Covid-19 : les autotests en vente en supermarché jusqu’au 31 janvier

Publié le 28/12/2021 - 10:30
Mis à jour le 28/12/2021 - 12:24

Les autotests du Covid-19 vont être autorisés à la vente dans les grandes surfaces en France, pendant un mois, au grand dam des pharmaciens qui en avaient jusqu’à présent le monopole.

 © D Poirier
© D Poirier

Cette autorisation est annoncée comme temporaire: l’arrêté publié mardi au Journal officiel précise que la vente hors pharmacie est autorisée « à titre exceptionnel et jusqu’au 31 janvier 2022 ». Cette extension concernera uniquement la grande distribution, a ensuite précisé le ministère de la Santé à l’AFP.

Le gouvernement a considéré que face à une demande de tests "sans précédent depuis le début de la crise sanitaire, il y a lieu de diversifier les circuits d'approvisionnements et de ventes des autotests", selon le texte de l'arrêté. Les autotests sont vendus en pharmacies depuis avril 2021.

Pour la grande distribution, c'est une victoire. "C'est bien d'élargir le front et d'augmenter les disponibilités. On voit bien avec le variant Omicron que l'autotest est aujourd'hui un outil indispensable pour les réunions familiales", a commenté Michel-Edouard Leclerc, PDG des magasins E.Leclerc, auprès de l'AFP.

"Voilà un service attendu par nos clients, tout comme les masques et les gels", a tweeté le président de Système U, Dominique Schelcher, qui a rappelé sur RTL qu'il avait déjà le droit de vendre des tests de grossesse.

La Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), qui représente une cinquantaine d'enseignes, s'est réjouie auprès de l'AFP d'une "bonne nouvelle qui va permettre aux Français d'avoir plus facilement accès aux autotests, à des prix accessibles".

Ces tests antigéniques devraient arriver progressivement dans les dix prochains jours dans les rayons des grandes surfaces.

Certaines enseignes, comme Carrefour, en avaient déjà commandé en mars. Celles qui sont installées dans des pays où les autotests sont déjà autorisés, comme l'Allemagne et la Belgique, disposent aussi de facilités d'approvisionnement. "Les circuits d'approvisionnement avaient été identifiés par les distributeurs et vont désormais pouvoir être mobilisés", ajoute la FCD.

Ces tests coûtent aujourd'hui de l'ordre de 4 à 5 euros l'unité en pharmacies. Leclerc, Système U et Carrefour n'ont pas annoncé de prix de vente, mais ils affirment qu'ils vendront à prix coûtant.

"Ce n'est pas un objectif de marge ou de profit [...]. C'est un objectif de service qu'on souhaite rendre et qui nous est réclamé", a déclaré mardi Dominique Schelcher sur RTL.

Comme les masques

Chez Lidl, on assure que les autotests seront disponibles d'ici dix jours. E.Leclerc indique le même délai pour pouvoir en proposer dans l'ensemble de ses magasins. "D'ici le réveillon, je pense qu'il y en aura dans une centaine de centres E.Leclerc", précise Michel-Edouard Leclerc. Chez Carrefour, les premiers arriveront en magasin vendredi "et peut-être un peu plus tôt".

Les patrons de la grande distribution avaient déjà réclamé en avril de pouvoir vendre des autotests, à grand renfort de tribunes et de passages dans les matinales radio. Ces dernières semaines, en pleine cinquième vague de coronavirus, ils étaient repartis en campagne dans les médias, estimant que cela pourrait constituer une arme de plus contre la propagation du virus.

De leur côté, les pharmaciens militaient pour garder le monopole sur la vente de ces dispositifs médicaux, se justifiant par leur rôle de conseil et la volonté de préserver le marché de la santé des appétits de la grande distribution.

"Les autotests ne sont pas une simple marchandise à mettre en GMS [grandes et moyennes surfaces, NDLR]. Je le répète, l'encadrement par un professionnel de santé est fondamental. Nous n'allons pas en rester là", a réagi sur Twitter Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

M. Besset soutient que cette mesure est "un renoncement à la stratégie de tracing" de l'épidémie et indique qu'il se rendra à une rencontre avec le ministère de la Santé à midi sur le sujet.

Une polémique similaire avait eu lieu au début de la pandémie avec les masques, qui ne pouvaient pas être vendus dans le commerce. Finalement, les grandes surfaces avaient pu commencer à en vendre en mai 2020, non sans avoir été accusés d'avoir constitué des "stocks cachés", après une période où la France en manquait.

(AFP)

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