Éducation : le SNUipp-FSU 25 appelle à une mobilisation le 29 septembre

Publié le 29/08/2022 - 16:05
Mis à jour le 01/09/2022 - 17:57

Ce lundi 29 août, le SNUipp-FSU 25 nous a transmis son communiqué de presse de rentrée, que nous vous partageons ci-dessous en intégralité. Le syndicat appelle notamment à une mobilisation le 29 septembre prochain.

 © SNUipp-FSU 25
© SNUipp-FSU 25

"À la veille de cette rentrée, le 25 août, le président de la République s’est exprimé le premier, en lieu et place du ministre de l’Éducation nationale lors de la réunion de rentrée des recteur.trices. Il leur a donné sa feuille de route pour l’école. Le lendemain, le ministre Pap Ndiaye n’avait plus qu’à reprendre les différentes annonces du président lors de sa conférence de presse.

Le salaire des professeur.es des écoles

Leur faiblesse est l’une des raisons de la crise d’attractivité sans précédent qu’a connu la profession enseignante lors de la dernière session de concours (plus de 4000 places offertes non pourvues dont plus de 2000 dans le premier degré).

Les enseignant.es ont perdu l’équivalent de plus d’un mois de salaire en 10 ans et nos collègues qui débutaient il y a 30 ans percevaient l’équivalent de 2,2 SMIC contre 1,1 aujourd’hui.

L’augmentation de 3,5% du point d’indice consenti à la fonction publique en juillet est évidemment insuffisante puisqu’elle est inférieure à l’inflation. Avant toute autre décision concernant les rémunérations, un engagement d’indexation sur l’inflation devrait être pris.

La promesse qu’aucun.e enseignant.e ne débutera avec moins de 2000€/mois dès la rentrée 2023 va dans le bon sens (si elle est tenue) mais actuellement, 15 années d’exercice sont nécessaires pour atteindre 2000€.

Pour le SNUipp-FSU, il n’est pas concevable que des collègues débutant.es perçoivent un salaire supérieur à leurs homologues expérimenté.es ni que la grille de salaire débute à 2000€ puis stagne durant 15 années.

Une augmentation de 10% pour toutes et tous a été annoncée sans précision sur ses modalités (en combien d’années par exemple). Nous restons vigilant.es par rapport à cette annonce car la promesse de ”revalorisation historique” du précédent quinquennat n’a pas été suivie d’effet. Par ailleurs, d’après les prévisions, la hausse de l’inflation n’en est qu’à ses débuts et toute augmentation salariale inferieure à l’inflation ne serait pas à considérer comme une revalorisation.

Création d’un ”fonds d’innovation pédagogique” de 500 millions d’euros

C’est ”Marseille en grand”, l’extension de l’expérimentation marseillaise : ”donner des moyens supplémentaires à des équipes de professeur.es volontaires qui auront choisi de manière facultative de s’engager, qui auront construit des projets adaptés à leur réalité”.

Cela sous-entend que certain.es enseignant.es ne s’engagent pas ; dans quelle école aujourd’hui ne construisons-nous pas de projets adaptés à la réalité de notre contexte ? Certes, partout ou presque, les moyens manquent... Ceux-ci seront alloués selon le caractère innovant de projets sans tenir compte des besoins objectifs des élèves et mettront en concurrence les écoles.

Quid des élèves des écoles qui ne bénéficieront pas de ces moyens ? Ce dispositif sera générateur d’inégalités et contribuera à creuser celles déjà prégnantes dans notre système scolaire.

La transition, dans le propos de Pap Ndiaye, avec le sujet de l’égalité des chances (”garantir les mêmes chances de réussite pour tou.tes”) a alors sonné très faux, surtout lorsque le ministre a affirmé : ”méfions-nous d’une école qui, tout en la promettant, n’accorderait pas l’égalité” !

