Coronavirus: les députés s'apprêtent à conforter les armes du gouvernement

Publié le 01/10/2020 - 15:19
Mis à jour le 01/10/2020 - 15:44

Alors que les indicateurs du Covid-19 virent au rouge, l’Assemblée nationale doit se prononcer ce jeudi 1er octobre sur les outils aux mains du gouvernement pour les prochains mois, des fermetures de restaurants à la restriction des déplacements, dans le prolongement d’un régime controversé.
 

Le ministre de la Santé Olivier Véran doit tenir de son côté à 18h son point hebdomadaire sur l’épidémie.

"Le gouvernement doit pouvoir prendre des mesures additionnelles nécessaires en fonction de l'évolution de l'épidémie", a prévenu Emmanuel Macron. Et ce, en s'appuyant sur les outils du régime de sortie de l'état d'urgence sanitaire, régime de transition en vigueur depuis juillet et qui devrait être prolongé jusque fin mars.

Entré en vigueur le 24 mars, cet état d'urgence alors nouvellement créé, qui permet de restreindre certaines libertés publiques, a été maintenu jusqu'au 10 juillet.

Peu avant cette date, le Parlement a donné son feu vert à un projet de loi organisant la sortie de ce régime, moyennant une série de restrictions toujours possibles: sur la circulation des personnes, l'accueil du public dans certains établissements ou encore les rassemblements.

Il était alors prévu que ces restrictions cessent fin octobre. Las, face à l'accélération des contaminations, le gouvernement a imposé depuis lundi et pour quinze jours dans onze villes dont Paris et Lyon la fermeture des salles de sport et à 22H00 des bars, et une fermeture totale des bars et restaurants à Aix-Marseille et en Guadeloupe.

Ces derniers territoires sont en "alerte maximale", dernier niveau avant le rétablissement de l'état d'urgence sanitaire.

Les secteurs économiques touchés sont en alerte, et les élus locaux se raidissent. Ainsi le projet de loi à l'étude "ne suscite pas l'enthousiasme", a euphémisé M. Véran en commission, appelant les parlementaires au "courage" et à la "responsabilité".

"Chèque en blanc"

Le texte de deux articles, objet d'une centaine d'amendements, devrait être adopté en fin de journée sans les voix de la droite et de la gauche, comme en juillet.

"Nous partageons l'inquiétude de nos concitoyens, du gouvernement" dans la crise sanitaire, mais six mois de prolongation de ce "droit en partie d'exception", "c'est non", affirme Philippe Gosselin au nom des LR.

Il note que la période comprend les élections départementales et régionales de mars et s'inquiète des "difficultés" de la campagne à venir.

Mêmes préventions à gauche: les Insoumis jugent le régime transitoire "pas nécessaire". Les communistes mettent en garde contre un "risque d'accoutumance" aux "pouvoirs exorbitants qu'il donne à l'exécutif et au pouvoir administratif". Les socialistes vont chercher eux à réduire dans le temps cette prolongation.

Même la Défenseure des droits, Claire Hédon, a mis en garde contre le risque d'"atteinte disproportionnée" aux droits et libertés.

Sur plusieurs bancs, des députés refusent de donner un "chèque en blanc" à l'exécutif et réclament un contrôle parlementaire renforcé.

Du côté de la majorité, certains plaident aussi pour des assouplissements. Sacha Houlié (LREM) a fait adopter à l'unanimité en commission un amendement qui permettrait d'augmenter le nombre des spectateurs dans les stades en fonction de la situation sanitaire locale et du nombre total de sièges offerts. Et des élus qui soutiennent le secteur des discothèques, fermées elles depuis mars, seront mobilisés jeudi.

Après le vote de l'Assemblée nationale, ce sera rapidement au tour du Sénat, particulièrement scrupuleux quant aux libertés, d'examiner le texte de prolongation.

Un nouveau projet de loi sur le sujet pointe déjà, d'ici à janvier. Le gouvernement travaille en effet à un "dispositif pérenne de gestion de l'urgence sanitaire", en lieu et place de ces "rendez-vous intermédiaires de prorogation des mesures transitoires" devant le Parlement.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Les hôpitaux publics appellent à “prioriser” la Santé et attendent un ministre

L’instabilité politique est "dommageable" aux hôpitaux, dans une période où l’exécutif travaille normalement sur le futur budget de la Sécu, et la Santé doit être une "priorité" de la rentrée, a déclaré mercredi 24 juillet 2024 le président de la Fédération hospitalière de France, appelant à nommer un ministre "rapidement".

Des congés menstruels pour "améliorer la qualité de vie au travail"

Alors qu’aujourd’hui, en France, 1 personne menstruée sur 2 déclare souffrir de dysménorrhée (règles douloureuses) et 1 personne menstruée sur 10 est atteinte d’endométriose (maladie chronique), la CGT propose de "lever le tabou" des règles douloureuses et réclame "le congé menstruel pour les personnes menstruées qui en ont besoin" pour les personnes travaillant à la Ville de Besançon, au CCAS et à Grand Besançon Métropole.   

Baignade : l’ARS fait le point sur les risques et la qualité des eaux en Bourgogne Franche-Comté

Alors que les chaleurs sont de retour en Bourgogne Franche-Comté et que les vacances d'été ont commencé, l'Agence régionale de santé de Bourgogne Franche-Comté met en garde la population contre les risques de baignades dans des zones non surveillées et sur la qualité de l'eau. Tout ce qu'il faut savoir en cet été 2024.

L’Université de Franche-Comté recherche des patients standardisés pour les examens de médecine

Afin d’aider les étudiants en médecine à développer leurs capacités cliniques et relationnelles, l’université de France-Comté réitère sa recherche de volontaires afin de jouer le rôle de patients standardisés lors des examens des étudiants en 4e, 5e et 6e année de médecine.

La chronobiologie en nutrition analysée par Valentine Caput, diététicienne bisontine

L'OEIL DE LA DIET' • Une toute récente étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2024, vient d'établir un rapport établissant un lien entre nutrition et chronobiologie. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, commente ces résultats.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 26.88
couvert
le 27/07 à 12h00
Vent
2.81 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
57 %