Procès du bébé secoué: la nourrice a un "doute" sur son fils, qui s'accuse

Publié le 28/03/2013 - 20:45
Mis à jour le 29/03/2013 - 09:13

L’assistante maternelle de 44 ans jugée aux assises depuis lundi pour avoir mortellement secoué un bébé en 2007 à Beaune (Côte-d’Or) a dit jeudi avoir toujours un « doute » sur la responsabilité de son fils, qui s’accuse de violences sur le nourrisson.

Le 30 janvier 2007, Nicolas, âgé de 8 mois, avait été pris de violentes convulsions au domicile de sa nourrice, Nathalie Lamalle. Le bébé était décédé quelques heures plus tard à l'hôpital.  "Je n'ai jamais accusé mon fils, j'ai dit que mon fils peut avoir des gestes de violences", a déclaré Mme Lamalle. "Par rapport à Nicolas, mon doute ne s'est pas levé", a-t-elle dit.

L'assistante maternelle a répété n'avoir "rien fait à cet enfant". "Moi, je n'ai pas vu quoi que ce soit", a-t-elle ajouté. Jeudi, l'un des fils de la nounou, âgé aujourd'hui de 16 ans, est venu à nouveau s'accuser d'être responsable des lésions du bébé, expliquant dans un premier temps avoir laissé l'enfant lui échapper des mains et dans un deuxième temps lui avoir fait tomber son cartable dessus et lui avoir donné un coup de pied.

Au cours de l'instruction, le jeune garçon avait avoué les faits, avant de revenir sur ses déclarations. Il avait bénéficié d'un non-lieu mais sa mère a été renvoyée devant la cour d'assises de Côte-d'Or pour "coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne ayant autorité".

L'avocat des parents du bébé, Me Arnaud Bibard, a estimé que les explications de l'adolescent "ne collent pas". "C'est un adulte qui a fait ça", a-t-il poursuivi, au regard de l'importance des traumatismes constatés sur l'enfant. L'autopsie avait révélé que le décès était consécutif à une hémorragie cérébrale liée au syndrome du bébé secoué. Le nourrisson avait également l'estomac éclaté.

"Nous, on ne sait pas et on veut savoir. On n'a toujours pas compris ce qui s'était passé et on ne saura probablement jamais", a regretté la mère de la victime. "Une version en remplace une autre", a-t-elle déploré, considérant que le fils de la nourrice est une "victime collatérale" dans cette affaire.  Le verdict est attendu vendredi.

(source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Éclatements de pneus Goodyear : de nombreuses données informatiques saisies lors des perquisitions

"De nombreuses données informatiques" ont été saisies lors de perquisitions menées chez le géant américain du pneumatique Goodyear, "qui vont pouvoir être exploitées par les enquêteurs", a déclaré jeudi 16 mai 2024 le procureur de la République de Besançon, après l'éclatement de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels.

Journée prison morte : mobilisation des agents pénitentiaires après l’attaque mortelle d’un convoi

L’intersyndicale appelle ce mercredi 15 mai à un blocage national après l’attaque d’un convoi pénitentiaire hier dans l’Eure dans laquelle deux agents sont morts et trois autres ont été gravement blessés. Une minute de silence sera également observée à 11h. 

L’élu bisontin Kévin Bertagnoli dépose plainte pour “harcèlement” et “menaces de mort”

Le président du groupe Génération-s et adjoint en charge de la Démocratie participative et de la participation citoyenne à la Ville de Besançon, a décidé de porter plainte auprès du procureur de la République contre les auteurs de publications malveillantes survenues suite à son intervention lors du dernir conseil municipal de Besançon du 4 avril 2024.

Éco-quartier : le tribunal administratif rejette le recours introduit par Les Jardins des Vaîtes

L’association demandait l’annulation de la décision par laquelle la présidente de Grand Besançon Métropole a refusé d’inscrire à l’ordre du jour du conseil communautaire l’abrogation partielle du plan local d’urbanisme de la commune de Besançon, a-t-on appris jeudi 11 avril 2024.

Maltraitance animale dénoncée par L214 : un employé d’abattoir condamné à du sursis dans l’Yonne

Un employé d'un élevage de porcs de l'Yonne a été condamné jeudi 11 avril 2024 à 1.000 euros d'amende avec sursis pour "mauvais traitement envers un animal" après la dénonciation par l'association L214 de "sévices" incluant l'agonie d'une truie assommée à coups de masse.

Daval : le procureur requiert la relaxe pour les faits de dénonciation calomnieuse

Lors du procès pour dénonciation calomnieuse de Jonathan Daval, qui purge actuellement une peine de prison de 25 ans de prison pour le meurtre de son épouse Alexia en 2017, à l’encontre de son ancienne belle-famille, le procureur de la république Étienne Manteaux a finalement requis la relaxe mercredi 10 avril 2024 au tribunal correctionnel de Besançon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.86
ciel dégagé
le 19/05 à 12h00
Vent
2.63 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
57 %