Mais pourquoi Jean-Louis Fousseret soutient-il Emmanuel Macron ?

Publié le 16/11/2016 - 22:10
Mis à jour le 12/04/2019 - 11:43

Jean-Louis Fousseret, maire PS de Besançon, était à Paris ce mercredi 16 novembre 2016. Il a déjeuné le candidat fraichement déclaré à la présidentielle de 2017. Pourquoi le soutient-il ? Craint-il une éventuelle exclusion du Parti socialiste ? Quel sera son rôle au sein du mouvement « En Marche ! » A-t-il des ambitions électorales ? Ce sont les questions que nous lui avons posées…

 ©
©

Interview

Jean-Louis Fousseret a été dès le mois d'avril 2016 un des premiers maires d'une grande ville à afficher officiellement son soutien à Emmanuel Macron.  Il incarne selon lui incarne le "renouveau" de la politique en France.

Le maire de Besançon a salué le discours de candidature d'Emmanuel Macron prononcé à Bobigny. Discours qu'il qualifie de "clair, brillant, puissant et convaincant".  Rien que ça. Le mouvement est donc bel et bien en marche. Sur France 2, l'ancien ministre parle d'"une candidature murement réfléchie et irrévocable "

maCommune.info Comment avez-vous accueilli le discours de candidature d'Emmanuel Macron ?

Jean-Louis Fousseret : "Il s'agissait plus qu'un discours, mais également un appel à tous ceux qui veulent que la France retrouve la voie du progrès, la fierté d’un grand pays et qui veulent avoir une vision optimiste.  Personnellement, je me retrouve dans ce discours positif. Il a parlé de l’Europe, de l’investissement, de l’entrepreneuriat. Il a aussi beaucoup parlé de la jeunesse, du travail.

Emmanuel Macron a déclaré qu’il voulait mener une "révolution démocratique"  avec ceux et celles qui veulent progresser. C’est une révolution, qui, de toute façon, doit avoir lieu.  Il vaut mieux la produire que la subir. Pour lui l’enjeu n’est pas de rassembler la gauche et la droite, mais de rassembler les Français pour transformer le pays et c’est cela qui fait vraiment la différence. C’est une candidature sous le signe du rassemblement. Voilà ce qui me plaît…

Vous êtes maire socialiste de Besançon. Emmanuel Macron est sorti du gouvernement et s'est clairement détaché du parti auquel vous adhérez…

Emmanuel Macron a déclaré qu’il souhaitait une France entreprenante qui considère les plus faibles. Qu’il faut libérer les énergies et libérer la croissance pour redonner de l’espoir entre autres aux jeunes. Ce sont des valeurs que je partage.

Il faut arrêter de vivre dans un monde de perroquets. On nous dit depuis des années que les choses ne vont pas bien, que les pratiques doivent changer, mais rien ne change. Nous sommes victimes des appareils politiques qui regardent parfois plus leurs intérêts que l'intérêt général de la nation.

Je suis membre du parti socialiste et je reste un maire de gauche. J’adhère à ce mouvement « En Marche ! », car je souhaite que les idées progressistes soient présentes au second tour de l’élection présidentielle. Je pense qu’Emmanuel Macron est le meilleur rempart contre le Front national.

Je suis et je reste un maire socialiste à la tête d’une équipe plurielle dans laquelle il y a des communistes qui vont défendre un candidat. Il y a des verts qui en défendront un autre. Moi, je sépare totalement ma fonction municipale de l’élection présidentielle. J’ai pris un engagement avec mon équipe plurielle et auprès des Bisontins sur un programme qui nous mène jusqu’en 2020 et je n’en changerai pas…

Pourtant, le 1er secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis  a clairement jugé la candidature de Macron comme "très gênante", car synonyme de division de la gauche et élimination dès le 1er tour de la présidentielle…

C’est un avis que je ne partage pas. Je pense que depuis trop longtemps, les partis, dont je suis issu, ont sclérosé la vie politique. Je reste dans ce parti, mais je dis aussi qu’il faut envisager un fonctionnement différent.

