Covid-19 : le CHU de Besançon prend de nouvelles mesures pour faire face à un afflux massif de patients

Publié le 19/03/2020 - 08:56
Mis à jour le 19/03/2020 - 09:22

Face à l’augmentation du nombre de cas confirmés sur le territoire du Doubs, le CHU de Besançon annonce de nouvelles mesures sont déployées afin « d’assurer la continuité des prises en charge des patients infectés et répondre à un afflux massif de patients. » Prenez note…

©Alexane Alfaro ©
©Alexane Alfaro ©

L’hôpital se réorganise entièrement et augmente ses capacités d’accueil Covid-19 :

  • déprogrammation de l’ensemble des activités chirurgicales et médicales sauf urgences,
  • arrêt des consultations externes non-urgentes,
  • réorganisation des services,
  • réaffectation des personnels,
  • renfort de la part d’autres établissements de santé.

Déprogrammation de l'ensemble des activités chirurgicales et médicales non-urgentes

Afin de renforcer les équipes de première ligne, augmenter la capacité de lits de soins critiques et prioriser l'accueil de patients Covid-19 ainsi que l’affectation des personnels médicaux et soignants, l'ensemble des activités chirurgicales et médicales sont déprogrammées à compter du 16 mars, y compris l’activité de chirurgie ambulatoire. Seules les urgences seront maintenues ainsi que les prises en charge ne pouvant être différées.

Les consultations non-urgentes sont également déprogrammées. L’affectation des personnels médicaux et soignants est modifiée pour renforcer les services prioritaires.

Les personnes concernées par la déprogrammation de leur intervention chirurgicale ou de leur consultation sont prévenues par téléphone (appel ou SMS) et/ou par courrier.

Extension des capacités d’accueil des patients atteints de Covid-19

Seuls les patients présentant des signes de gravité sont hospitalisés au CHU.

A ce jour, le CHU dispose de 68 lits d’hospitalisation en maladies infectieuses pour accueillir les patients dont l’état de santé nécessite une hospitalisation et une surveillance médicale. Depuis le début de l’épidémie, la capacité d’accueil est passée de 13 à 68 lits.

Les patients présentant des signes de gravité sévères et dont l’état de santé se dégrade avec nécessité d’une assistance respiratoire sont admis dans les services de réanimation. La capacité d’accueil en réanimation qui est habituellement de 40 lits a été augmentée et continuera à l’être en fonction de l’évolution des besoins. A ce jour, le CHU confirme qu’il y a des lits de réanimation installés, équipés et disponibles. 

Interdiction des visites auprès des patients sauf exceptions

Les visites auprès des patients sont désormais interdites dans tous les services hormis les exceptions suivantes et sous réserve de l’autorisation du chef de service.

  • Services accueillant des patients mineurs : visite autorisée à un parent ou au détenteur de l’autorité
    parentale
  • Maternité : visite autorisée pour le (la) conjoint(e)
  • Auprès des patients en fin de vie / admis en soins palliatifs : sous réserve de l’autorisation du chef de
    service

Concernant ces exceptions, les visites sont limitées à une seule personne par jour et par patient.

Modalités d’accueil pour les enfants des personnels hospitaliers

Afin que les personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire puissent faire garder leurs enfants et se rendre à leur travail, des mesures ont été mises en place avec l’ARS, le Grand Besançon et le Rectorat pour matérialiser des solutions d’accueil dans les crèches et les établissements scolaires (écoles maternelles et primaires, collèges). D’autres solutions d’accueil sont encore en cours.

La crèche du CHU reste ouverte avec une capacité quotidienne d’accueil de 96 enfants.

Appels téléphoniques : le CHU appelle au civisme de la population

Centre 15 : prioriser les appels urgents et respecter l’orientation Covid-19

Le Centre 15 a été soumis à un afflux d’appels en constante augmentation, qui a mis sous tension sa capacité à exercer sa mission première : la réponse aux urgences médicales. Il est demandé aux usagers de réserver les appels au 15 aux symptômes sévères du Covid-19 (fièvre mal tolérée, toux, difficultés à respirer, douleur cardiaque ou thoracique, difficultés à s’hydrater et s’alimenter) en respectant l’orientation du serveur vocal afin de ne pas surcharger la ligne dédiée aux autres appels relevant des véritables urgences médicales et des urgences vitales.

Pour toute autre demande médicale non-urgente, il convient de s’adresser à son médecin traitant.

Ne pas appeler le service des maladies infectieuses

Le service des maladies infectieuses n’a pas vocation à répondre aux appels de personnes extérieures qui sollicitent un avis ou une consultation. Ces appels encombrent des lignes qui doivent rester libres pour les soignants, la régulation et les médecins qui travaillent en ambulatoire. Merci de ne pas contacter directement le service des maladies infectieuses.

"Dans ce contexte épidémique grave et inédit, l’enjeu majeur repose désormais sur la mobilisation individuelle de chacun pour lutter collectivement contre la propagation du virus et parvenir à circonscrire la simultanéité des cas afin de ne pas saturer les prises en charge hospitalières" indique le CHU de Besançon.  "Le CHU appelle au civisme et à la responsabilité de tous. Nous tenons également à remercier l’ensemble des personnels hospitaliers pour leur engagement et leur mobilisation remarquables et tous ceux qui nous apportent aide et encouragement."

(Communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Une récente étude du CHU de Besançon soulève des inquiétudes envers les implants mammaires en silicone

En France, "environ 400 000 femmes sont porteuses d’implants mammaires en silicone suite à des chirurgies esthétiques ou reconstructrices" expose le CHU de Besançon dans un communiqué du 13 novembre 2025. Bien que couramment utilisés, ils peuvent néanmoins "susciter des inquiétudes quant à leur sécurité à long terme". Dans une étude récemment publiée dans la revue Biomaterials, le docteur Isabelle Pluvy, l’ingénieur de recherche Florelle Gindraux et leurs collaborateurs du CHU de Besançon, montrent que la présence de silicone au contact des tissus semble stimuler le système immunitaire et favoriser localement la présence d’inflammation chronique.

Numérique en santé : Dijon accueille les journées régionales les 13 et 14 novembre

Les journées régionales du numérique en santé se tiendront les 13 et 14 novembre 2025 au palais des congrès de Dijon. Organisé conjointement par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le GRADeS Bourgogne-Franche-Comté, l’événement vise à mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire autour d’un numérique au service des pratiques, des organisations et des usagers.

Accès aux soins : 58% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté insatisfaits

Le média de Radio France, Ici, a partagé ce mercredi 12 novembre 2025 les résultats de la consultation citoyenne "Ma commune, mon maire et moi" concernant l’accès aux soins en Bourgogne-Franche-Comté. Il ressort de ce sondage que 58% des habitants de la grande région ne sont pas satisfaits de l’accès aux soins là où ils vivent. 

Les Bourguignons Franc-Comtois vivent vieux mais en moins bonne santé que le reste de la France...

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.77
pluie modérée
le 16/11 à 12h00
Vent
2.08 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
96 %