Direct : plus de 200 personnes au rendez-vous du chef Stéphane Turillon

Publié le 01/02/2021 - 12:10
Mis à jour le 01/02/2021 - 16:08

Action symbolique • 200 personnes se sont rassemblées ce 1er février à la mi-journée pour soutenir l’initiative du restaurateur Stéphane Turillon de la Source Bleue à Cusance dans le Doubs. Pas de repas assis mais le chef a décidé « d’ouvrir »  l’extérieur de son établissement et d’offrir des repas à la mi-journée en guise de cri d’alarme. Ce lundi matin, Bruno Lemaire  avait averti que les restaurants clandestins enfreignant les règles en servant des clients à table verraient leur accès au fonds de solidarité « suspendu pendant un mois ».
 

Toute la presse nationale était au rendez-vous du chef restaurateur qui appelait la profession à une journée de désobéissance civile ce 1er février 2021. Un appel à ouvrir ce lundi, auquel ne se sont pas associées les organisations patronales alors que le Premier ministre Jean Castex ne prévoit pas de réouverture de ces établissements avant la mi-février... au plus tôt.

"J'ai gagné, j'ai porté la voix non pas de tous les restaurateurs, mais d'un restaurateur, et cette voix là est montée jusqu'à l'Elysée..." Stéphane Turillon

Le droit de travailler...

Sur place, des abris provisoires dans lesquels du vin chaud a été servi par ce lundi pluvieux. En revanche, aucun repas n'a été servi à table et personne ne se trouvait à l'intérieur de la Source Bleue. Pour rappel, un de ses confrères à Nice avait tenté d'ouvrir le 27 janvier 2021. Il avait  aussitôt été placé  en garde à vue. En revanche, Stéphane Turillon a rallumé ses fourneaux pour préparer des pizzas et de la friture de poisson dans un cadre sanitaire strict pour récupérer les repas : port du masque, gel hydroalcoolique et contrôle de la température...

"On veut engager un dialogue avec l'Etat, c'est pas en fermant tout qu'on va combattre cette pandémie. Moi, je demande juste mon droit de travailler", a
précisé le patron de "La Source Bleue".

Le gouvernement avait évoqué une réouverture le 20 janvier, avant de décaler l'échéance. 

Les restaurants qui restent ouverts privés du fonds de solidarité

Les gendarmes étaient présents sur place dans une ambiance bon enfant pour encadrer les 200 clients du chef de la Source Bleu à Cusance dans le Doubs. Stéphane Turillon avait interpellé le président Macron et l'avait invité pour aborder les problématiques des restaurateurs.

Ses  soutiens ont reçu des repas gratuits concoctés par le chef. Ils ont symboliquement marché sur 1 km en guise de protestation. Le chef  a déposé son tablier avec le drapeau français en berne au pied du cimetière "parce que c’est ça qui se passera si les restaurants ne rouvrent pas..." estime-t-il.

Les restaurants clandestins enfreignant les règles en servant des clients à table verront leur accès au fonds de solidarité "suspendu pendant un mois", et définitivement en cas de récidive, a annoncé lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur RTL.

"C'est extrêmement dur pour les restaurateurs, moralement et économiquement", a reconnu le ministre, mais "ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles, qui sont des règles sanitaires".

En conséquence, "tous ceux qui restent ouverts seront suspendus pendant un mois de l'accès au fonds de solidarité et si jamais il y a récidive, ils n'y auront plus accès du tout", a indiqué Bruno Le Maire. Cette sanction concerne tous les commerces qui enfreindraient les règles, a précisé Bercy.

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a justifié sur infogérance ces sanctions "financières" contre la "très petite minorité des restaurateurs qui déciderait d'ouvrir alors même qu'ils sont fermés administrativement".

"Continuez à faire de la politique, vous avez raison", a ironisé M. Turillon à l'adresse de MM. Le Maire et Attal.

"On n'est plus du tout dans la mise en garde, on est dans la menace, c'est assez choquant", a déploré son avocat, Me Randall Schwerdorffer, présent lundi à Cusance. "Le seul dialogue (avec le gouvernement), c'est : +Si vous ouvrez, vous aurez des sanctions financières+, c'est terriblement infantilisant", s'est agacé le conseil.

"On passe un cap: ce sont des sanctions de menaces financières (...) Quelle est la logique des fermetures à partir du moment où on a des chefs d'entreprise responsables qui acceptent les protocoles sanitaires ?", s'est-il interrogé.

L’union des métiers de l’industrie de l’hôtellerie de Doubs a décidé de ne pas soutenir cet appel du 1er février lancé par Stéphane Turillon. "Les conséquences pourraient être trop lourdes et dramatiques : fermeture administrative au moment de la réouverture de nos établissements, sanctions pénales pour mise en danger de la vie d'autrui, pertes de toutes les mesures de soutien financier etc…" écrit l'UMIH25.

M. Le Maire a également indiqué que les contrôles seront renforcés dans les commerces pour s'assurer que la jauge de 10 mètres carrés par client est bien respectée. En cas de non-respect, ce sera "une amende d'abord, une fermeture ensuite", a-t-il dit.

Il s'agit de "quelques cas isolés en France", mais "je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l'interdit", a dit Bruno Le Maire, ajoutant que "ce n'est pas un interdit, mais une règle collective pour garantir la santé de tous".

Samedi, le gouvernement a annoncé que "les centres commerciaux non alimentaires d'une surface de plus de 20.000 mètres carrés" seraient contraints à fermer à partir de dimanche pour éviter une recrudescence de l'épidémie de Covid-19.