Ne craignez-vous pas d’être exclu du PS ?

On verra bien ! D’abord, ce n’est pas un problème qui ne s’adresse qu’à moi, mais à la cinquantaine de parlementaires qui soutient Emmanuel Macron. Et puis ce serait quand même surprenant au PS, grand partie démocratique, d'exclure des élus qui sont là depuis fort longtemps, alors même que des députés PS frondeurs ont souhaité déposé cette année une motion de censure contre le gouvernement. Ce serait fort de café, mais moi je reste un homme de gauche et qui veut que la gauche remporte cette présidentielle.

Aurez-vous un rôle dans la campagne d’Emmanuel Macron ?

Emmanuel Macron a bien précisé qu’il s’agissait du début d’une aventure collective. Moi je n’ai pas de rôle particulier à avoir si ce n’est que de soutenir la marche d’Emmanuel Macron. Son mouvement ne doit pas être récupéré par quelque responsable politique. Ce n’est pas l’objectif, car l’idée est de faire émerger une génération nouvelle. Moi je serai là, j’aiderai, je participerai. Il y a un bureau exécutif à Paris d’une dizaine de personnes. Le reste, ce sont des citoyens de la société civile d’origines diverses et variées et qui ne sont pas des responsables politiques. On ne peut pas avoir un double discours, on ne peut pas dire qu’il faut changer le système et mettre les mêmes politiques dedans ! Personne ne comprendrait. Je n’envisage rien.

Même d'éventuelles futures échéances électorales ?

Je ne serai candidat à rien. Je ne suis pas candidat demain à des législatives ou des sénatoriales avec une étiquette « En marche ! ». Je suis candidat à travailler pour que les idées progressistes soient présentes au second tour de la présidentielle et pour faire rempart aux idées du Front national. Voilà à quoi je suis candidat…

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

fousseret macron

Remous autour de la création du groupe “LREM” au conseil municipal de Besançon

Le maire LREM de Besançon Jean-Louis Fousseret (ex PS) a annoncé la création d’un groupe de 13 conseillers lors du conseil municipal de Besançon. Suite aux débats parfois houleux du 14 septembre dernier, le conseiller LR Jacques Grosperrin réclame la démission du maire et attaque Éric Alauzet… qui répond ! Quant au Modem, il fait part de son incompréhension. Ambiance.

Vivez le conseil municipal de Besançon en direct…

Le conseil municipal de rentrée de la Ville de Besançon se tient ce jeudi 14 septembre 2017. Jean-Louis Fousseret doit annoncer  de la création d’un nouveau groupe LREM (La République En Marche), un de premiers en France au sein d’un conseil municipal. Une décision qui risque de faire grincer quelques dents et ne manquera pas de faire réagir l’opposition de l’ex-majorité plurielle.

Un nouveau groupe La République en Marche au sein du conseil municipal de Besançon…

Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon, a annoncé ce jeudi 14 septembre 2017 devant la presse, quelques heures avant le conseil municipal de la rentrée, qu’un groupe La République en Marche (LREM) s’est créé. Il s’agirait de l’un de premiers en France au sein d’un conseil municipal. 

Cre?ation d’un groupe « La Re?publique en Marche » au conseil municipal de Besanc?on from maCommune.info on Vimeo.

Politique

Municipale 2026 : la liste Besançon Forte et Solidaire de Jean-Sébastien Leuba “dans une dynamique de construction”

La liste Besançon Forte et Solidaire portée par le candidat socialiste Jean-Sébastien Leuba à la mairie de Besançon a tenu ce vendredi 21 novembre 2025 une conférence de presse dans la capitale comtoise. Parmi les points évoqués, l’apport du Parti radical de gauche, quelques tacles au candidat LR Ludovic Fagaut, un appel aux citoyens désireux de s’investir et des discussions avec Anne Vignot qui semblent toujours en cours. 