Contenu des enseignements

La priorité aux fondamentaux est réaffirmée, dans la parfaite continuité de la politique éducative de Jean-Michel Blanquer, là où leur place est déjà bien plus forte en France que dans d’autres systèmes scolaires voisins. L’histoire, la géographie, les sciences... ne sont même pas cités dans la circulaire de rentrée du ministre et la maigre formation continue des enseignant.es sera encore et encore dévolue au français et aux mathématiques.

Le ministre a annoncé un ”plan d’action pour la maternelle, afin qu’elle soit plus encore à la hauteur des ambitions de réussite et d’épanouissement qu’elle porte pour chacun de ses élèves”. Cette phrase constitue l’entièreté du propos concernant l’école maternelle. Aucune précision n’est donnée sur ledit plan. Le SNUipp-FSU restera vigilant à la préservation de la spécificité de la maternelle et s’opposera à toute primarisation de celle-ci (l’objectif de l’école maternelle n’est en aucun cas un formatage des élèves en vue de la réussite des évaluations nationales de CP !).

L’amélioration des conditions de l’école inclusive se résume à une augmentation, toujours insuffisante, du nombre d’AESH (4000 pour tout le territoire, premier et second degrés confondus, alors que le nombre d’élèves en situation de handicap augmente de 6% par an) et 300 ULIS supplémentaires (toujours premier et second degrés sur tout le territoire). Les difficultés liées à l’inclusion sont pourtant l’une des premières préoccupations actuelles dans les classes, y compris en milieu ordinaire ; l’une des premières sources de souffrance pour les élèves comme pour les enseignant.es. Rien n’est dit sur les conditions de travail, d’emploi et de rémunération des AESH.

Évaluations

Les évaluations nationales auxquelles les enseignant.es des niveaux concernés (CP et CE1) ne trouvent pas de sens, sont maintenues ”pour développer la culture de l’évaluation afin de répondre aux difficultés des élèves et mettre en place une pédagogie adaptée”. Elles sont renforcées par une expérimentation sur échantillons en CM1.

Pour le SNUipp-FSU, ce sont les enseignant.es, professionnel.les, les mieux placé.es pour construire

les évaluations qui leur permettront de faire progresser leurs élèves et de rendre compte aux parents des progrès de leur enfant. Les batteries d’exercices des évaluations nationales apparaissent peu adaptées et représentent une perte de temps pour beaucoup de classes où les enseignant.es sont alors obligé.es de pratiquer une double évaluation.

Les évaluations d’écoles se généralisent à cette rentrée. 20% des écoles doivent être concernées chaque année. Ces évaluations ressemblent à des audits et nécessitent beaucoup de temps aux équipes enseignantes dont le financement n’est pas prévu. Les enseignant.es concerné.es seront alors privé.es du temps de formation continue (déjà très réduit) pour mener à bien ces évaluations d’écoles. Le ministre Blanquer avait annoncé la publication des résultats. Le SNUipp-FSU dénonce une volonté de mise en concurrence des écoles.

Pour le SNUipp-FSU, les évolutions envisagées ne permettront pas de résoudre les difficultés rencontrées à l’école. Au contraire, elles contribueront à accentuer encore les inégalités entre les élèves et les difficultés des enseignant.es et AESH. Elles ne permettront pas non plus de rendre au métier d’enseignant.e l’attractivité qu’il mérite afin d’enrayer le recrutement de personnels contractuels placés devant des classes sans formation.

Le SNUipp-FSU appellera à une mobilisation dans un cadre intersyndical le 29 septembre. D’autre initiatives seront également proposées par la FSU dans les semaines à venir."

SNUipp-FSU 25

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

L’emploi au cœur des priorités : la 4e édition de Cap vers l’Emploi ouvre ses portes le 18 septembre à Besançon

Grand Besançon Métropole organise, en partenariat avec le Département du Doubs et avec l’appui opérationnel de Réussite Emploi Franche-Comté, la 4e édition du salon Cap vers l’Emploi le jeudi 18 septembre 2025, de 9h à 17h. L’événement, gratuit et en accès libre, est ouvert à toutes les personnes en recherche d’emploi, de formation ou en reconversion. Cent-quarante-trois entreprises seront présentes avec plus de 1.000 postes à pourvoir.

