Faciliter les adoptions d'enfants: LREM porte la cause devant l'Assemblée nationale

Publié le 30/11/2020 - 16:45
Mis à jour le 30/11/2020 - 12:40

Ouvrir l’adoption aux couples non mariés, abaisser l’âge minimal requis pour les parents, et aussi faciliter l’adoption des enfants délaissés: l’Assemblée nationale se saisit mercredi d’une proposition de loi LREM qui hérisse la droite sur plusieurs aspects.

Famille illustration ©Pixabay -Pexels ©
Famille illustration ©Pixabay -Pexels ©

Le nombre de familles attendant de concrétiser leur projet d’adoption est largement supérieur aux adoptions réalisées chaque année. Selon les derniers chiffres connus, quelque 650 pupilles de l’État ont été adoptés en 2018, et 615 enfants adoptés à l’étranger la même année – volet international non abordé dans la proposition de loi.

La majorité vante "un texte de progrès" et "d'actualisation" de l'adoption, soutenu par le gouvernement, et qui sera au menu des députés en première lecture jusqu'à vendredi, défendu par le secrétaire d'Etat à l'Enfance Adrien Taquet. Il est issu d'un rapport au gouvernement fin 2019, co-écrit par la députée LREM Monique Limon et la sénatrice LR Corinne Imbert.

Il s'agit de "faciliter et sécuriser l'adoption", et "renforcer le statut de pupille de l'État", compte tenu des disparités et difficultés d'application de la dernière loi relative à l'adoption de 2016.

Mesure phare, l'ouverture de l'adoption plénière aux couples pacsés ou concubins doit permettre de mettre fin aux "discriminations relatives aux règles d'union ou à l'homoparentalité", selon la cheffe de file LREM sur ce texte, Coralie Dubost. Actuellement, seul l'un des membres du couple peut adopter l'enfant.

Le mariage n'est aujourd'hui "pas une garantie de stabilité" pour les enfants, justifie aussi la rapporteure Monique Limon.

Mais les députés LR sont contre ce changement, au nom de "l'intérêt supérieur de l'enfant". "Le mariage est une union stable" et c'est le "cadre le plus protecteur", selon Xavier Breton.

Plus globalement, il pointe dans cette proposition de loi des "mesures pragmatiques, qui vont dans le bon sens" mais aussi "d'autres dispositions, juridiquement bancales ou idéologiques", dans la lignée du projet de loi ouvrant la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, en cours d'examen au Parlement.

"Bons sentiments"

L'association La Manif pour tous dénonce "une proposition de loi dangereuse, examinée de manière précipitée", et la présidente de Sens Commun Laurence Trochu un texte "enrobé de bons sentiments mais mal ficelé".

Les députés ont abaissé en commission la semaine dernière l'âge minimal requis pour chacun des adoptants, de 28 à 26 ans. Et la durée minimale de communauté de vie a été réduite de deux à un an.

La proposition de loi fixait aussi un écart d'âge maximal de 45 ans entre le plus jeune des adoptants et le plus jeune des enfants à adopter, écart qui a été porté à 50 ans en commission pour tenir compte des évolutions de la société.

Le débat sur la filiation des enfants nés par gestation pour autrui (GPA) à l'étranger, qui a resurgi en commission, ne manquera pas de revenir dans l'hémicycle.

La proposition de loi vise par ailleurs à améliorer le fonctionnement des conseils de famille, organes de tutelle des pupilles de l'État dans les départements, et traite également de la question des enfants déclarés délaissés par leurs parents.

Ce dernier point est discuté. Monique Limon entend aider à leur adoption simple, actuellement trop rare, en supprimant la possibilité, pour les parents remettant l'enfant à l'Aide sociale à l'Enfance en vue de son admission comme pupille de l'État, de consentir ou non à son adoption.

Mais plusieurs acteurs du secteur sont vent debout, dont la fédération d'associations EFA (Enfance et familles d'adoption) qui a co-rédigé un "livre blanc" très critique.

L'article 13 en question "soulève le plus de difficultés" et "pourrait être déclaré non-constitutionnel et non-conventionnel" au regard de la Convention européenne des droits de l'Homme, peut-on y lire. L'absence de consentement des parents biologiques serait "un grave retour en arrière". Mais, répond Monique Limon, "la décision des parents doit d'abord être de dire qu'ils ne sont pas en capacité d'élever leurs enfants".

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Féminicide à Besançon : la victime avait porté plainte deux fois contre le suspect

Lors d’une conférence de presse donnée ce jeudi en fin de journée, le procureur de la République de Besançon, Cédric Logelin, et le directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, Laurent Perraut, ont détaillé les circonstances du féminicide survenu vers 7h00 dans le quartier des Prés-de-Vaux, à Besançon. Une enquête pour assassinat a été ouverte.