Election municipale 2026 : “Nous serons en tête au premier tour des opposants à Besançon” selon le candidat RN Jacques Ricciardetti

Avant son meeting prévu ce 21 novembre 2025 à Besançon, Jacques Ricciardetti, candidat à l’élection municipale de Besançon pour le Rassemblement National a tenu une conférence de presse aux côtés de ses trois premiers colistiers, Anaïs Vial, responsable du RNJ sur circonscription 1 et 2 du Doubs, Thomas Lutz, conseiller régional RN et Géraldine Grangier, députée RN du Doubs.

Municipales 2026 à Besançon : Séverine Véziès lance officiellement sa campagne sous le slogan ”Faire mieux pour Besançon”

La candidate de La France insoumise (LFI) a lancé ce vendredi 21 novembre sa campagne pour les élections municipales de 2025 lors d’une conférence de presse organisée au Bodega, au cœur du quartier Battant à Besançon. Séverine Véziès a été officialisée comme tête de liste d’une ”union populaire”, accompagnée de son co-chef de file, Martin Meilhon et de citoyens engagés avec la candidate.

Déforestation : Dominique Voynet et Marie Pochon appellent l’UE à “ne pas céder aux lobbies”

Deux députées du groupe Écologiste et Social, Dominique Voynet (Doubs) et Marie Pochon (Drôme), ont annoncé ce jeudi 20 novembre le dépôt d’une proposition de résolution européenne visant à défendre l’application du Règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE). Elles entendent ainsi répondre aux pressions croissantes qui visent à retarder ou affaiblir ce texte adopté en 2023.

Bardella à la Foire de Vesoul pendant le vote sur le Mercosur à Strasbourg… “Il préfère les selfies au travail de fond” selon Grudler

Le 25 novembre prochain, Jordan Bardella sera en séance de dédicaces à Vesoul, lors de la foire agricole de la Sainte-Catherine, tandis que le même jour, s’ouvre à Strasbourg une session plénière jugée déterminante par plusieurs élus européens, en particulier en raison d’un vote "difficile" sur le Mercosur, rappelle le député européen Christophe Grudler (MoDem/Renew). 

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

No Logo Festival annulé en 2026 : “un projet culturel sacrifié sur l’autel de la politique”

Le festival No Logo ne se tiendra finalement pas à Ornans en 2026. L’équipe organisatrice a annoncé dans un communiqué du 18 novembre 2025 la nouvelle dans un communiqué évoquant "une décision subie, incompréhensible et lourde de conséquences" qui met fin à "des mois d’un travail rigoureux, de discussions et de concertation".

Pierre Moscovici souhaite un candidat social-démocrate à la présidentielle

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a souhaité lundi 17 novembre 2025 qu'il y ait un candidat social-démocrate à l'élection présidentielle de 2027, "respecté au-delà des frontières" françaises, tout en indiquant n'y avoir jamais pensé pour sa part.

Élections municipales 2026 : le socialiste Teddy Bénéteau de Laprairie rejoint Anne Vignot

Il avait déjà appelé à voter pour Anne Vignot en 2020, l’ancien conseiller municipal socialiste sous les mandats de Jean-Louis Fousseret, Teddy Bénéteau de Laprairie, a renouvelé son soutien à la maire sortante pour l’élection municipale bisontine de 2026. 

Municipales 2026 : Besançon Maintenant inaugure son nouveau QG

Déjà ouverte depuis plusieurs mois, le local de Besançon Maintenant, porté par son chef de file Ludovic Fagaut, a "pris une nouvelle dimension" depuis son inauguration le 15 novembre dernier en devenant le QG de campagne du candidat à l’élection municipale bisontine de mars 2026. 

Dérapage verbal : les Républicains du Doubs demandent des excuses de la part de Jacques Ricciardetti (RN)

Dans un communiqué de presse du 15 novembre 2025, les Républicains du Doubs ont fait savoir qu’ils condamnaient fermement les propos tenus par Jacques Ricciardetti à l’encontre de Jacques Grosperrin lors de la dernière session du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et qu’ils encourageaient l’élu à présenter ses excuses.  

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -5.12
ciel dégagé
le 22/11 à 06h00
Vent
1.9 m/s
Pression
1028 hPa
Humidité
92 %