Conformément au cadre de gestion actuel de la maladie, le préfet du Doubs Rémi Bastille a ordonné l’abattage complet du troupeau dès ce mardi. Mais les Écologistes de Franche-Comté mettent en avant le fait que la "vaccination du cheptel est effective depuis plus de cinq semaines". Deux recours en référé ont déjà été déposés afin de suspendre l’arrêté du préfet.
Les Écologistes rappellent que plus de 80 vaches "pourtant vaccinées depuis plus de 30 jours" sont menacées d’abattage. "Comment garantir une gestion sanitaire cohérente en abattant des animaux vaccinés ?", interpellent-ils.
Une mesure jugée "disproportionnée"
Pointant du doigt une "mesure disproportionnée", les Écologistes demandent la suspension de l’arrêté préfectoral qui "empêcherait d’évaluer les effets de la vaccination sur un troupeau réel, élément pourtant crucial pour orienter les stratégies publiques".
Sur place, plusieurs syndicats agricoles (Confédération Paysanne, Coordination Rurale, les jeunes agriculteurs du canton) se sont rassemblés pour soutenir la ferme. Une "convergence inhabituelle" qui pour les Écologistes F-C, témoigne "de la gravité de la situation et de la nécessité de dépasser les divergences pour défendre une approche sanitaire plus juste, plus transparente et plus respectueuse des animaux comme des éleveuses et des éleveurs".
Le préfet appelle à la responsabilité de chacun
La préfecture a pour sa part rappelé dans un communiqué que "les mesures prescrites par les services de l’État ont pour but de réduire le risque de propagation du virus et de protéger la filière bovine". Tout "en assurant l’éleveur de son soutien dans cette épreuve", le préfet du Doubs fait donc appel "à la responsabilité de chacun pour appliquer rigoureusement l’ensemble des mesures prescrites : interdiction de manifester aux abords de l’exploitation, et interdiction de circulation et de stationnement des tracteurs dans les communes de Pouilley-Français, Saint-Vit, et Ferrières-les-Bois".
Il rappelle enfin que "les déplacements de personnes non autorisées aux alentours de l’exploitation favorisent la diffusion du virus" et que "toute entrave à l’opération de dépeuplement sera sanctionnée".


