Crise du logement : les professionnels de l’immobilier adressent une lettre ouverte au chef de l'Etat

Publié le 17/05/2023 - 16:38
Mis à jour le 20/10/2025 - 17:02

Face à la crise du logement, l’exécutif fait face à l’agacement de plus en plus grand des professionnels, qui dénoncent lundi 15 mai 2023 ses "atermoiements" dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron.

"L’heure n’est plus aux constats, aux atermoiements ni aux hésitations", attaquent d’emblée les présidents des principales fédérations patronales de la construction et de l’immobilier (FFB, Pôle Habitat, Fnaim, FPI, Unis). 

"Quand l’État prendra-t-il la véritable mesure du risque de bombe économique, sociale et sociétale que représente la crise du ‘pouvoir d’habiter’ à laquelle font face nos concitoyens ?", demandent-ils.

Le rythme de la construction de logements neufs a dégringolé ces derniers mois, victime du renchérissement des coûts de construction et des difficultés d’accès au crédit. Et le nombre de ménages en attente d’un logement social n’a jamais été aussi élevé (2,42 millions).

"Nous savons que nous ne serons pas entendus", Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).

Censé répondre à ces problématiques à l’issue de plusieurs mois de concertation avec les acteurs, le volet Logement du Conseil national de la refondation (CNR) devait rendre le 9 mai ses conclusions, très attendues, mais la restitution a été reportée au 5 juin, "en raison d’une contrainte d’agenda" selon le ministère.

"C’est l’incompréhension la plus totale. Nous avons planché pendant quatre mois, nous avons été bons élèves. Nous savons que nous ne serons pas entendus", déclare à l’AFP, dépité, Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).

Une nouvelle "conférence des parties" ?

Emmanuel Macron n’a pas arrangé les choses. Dans une interview à Challenges publiée le 10 mai, le président de la République a appelé à une nouvelle "conférence des parties" pour répondre à la crise du logement.

"On ne peut tout attendre de la réforme gouvernementale", a dit le chef de l’État, fustigeant "un système de sur-dépenses publiques pour de l’inefficacité collective".

"Nous attendons désormais non plus une énième concertation, mais l’expression d’une volonté présidentielle claire et ambitieuse ainsi que des mesures chiffrées, un calendrier de mise en oeuvre rapide et des moyens financiers adaptés aux enjeux", lui répondent les fédérations patronales.

"Après tout ce qui a été fait, les commissions, colloques, comités, assises, débats… sur le logement, je crois qu’aujourd’hui, tout le monde a donné ce qu’il avait à donner comme propositions, et il faut décider parce que l’urgence est là", peste Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment.

"Nous n’avons aucune proposition", Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat, représentant les bailleurs sociaux.

"L’exaspération, en effet, est générale parce que la situation du logement est très mauvaise", affirme Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat, qui représente les bailleurs sociaux. "On a un sentiment d’embolie de l’ensemble de l’accès au logement, et en face, nous n’avons aucune proposition, aucune perspective, aucune réponse. Et ça explique en partie ces réactions".

"On ne sait pas pourquoi, aussi bien au ministère du Logement qu’un peu partout, on est d’accord avec nous, mais au niveau du président de la République, ça bloque", rapporte Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), qui voudrait "lui faire comprendre qu’il est dans l’erreur : le logement rapporte".

"Nous ne découvrons pas les difficultés actuelles et le gouvernement est pleinement mobilisé depuis plusieurs mois", a dit le ministre délégué à la Ville et au Logement, Olivier Klein, dans une déclaration transmise à l’AFP. La restitution des propositions du CNR Logement "permettra à la fois de formuler des solutions immédiates" et "des réponses structurelles", ajoute-t-il.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Une boutique éphémère d’artistes ouvre à Besançon

L’association Boucle d'Arts revient pour la quatrième année consécutive avec son événement phare "Boutique éphémère d’artistes". Elle ouvrira ses portes du 29 novembre au 21 décembre 2025 à l’Atelier Oxymore, situé au 7 rue Klein, Besançon. Mais également du 3 au 23 décembre 2025 dans une galerie éphémère du centre-ville qui reste encore secrète…

Le Shopping de Noël revient ! Une idée cadeau par jour sur maCommune.info, ça vous dit ?

À partir du 25 novembre 2025, vous allez découvrir jusqu’au 24 décembre la rubrique commerciale Shopping de Noël sur maCommune.info ! Chaque jour, un commerçant, une entreprise de Besançon ou d'ailleurs en Bourgogne Franche-Comté, mettra en valeur un produit, une idée cadeau à offrir en cette fin d’année…

Beaujolais Nouveau : chez Barthod, la tradition perd du terrain mais reste vivante…

Fondée il y a 76 ans, la Maison Barthod fait figure d’institution dans le paysage bisontin. À l’occasion de l’arrivée du Beaujolais Nouveau ce jeudi 20 novembre, Sébastien David, caviste chez Barthod depuis près de 30 ans, dévoile les cuvées proposées cette année et livre son regard sur une tradition qui s’étiole.

No Logo Festival annulé en 2026 : “un projet culturel sacrifié sur l’autel de la politique”

Le festival No Logo ne se tiendra finalement pas à Ornans en 2026. L’équipe organisatrice a annoncé dans un communiqué du 18 novembre 2025 la nouvelle dans un communiqué évoquant "une décision subie, incompréhensible et lourde de conséquences" qui met fin à "des mois d’un travail rigoureux, de discussions et de concertation".

Il y a 50 ans, Bernard Loiseau arrivait à Saulieu pour révolutionner la cuisine française

VIDÉO • À l’occasion du cinquantième anniversaire de l'arrivée de Bernard Loiseau à Saulieu, dans l’hôtel-restaurant historique La Côte d’Or, la famille Loiseau a présenté ce mardi 18 novembre les locaux récemment rénovés et rendu hommage à l’époux, au père, au mentor...

Une semaine pour parler industrie en Bourgogne-Franche-Comté

À l’occasion de la semaine de l’industrie, du 17 au 21 novembre, France Travail Territoire de Belfort et l’UIMM Franche-Comté proposent un parcours aux femmes souhaitant découvrir ou faire carrière dans les métiers de l’industrie en partenariat avec le GEIQ industries, Milgred, Arabelle Solutions, Alstom et Forvia et le Réseau pour l’Emploi.

Pierre Moscovici souhaite un candidat social-démocrate à la présidentielle

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a souhaité lundi 17 novembre 2025 qu'il y ait un candidat social-démocrate à l'élection présidentielle de 2027, "respecté au-delà des frontières" françaises, tout en indiquant n'y avoir jamais pensé pour sa part.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.1
couvert
le 23/11 à 12h00
Vent
1.59 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
81 %