C’est une des histoires qui l’a le plus touché. Loïc Joyeux, adjudant chef adjoint au commandant du GIC de Valdahon nous explique : "Un pistage m’a marqué. C’est celui d’une jeune fille dépressive qui était partie avec des médicaments (…) Le chien a marqué un taillis assez profond, et là, la jeune fille était allongée, cachée (…) les collègues étaient déjà passés avant et ne l’avait pas vu", nous raconte le maître de chien.
Des chiens entraînés depuis leurs premiers mois
Pour arriver à un tel niveau de compétence, les chiens (allant du malinois au berger allemand et Hollandais en passant par le Saint-Hubert) sont entraînés pendant 14 semaines par un instructeur. Le futur maître de chien suit lui aussi une formation de 14 semaines à l’école Gramat avec deux examens qu’il doit décrocher. Ce temps permet de faire connaissance avec l’animal (qui a entre 10 et 24 mois) et de commencer son entraînement.
Le chien, comme son maître, est catégorisé comme gendarme. Il possède alors un matricule.

L’argent suisse à une odeur différente de l’argent français
Fait notable et pas des moindres : "L’argent suisse à une odeur différente de l’argent français". Si cela peut amener à sourire, c’est une réalité : "Les chiens ont besoin d’odeur de référence (…) ce sont des encres différentes qui sont utilisées donc nous avons besoin de faire travailler les chiens spécifiquement par type de monnaie", a indiqué le lieutenant-colonel Fenech, officier cynophile de la Bourgogne-Franche-Comté.
Un chien spécialisé dans la détection de support numérique
Assez surprenant : la détection de support numérique. Depuis un an environ, un chien provenant de Bourgogne-Franche-Comté est missionné pour détecter des supports numériques recherchés. "Il peut par exemple s’agir de clés USB", précise le lieutenant-colonel Fenech. La région a également la chance d’avoir un des seuls chiens de la race Saint-Hubert destiné à la recherche de personne disparue, il y a plus de 24h. Ce dernier prend ainsi souvent l’hélicoptère pour intervenir dans d’autres régions.
Et du côté des chiens formés à la détection de stupéfiants, il convient de révoquer une légende urbaine. Non, les malinois ne goûtent jamais la drogue, ils sont formés uniquement à l’odorat à travers des jeux où la matière est présente, mais pas accessible.