Le droit d'option des frontaliers (remis) en questions

Publié le 18/12/2012 - 12:18
Mis à jour le 18/12/2012 - 23:32

L’Amicale des Frontaliers, l’association Alptis Frontaliers et le Comité de Protection des Travailleurs frontaliers européens fédèrent leurs énergies et viennent de créer un collectif pour le maintien du droit d’option. Ils souhaitent que les travailleurs frontaliers puissent continuer, après juin 2014, à avoir le choix de leur protection sociale. Valérie Pagnot, juriste à l’amicale des frontaliers nous explique tout… 

 ©
©

maCommune.info Qu'est-ce que le droit d'option, depuis quand existe-t-il ?  

Valérie Pagnot : Le droit d'option est né finalement d'un vide juridique. Dans les années 60, les premiers travailleurs frontaliers n'étaient ni acceptés en France ni en Suisse pour leur couverture maladie. Des assurances privées ont alors pris le relais. Aujourd'hui, un frontalier a trois options : cotiser au système suisse (Lamal, l'affiliation au régime fédéral d'assurance maladie suisse) pour 5 à 10 % du salaire. Ce choix reste très marginal. En France, les frontaliers peuvent cotiser à la CMU. Après juin 2014, ce choix serait obligatoire et serait calculé sur la base de 8 % des revenus fiscaux et avec un taux de remboursement sur la base de la sécurité sociale.  Or, aujourd'hui, 90 % des frontaliers préfèrent, aussi par habitude, cotiser à une assurance privée tout-en-un qui leur coûte deux à trois fois moins cher.... 

Combien, en moyenne, un frontalier paye-t-il  pour son une assurance privée de couverture maladie ? 

En fonction des garanties, cela oscille à une centaine d'euros par mois pour un jeune de 20 à 25 ans, à 250 euros pour un frontalier d'une cinquantaine d'années. Pour une famille, cela coûte de 400 à 600 euros environ... 

Pourquoi ce droit d'option est-il remis en cause ?

En vertu des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union européenne signés en 1999 avec entrée en vigueur en juin 2002, les frontaliers sont en principe tenus d’être affiliés à une assurance maladie dans le pays où ils exercent leur activité. Mais des accords ont été signés pour sept ans, jusqu'en mai 2009, pour que les travailleurs frontaliers puissent déroger à cette règle. En 2006, un amendement de Bernard Accoyer a prorogé ce libre choix d'assurance maladie jusqu'au 1er juin 2014. 

Que demande le collectif  ? 

Nous souhaiterions pérenniser ce droit d'option. Nous avions déjà engagé des actions auprès du précédent gouvernement à ce sujet. En octobre, nous avons été reçus par les services des ministères de la Santé et du Budget. Si les premiers retours n’ont pas été très concluants, il semblerait aujourd'hui que les discussions soient plus ouvertes et plus consensuelles. Nous avons remis un rapport aux ministères de la Santé, du Budget et des Finances, sur les enjeux économiques du droit d'option... 

Qu'indique ce rapport ? 

On estime que sa suppression engendrerait environ 500 emplois en moins dans le secteur des assurances privées. Sans compter sur les conséquences indirectes sur le pouvoir d'achat et donc sur la dynamique socio-économique de toute une région frontalière. Aujourd'hui Pontarlier et ses environs, qui comptent 35 000 habitants, sont achalandés comme une agglomération qui en compte 120 000 ! C'est tout un pan de l'économie locale qui pourrait en pâtir. 

Il y a aussi le risque de voir des frontaliers s'installer en Suisse et donc de voir partir des recettes fiscales. Nous allons donc, début 2013, à nouveau rencontrer les services des ministères de la Santé et du Budget pour faire part de nos doléances. Nous restons confiants quant à l'avancée de ce dossier... 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Vous recherchez un bien d’exception à Besançon ? J’ai sans doute ce que vous recherchez !

QUOI DE 9 ? • Derrière chaque porte, une découverte unique vous attend. Que vous rêviez d’un duplex au charme bucolique en pleine ville, d’un somptueux appartement dans un ancien hôtel particulier, d’un écrin contemporain suspendu dans un parc, ou encore d’un loft spacieux niché dans un écrin de verdure, SMCI Transaction vous ouvre les portes de l’exception à Besançon. Ces biens, sélectionnés avec soin, allient emplacement privilégié, prestations haut de gamme et qualité de vie. Entrez, visitez, imaginez… et peut-être trouverez-vous votre prochain coup de cœur.

Abéo lance une offre publique volontaire sur Vogo : vers une alliance stratégique dans l’univers du sport

Les groupes français Abéo (implanté en Haute-Saône, et Vogo, fondé à Montpellier, deux acteurs reconnus dans l’univers des équipements et des technologies sportives, ont annoncé dans un communiqué du 5 juin 2025, un projet d’offre publique volontaire visant à rapprocher leurs activités. Abéo, qui détient actuellement 22,42 % du capital et 16,56 % des droits de vote de Vogo, prévoit de déposer une offre publique mixte sur les actions Vogo qu’elle ne possède pas encore.

Abéo acquiert Eli Play pour accélérer sa croissance dans le sportainment

Le groupe Abéo, spécialiste mondial des équipements de sport et de loisirs implanté en Haute-Saône, a annoncé le 3 juin 2025 l’acquisition de 70 % du capital de la société néerlandaise Eli Play, pour renforcer sa position sur le segment en forte croissance des Family Entertainment Centers (FEC) et du ”Sportainment”.

Recherche d’emploi : un “PLUS” pour vous différencier…

MonJob • Lors d’un entretien d’embauche, vous êtes forcément en concurrence avec d’autres candidats et il y a de grandes chances que votre profil soit proche des leurs… Normal, vous avez tous répondu à la même offre d’emploi. Pour vous différencier, il est important de pouvoir mettre en avant un (ou des) petit ‘‘plus’’.

Le groupe Bernard Loiseau ouvre un nouveau restaurant à Metz

Après Saulieu, Beaune, Dijon, Besançon et Tokyo, le groupe Bernard Loiseau continue son développement et annonce l’ouverture prochaine d’un restaurant en plein centre de la ville de Metz, sur le territoire lorrain au printemps 2026. Bernard Loiseau a passé sa vie à défendre les terroirs de France et ses artisans : le groupe continue cette mission en s’installant dans de belles villes de province afin de faire rayonner les différents trésors de leur terroir.

Atelier fleuri, avec Julie et Pauline, créativité et couleurs garanties

QUOI DE 9 ? • Atelier Fleuri ce sont deux fleuristes, Julie et Pauline, qui ont créé un univers magique et coloré où la fleur sous toutes ses formes est reine. Aujourd'hui, elles ont choisi de s'installer Grande rue à Besançon, pour être facilement accessibles et profiter du charme du centre-ville. 
 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 21.58
ciel dégagé
le 09/06 à 12h00
Vent
3.29 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
54 %