Le gouvernement financera une remise de 15 centimes par litre de carburant

Publié le 13/03/2022 - 08:02
Mis à jour le 13/03/2022 - 08:39

Face à l’envolée des prix du carburant, et à moins d’un mois de la présidentielle, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une « remise à la pompe de 15 centimes par litre » de carburant, à partir du 1er avril et pendant quatre mois.

 © geralt pixabay CCO
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M. Castex doit en outre dévoiler la semaine prochaine « un plan de résilience » économique et social face aux conséquences de la guerre, qui complètera cette mesure de remise. Il a aussi promis pour les pêcheurs « des mesures permettant un abaissement de leurs charges sociales et portuaires ».

Cette mesure, qui coûtera environ 2 milliards d'euros à l'État, concerne les ménages comme les entreprises et sera "valable sur tous les carburants", a précisé le Premier ministre dans une interview au journal Le Parisien.

Les prix de tous les carburants, et notamment du diesel, augmentent en continu depuis plus de deux mois, en France comme dans le reste de l'Europe et ailleurs, en faisant l'un des sujets importants de la campagne électorale, avec l'inflation en général. La hausse a été causée par une production de pétrole qui n'arrive pas à suivre le rythme de la forte reprise économique mondiale, et qui a été encore accélérée par l'invasion russe de l'Ukraine.

En France, en moyenne, le litre de gazole valait 1,8831 euro la première semaine de mars, mais les prix dépassent aujourd'hui largement 2 euros dans de très nombreuses stations-services.

La remise s'effectuera au moment du paiement, en caisse ou par carte bancaire à la pompe, et ne sera donc pas visible d'emblée sur les prix affichés, a détaillé le chef du gouvernement.

Si l'État "remboursera" ensuite les distributeurs, Jean Castex les a appelés, tout comme les "pétroliers", à faire eux-mêmes "un geste complémentaire". Des "discussions" sur ce point sont en cours, a précisé Matignon qui a décelé "des signaux positifs".

"Comment les Français comprendraient qu'ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu'au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices", s'est-il interrogé.

L'annonce a fait réagir les prétendants à l'Elysée: insuffisante pour Marine Le Pen, pour qui "le gouvernement se moque de nous en baissant le prix de 15 centimes" dix jours avant le premier tour du 10 avril.

Le candidat communiste Fabien Roussel a demandé d'aller plus loin et de bloquer les prix à 1,70 euro le litre.

Point de clientélisme, s'est défendu Jean Castex: "Me voyez-vous leur dire +circulez, il n'y a rien à voir !+ parce qu'il y a une élection dans moins de trente jours ? Ce n'est pas ma conception de ma responsabilité".

Plus de 22 milliards d'euros

Jean-Yves Mano, président de l'association de défense des consommateurs CLCV, a dit à l'AFP y voir une "réponse concrète" mais regrette qu'il faille attendre le 1er avril pour sa mise en place.

Pour Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d'automobilistes, le geste est "juste normal" puisque "l'Etat engrange actuellement des recettes de TVA qui dépassent le budget prévu".

Matignon se défend en rappelant que le gouvernement a déjà pris une batterie de mesures pour tenter d'endiguer les effets de la hausse continue des prix de l'énergie depuis des mois, aggravée par l'invasion de l'Ukraine: blocage du prix du gaz jusqu'à la fin de l'année 2022, limitation à 4 % de la hausse du prix de l'électricité, chèque énergie exceptionnel, indemnité inflation pour 38 millions de personnes, ou encore hausse du barème des indemnités kilométriques.

La facture totale des mesures énergétiques avait même été chiffrée à quelque 22 milliards d'euros par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, dont 10 milliards d'euros pour le gel des prix du gaz et 8 milliards d'euros pour le plafonnement des tarifs de l'électricité.

Avec les secousses mondiales sur les marchés de l'énergie, les cours du pétrole ont fluctué cette semaine. Michel-Edouard Leclerc, le président du comité stratégique des magasins E.Leclerc, anticipait même vendredi sur BFMTV que les prix allaient baisser dès lundi.

Pas de quoi remettre en cause la mesure selon Matignon, qui la réexaminera en cas de chute des prix, un scénario cependant "peu probable" étant donné que les cours du pétrole étaient déjà élevés avant la crise russo-ukrainienne.

(AFP)

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