L’organisation rappelle le contexte de leur action, marqué par la pétition contre la loi Duplomb notamment sur l’acétamipride (plus de 2 millions de signatures) et la signature par l’Union européenne de l’accord avec le Merocur. Pour les syndicats agricoles, ces évolutions fragilisent ”une nouvelle fois” l’agriculture française, en raison de ”distorsions de concurrence insupportables”.
Les représentants du secteur dénoncent le fait que ”les agriculteurs français subissent toujours plus de contraintes, de normes, de pressions, de contrôles et d’injonctions contradictoires”, alors que ”nous importons massivement des produits agricoles venus du monde entier qui ne respectent en rien les standards imposés en France”.
”N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas !”
Le communiqué cite en particulier certains États du Mercosur, qui ”autorisent l’utilisation d’antibiotiques et d’hormones de croissance pour les animaux d’élevage, ainsi que de pesticides interdits en Europe”, avec des règles de bien-être animal jugées ”bien moins exigeantes que celles de l’Union européenne”.
Selon les syndicats, ces importations risquent d’entraîner ”un afflux de produits agricoles de basse qualité, à bas prix, venant concurrencer directement les productions françaises, fragiliser encore davantage nos exploitations et compromettre l’installation des jeunes agriculteurs”. Leur mot d’ordre est résumé ainsi : ”N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas !”
Deux actions à Besançon
Deux actions sont prévues lors de cette journée. Une première intervention se tiendra à Carrefour Besançon Valentin, de 11 heures à 12 heures, avec une action d’étiquetage sur les produits importés du Mercosur, hors Union européenne, ou contenant de l’acétamipride.
Puis, place du 8 Septembre à Besançon, de 12 heures à 14 heures, une action d’information et d’échanges avec le grand public aura lieu, comprenant des dégustations de viande et de fromages locaux.
L’objectif affiché est de ”sensibiliser les citoyens à la qualité de l’agriculture française, de rappeler l’importance du “consommer français” et d’envoyer un signal fort aux pouvoirs publics”. La FDSEA et les JA précisent enfin que cette journée de mobilisation ”constitue une première étape” et ”pourrait se prolonger à l’automne si aucune réponse concrète n’est apportée”.