Pour les entreprises faisant l'objet d'une fermeture administrative, l'aide du fonds de solidarité s'élève à 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires 2019 dans la limite de 200.000 euros par mois.

Du fait des nouvelles annonces, 27.000 commerces de plus seront éligibles au fonds de solidarité, a précisé Bruno Le Maire.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

La Niaque arrive à Besançon : une nouvelle ressource pour accompagner le retour à l’emploi après un cancer

La Niaque l’Asso, fondée en 2022 après cinq années d’expérimentation du programme La Niaque, arrivera début 2026 à Besançon. Sa mission : accompagner gratuitement les personnes touchées par un cancer ou une longue maladie dans leur rétablissement et leur retour à l’activité professionnelle. Explications avec Caroline Gilles, déléguée La Niaque L'Asso Bourgogne Franche-Comté.

Intoxications au monoxyde de carbone et feu de cheminée : le SDIS 25 appelle à la vigilance

Avec l’hiver qui s’installe, le service départemental d’incendie et de secours du Doubs (SDIS 25) rappelle, en ce vendredi 21 novembre 2025, les bonnes habitudes à prendre pour éviter les feux de cheminée et les intoxications au monoxyde de carbone.

Féminicide à Besançon : la victime avait porté plainte deux fois contre le suspect

Lors d’une conférence de presse donnée ce jeudi en fin de journée, le procureur de la République de Besançon, Cédric Logelin, et le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, Laurent Perraut, ont détaillé les circonstances du féminicide survenu vers 7h00 dans le quartier des Prés-de-Vaux, à Besançon. Une enquête pour assassinat a été ouverte.

Hommage à Mehdi Kessaci et rassemblement contre le narcotrafic ce samedi à Besançon

Suite à un appel national d’Amine Kessaci, dont le frère, Mehdi, a été tué la semaine dernière, victime d’un ”crime d’avertissement” par des narcotrafiquants à Marseille, à une mobilisation massive devant les mairies de France, la maire de Besançon Anne Vignot, invite les Bisontines et le Bisontins à se rassembler samedi 22 novembre 2025, sur l’esplanade des Droits de l’Homme.

“Tous responsables” : que contiennent le livret officiel et le kit d’urgence en cas de guerre ?

Le gouvernement a mis en ligne ce jeudi 20 novembre 2025 une version actualisée de son guide pratique "Tous responsables", un document imaginé sous l’ère Jean Castex, dans le sillage de la crise sanitaire du Covid-19. Présenté comme un outil de préparation citoyenne, ce livret propose une série de recommandations destinées à aider la population à réagir face à différents scénarios d’urgence : phénomènes climatiques extrêmes, conflits armés, catastrophes naturelles ou industrielles, ou encore attaques terroristes.

En Franche-Comté, 16.000 personnes ont poussé la porte du Secours Catholique en 2024

VIDEO • Depuis 30 ans, le secours catholique effectue un état de la pauvreté en France à travers les statistiques d’accueil des publics reçus. En Franche-Comté, 16.000 personnes en situation de précarité ont été à la rencontre des bénévoles. On en parle ce 20 novembre 2025 avec Antoine Aumonier, délégué du Secours Catholique dans la région.

À Besançon, une pétition citoyenne demande une amélioration de l’accès aux toilettes publiques

Une pétition a été déposée sur la plateforme participative Ateliers Citoyens de Besançon pour demander une amélioration de l’accès aux toilettes publiques dans la ville. Cette initiative, ouverte aux signatures jusqu’au 26 décembre 2025, nécessite 1.500 soutiens pour être inscrite à l’ordre du jour d’un conseil municipal.

25 novembre : le programme complet des manifestations dans le Doubs

Dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes prévue le 25 novembre 2025, l'association Solidarité femmes Besançon a partagé le programme complet des actions prévues dans le département du Doubs. Celui-ci propose plusieurs rencontres, conférences, films, expositions et manifestations pour les prochaines semaines à venir. Une mobilisation est prévue ce samedi à 15 h sur l’Esplanade des Droits de l’Homme à Besançon.

165.000 “violentomètres” apposés sur les sacs à pain dans le Doubs

VIDEO • Afin de lutter contre la violence faites aux femmes, un baromètre de la violence aussi appelé "violentomètre" figure sur 165.000 sacs à pain distribués dans 120 boulangeries du Doubs à partir de ce 19 novembre 2025. En 2024, 1.880 plaintes ont été déposées pour violences intrafamiliales et conjugales dans le département.

Accident grave à Pomoy : des collectifs relancent l’appel à une déviation de la RN 19

Le 13 novembre 2025, un nouvel accident particulièrement grave s’est produit à la sortie de Pomoy, en Haute-Saône. Cet événement ravive une fois encore l’inquiétude des habitants. Un communiqué de plusieurs collectifs souligne que "de jeunes personnes et des familles sont confrontées à des épreuves très douloureuses" et que "les habitant.e.s du secteur en particulier les riverains sont de nouveau bouleversés par ce drame".

Violences conjugales : “le combat est quotidien” estime la présidente de Solidarité Femmes Besançon

VIDÉOS • Le mois de novembre est le mois des mobilisations internationales contre les violences faites aux femmes, aux enfants et aux minorités de genre. À Besançon, Solidarité Femmes pilote un collectif d’associations, auxquelles s’est alliée la Ville de Besançon. Le collectif a évoqué ce mercredi 19 novembre 2025 les raisons de mobilisations et ses attentes lors d’une conférence de presse dans ses locaux de Solidarité Femmes à Palente. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -1.45
ciel dégagé
le 22/11 à 09h00
Vent
2.81 m/s
Pression
1028 hPa
Humidité
82 %