Hommage à Mehdi Kessaci et rassemblement contre le narcotrafic le 22 novembre à Besançon

Suite à un appel national d’Amine Kessaci, dont le frère, Mehdi, a été tué la semaine dernière, victime d’un ”crime d’avertissement” par des narcotrafiquants à Marseille, à une mobilisation massive devant les mairies de France, la maire de Besançon Anne Vignot, invite les Bisontines et le Bisontins à se rassembler samedi 22 novembre 2025, sur l’esplanade des Droits de l’Homme.

“Tous responsables” : que contiennent le livret officiel et le kit d’urgence en cas de guerre ?

Le gouvernement a mis en ligne ce jeudi 20 novembre 2025 une version actualisée de son guide pratique "Tous responsables", un document imaginé sous l’ère Jean Castex, dans le sillage de la crise sanitaire du Covid-19. Présenté comme un outil de préparation citoyenne, ce livret propose une série de recommandations destinées à aider la population à réagir face à différents scénarios d’urgence : phénomènes climatiques extrêmes, conflits armés, catastrophes naturelles ou industrielles, ou encore attaques terroristes.

En Franche-Comté, 16.000 personnes ont poussé la porte du Secours Catholique en 2024

VIDEO • Depuis 30 ans, le secours catholique effectue un état de la pauvreté en France à travers les statistiques d’accueil des publics reçus. En Franche-Comté, 16.000 personnes en situation de précarité ont été à la rencontre des bénévoles. On en parle ce 20 novembre 2025 avec Antoine Aumonier, délégué du Secours Catholique dans la région.

À Besançon, une pétition citoyenne demande une amélioration de l’accès aux toilettes publiques

Une pétition a été déposée sur la plateforme participative Ateliers Citoyens de Besançon pour demander une amélioration de l’accès aux toilettes publiques dans la ville. Cette initiative, ouverte aux signatures jusqu’au 26 décembre 2025, nécessite 1.500 soutiens pour être inscrite à l’ordre du jour d’un conseil municipal.

25 novembre : le programme complet des manifestations dans le Doubs

Dans le cadre de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes prévue le 25 novembre 2025, l'association Solidarité femmes Besançon a partagé le programme complet des actions prévues dans le département du Doubs. Celui-ci propose plusieurs rencontres, conférences, films, expositions et manifestations pour les prochaines semaines à venir. Une mobilisation est prévue ce samedi à 15 h sur l’Esplanade des Droits de l’Homme à Besançon.

165.000 “violentomètres” apposés sur les sacs à pain dans le Doubs

VIDEO • Afin de lutter contre la violence faites aux femmes, un baromètre de la violence aussi appelé "violentomètre" figure sur 165.000 sacs à pain distribués dans 120 boulangeries du Doubs à partir de ce 19 novembre 2025. En 2024, 1.880 plaintes ont été déposées pour violences intrafamiliales et conjugales dans le département.

Accident grave à Pomoy : des collectifs relancent l’appel à une déviation de la RN 19

Le 13 novembre 2025, un nouvel accident particulièrement grave s’est produit à la sortie de Pomoy, en Haute-Saône. Cet événement ravive une fois encore l’inquiétude des habitants. Un communiqué de plusieurs collectifs souligne que "de jeunes personnes et des familles sont confrontées à des épreuves très douloureuses" et que "les habitant.e.s du secteur en particulier les riverains sont de nouveau bouleversés par ce drame".

Violences conjugales : “le combat est quotidien” estime la présidente de Solidarité Femmes Besançon

VIDÉOS • Le mois de novembre est le mois des mobilisations internationales contre les violences faites aux femmes, aux enfants et aux minorités de genre. À Besançon, Solidarité Femmes pilote un collectif d’associations, auxquelles s’est alliée la Ville de Besançon. Le collectif a évoqué ce mercredi 19 novembre 2025 les raisons de mobilisations et ses attentes lors d’une conférence de presse dans ses locaux de Solidarité Femmes à Palente. 

Journée internationale des droits de l’enfant : une journée familiale le 22 novembre à Besançon

Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’enfant, la Ville de Besançon organise samedi 22 novembre 2025, de 14 à 18 heures, une journée familiale ouverte à toutes et tous, coordonnée par les Francas du Doubs, dans le cadre de l’engagement de la collectivité en tant que Ville amie des enfants UNICEF. Cet événement vise à sensibiliser aux droits fondamentaux de l’enfant à travers des animations, expositions et rencontres.

EOlife : Archeon Medical annonce un triplement du taux de survie neurologique après arrêt cardiaque

Archeon Medical, société fondée à Besançon et spécialisée dans le monitoring de la ventilation d’urgence, publie mercredi 19 novembre 2025, les résultats d’une étude inédite menée en conditions réelles par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Doubs. L’étude porte sur EOlife, un dispositif médical intelligent de ventilation, et révèle un triplement du taux de survie à 30 jours sans séquelles neurologiques chez les patients victimes d’un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH). "100 % des survivants ont retrouvé toutes leurs capacités neurologiques", précise le communiqué de l’entreprise.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -0.09
couvert
le 21/11 à 03h00
Vent
0.56 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
94 %