Jonathann Daval, 36 ans, va comparaître pour « meurtre sur conjoint », des faits passibles de la réclusion à perpétuité. Le corps de sa femme Alexia, une employée de banque de 29 ans, avait été retrouvé dissimulé sous des branchages et partiellement brûlé, le 30 octobre 2017 en Haute-Saône.
Jonathann Daval avait joué pendant trois mois l’époux éploré avant de reconnaître l’avoir frappée et étranglée dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à leur domicile de Gray-la-Ville (Haute-Saône), lors d’une violente querelle conjugale.
A l’issue d’une reconstitution du meurtre effectuée en juin, il avait finalement admis avoir procédé à la crémation partielle du corps dans un bois voisin.
"Nous avons eu une réponse du président de la cour d'assises jeudi qui nous (a) dit qu'il est opposé à notre demande de renvoi", a indiqué Me Ornella Spatafora, qui assure la défense de M. Daval avec Mes Randall Schwerdorffer et Samuel Esteve.
La demande de renvoi du procès qui, sauf report de dernière minute en raison de la crise sanitaire, doit se tenir la semaine prochaine, du 16 au 20 novembre devant les assises de la Haute-Saône, avait été adressée fin octobre par les trois avocats. Ceux-ci souhaitaient une salle plus grande afin de garantir une meilleure distanciation et un accueil plus large du public.
Les avocats de M. Daval ont demandé au président de la cour d'assises de la Haute-Saône de s'entretenir "avec lui cette semaine sur les mesures sanitaires et les modalités du déroulement du procès", a par ailleurs indiqué lundi Me Spatafora.
"Nous avons des interrogations sur le port du masque pendant les débats et la présence de la famille au procès. Nous ne voulons pas que la famille de Jonathann ne puisse pas assister au procès, ce serait catastrophique" Ornella Spatafora, avocate de Jonathann Daval
Le procès, qui s'annonce très médiatisé - une quarantaine de journalistes sont accrédités - avait été initialement reporté à mars 2021 en raison de l'épidémie de coronavirus, avant d'être de nouveau fixé à novembre afin de ne pas dépasser le délai maximum de détention provisoire.
(AFP)