Rencontre avec un juge d'application des peines

Publié le 23/03/2017 - 16:27
Mis à jour le 27/03/2017 - 13:34

Des collégiens se sont rendus au palais de justice de Besançon au début du mois de mars et ont rencontré Robert Pech, juge d’application des peines (JAP). Après une explication sur le fonctionnement d’une audience au tribunal correctionnel, des élèves lui ont posé quelques questions sur son métier et le fonctionnement de l’aménagement des peines.

Robert Pech, juge d’application peines from maCommune.info on Vimeo.

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semaine de la presse à l’école

Pouvez-vous nous dire  en quoi consiste votre métier ?

Robert Pech : "Mon métier consiste principalement à l’aménagement de peines de personne qui sont condamnés à des peines de prison ferme. Je dois, en fonction de la personnalité, en regardant s’ils ont un travail, une vie familiale, et d’autres critères, trouver un aménagement de peine pour leur  éviter la prison si possible".

Quelles études avez-vous suivies ?

 RP : "Sans surprise j’ai fait des études de droit à l’université". 

 Est-ce un métier difficile ? 

RP : "Ce n’est pas toujours un métier facile, notamment à l’application des peines.  On travaille avec des personnes en face de soi. On est dans l’humain en permanence. On doit essayer d’aménager leur peine  tout en  évitant  la récidive pour que la société puisse vivre tranquillement et ne plus subir d’infractions commises par des individus mais aussi  réfléchir pour trouver une solution et permettre à ces personnes de sortir de la délinquance. Ce n’est pas toujours évident de trouver le bon équilibre  entre les deux. Le juge d’application des peines  a une activité importante aux niveau de l’application des peines mais aussi au niveau du domaine pénal au tribunal de grand instance de Besançon où se déroulent beaucoup d’audiences".

Combien il y a-t-il d’audiences par semaine au tribunal correctionnel de Besançon ?

RP :"Il y a deux audiences juge unique et trois audiences collégiales par semaine".

Vous est il déjà arrivé de juger un proche ?

RP :"Non, cela ne m’est jamais arrivé de juger un proche ni une connaissance car, dans ce cas,  j’ai le devoir de retrait, c'est-à-dire que je dois me retirer de l’affaire si j’ai des liens familiaux ou même amicaux avec cette personne".

Comment décide-t-on si une peine est aménageable ou pas ?

RP :"La loi fixe un critère qui est celui d’aménager les peines de personnes qui sont condamnées jusqu’à deux ans de prison ou des récidivistes qui sont condamnés jusqu’à un an de prison. Il faut savoir que la plupart des peines d’emprisonnement peuvent être aménagées car maintenant nous avons des bracelets électroniques ou la semi-liberté qui permettent de donner aux personnes une nouvelle chance pour ne plus commettre d’infraction en évitant  la prison." 

La semi liberté, qu’est ce que c’est ?

RP :"La semi-liberté signifie qu’un individu ne dépend pas de la maison d’arrêt qui est au centre ville de Besançon  où il y a vingt-cinq places. Les personnes, dans la journée, vont se rendre à leur  travail ou rechercher un emploi, mais le soir, ils doivent réintégrer le centre de suivi pour y dormir".

Bracelet électronique, semi liberté, y a-t-il d’autres aménagements de peine possibles?

RP :"Oui il y a d’autres aménagements : le travail d’intérêt général par exemple,  ou encore les jours amendes. Mais pour pouvoir avoir ces aménagements de peines, il ne faut pas dépasser les six mois de prison". 

Propos recueillis par Arthur, Edgar, Paul et Hugo, élèves de 4° au collège Pierre Vernier d'Ornans 

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