La stratégie prudente du gouvernement "n'est pas adaptée à une situation qui est très périlleuse", souligne sur Europe 1 le président de la Ligue nationale contre le cancer, alors même, dit-il, qu'il y a en France entre 30 et 35% de "vaccino-sceptiques".
M.Kahn appelle à cibler les "personnes terriblement hésitantes". "Il faut certainement leur apporter la vérité et la transparence, mais également de l'enthousiasme", ajoute-t-il, reprochant à l'exécutif d'"avancer à tout petit pas".
Avec cette attitude, "on va les convaincre qu'en effet, si on va si lentement, c'est qu'on n'est pas sûr de soi et qu'il y a un danger", observe-t-il.
"Il faut protéger le peuple Français et les personnes fragiles. Et faire vacciner les soignants en priorité", poursuit le président de la Ligue nationale contre le cancer, lui-même décidé à se faire vacciner "le plus tôt possible".
Quel est l'état d'esprit @axelkahn ? "Je suis très heureux de la performance des vaccins ARN, avec très peu d'effets secondaires. Mais je suis très inquiet, la France pourrait être prise entre deux feux."
#Europe1 pic.twitter.com/1A9dFd44Yk— Europe 1 ??? (@Europe1) December 30, 2020
Axel Kahn sur la crainte sur le vaccin : "Je la comprends et la partage." et remet en cause la stratégie de communication du gouvernement#Europe1 pic.twitter.com/3kDSlMNlfe
— Europe 1 ??? (@Europe1) December 30, 2020
Sur la chaîne Cnews, le professeur Philippe Juvin, chef des urgences à l'hôpital Georges Pompidou, a regretté pour sa part que la France "n'ait pas de stratégie vaccinale".
"A titre individuel, j'aimerais être vacciné, pour montrer l'exemple, et dire aux gens: on ne meurt pas du vaccin, on meurt du Covid, et quand on ne meurt pas, on fait des formes lourdes qui sont très invalidantes".
"Si j'étais le premier ministre, je me ferais vacciner", a-t-il ajouté.