La photo d’un message de prévention de la police du Doubs jugée raciste sur X

Ce lundi 15 septembre, la police nationale du Doubs a publié sur X un message de prévention concernant les vols par ruse aux distributeurs automatiques de billets. Une communication aussitôt qualifiée de “raciste” par plusieurs internautes, dont Séverine Véziès, co-cheffe de file de La France insoumise pour l'élection municipale de Besançon. 

Portes ouvertes du SYBERT : visiter, comprendre… et agir !

PUBLI-INFO • Rien n’est plus banal que l’action de déposer un déchet dans la (bonne) poubelle. Mais que devient-il ensuite ? Ou bien, aurais-je pu mieux le valoriser ? Pour tout savoir de nos déchets, comprendre leur circuit pour être valoriséde valorisation, le SYBERT organise une journée « Portes ouvertes », le samedi 27 septembre 2025, de 10h à 16h30.

Une fleuriste du Jura en lice pour tenter de décrocher le titre de meilleur fleuriste de France

Les 4 et 5 octobre 2025, la coupe de France des fleuristes, organisée chaque année par la Fédération française des artisans fleuristes, se déroulera lors du Festival international des jardins du Domaine de Chaumont-sur-Loire. Parmi les huit prétendants au titre, une fleuriste du Jura, Luce Bour de la boutique Évidence de Salins-les-Bains, tentera de tirer son épingle du jeu. 

Violences dans le foot : une convention sur la sécurisation des matchs de foot professionnels signée à Montbéliard

Une convention pour la sécurisation de l’organisation des matchs de football professionnel a été signée le vendredi 12 septembre 2025 au stade Bonal de Montbéliard avant la rencontre de football Sochaux-Caen en présence des représentants de l’État, de la municipalité de Montbéliard et de la fédération française de football. 

Qui est le colonel Elodie Montet, commandant le groupement de gendarmerie du Doubs ?

Le lundi 15 septembre, à 16h30 au château de Vaire, le colonel Élodie Montet prendra officiellement le commandement du groupement de gendarmerie départementale du Doubs. Elle dirigera 600 gendarmes et pourra compter sur l’appui de 400 réservistes pour couvrir 567 communes du département. Rencontre.

Besançon déploie un accueil renforcé pour ses 25.000 étudiants à la rentrée 2025

Élue deuxième meilleure ville étudiante de France en 2025 comme le rappelle la Ville de Besançon, un dispositif inédit pour est mis en place dès cette rentrée pour accompagner les 25.000 étudiants qui ont choisi la capitale comtoise pour leurs études. Ce jeudi 11 septembre est la journée Bienvenue aux étudiants avec une programmation culturelle dans plusieurs bisontins.

La vélorution revient ce samedi dans les rues de Besançon

Les deux associations Vélo de Besançon et les Manivelles organisent ce samedi 13 septembre à 17h une vélorution au départ du pont Battant à Besançon. Les organisateurs entendent ainsi "célébrer le vélo comme moyen de déplacement urbain et péri-urbain multi-avantageux, pour soi et pour la collectivité".

Autisme et parcours scolaire : un père de famille veut éveiller les consciences dans le Doubs

Julien Lopez, père de deux enfants atteints d’autisme, prend la parole ce mois de septembre 2025 pour alerter l’opinion publique sur la prise en charge des enfants atteints de ce handicap en France. Il appelle l’Etat, et notamment l’ARS, agence régionale de la Santé, à agir pour ouvrir plus de places en IME, instituts médico-éducatifs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.21
couvert
le 16/09 à 09h00
Vent
4.65 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
88 %