Paz rappelle que la Ville a attribué une délégation à la condition animale au cours du mandat, mais estime que malgré cela, ”il reste beaucoup à faire”.
Le zoo de la Citadelle
La question du zoo de la Citadelle occupe une place centrale dans l’analyse. Après plusieurs années de concertation, la municipalité a choisi de maintenir l’établissement. Pour Paz, cette décision illustre un manque d’ambition : ”Nous ne sommes pas dupes : cette concertation aura permis à la mairie de gagner du temps face à la demande croissante de tourner la page de l’ère captivité animale.”
L’association a demandé à la Ville, en février 2025, la communication des registres et documents administratifs du zoo. Faute de réponse, elle a saisi la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), qui a rendu un avis favorable à la transmission.
Divertissement et exploitation animale
Concernant les balades à poney proposées au parc Micaud jusqu’en 2023, Paz se félicite de leur disparition, même si celle-ci serait due au non-renouvellement d’une convention plutôt qu’à une volonté municipale. ”Maintenant que la page est tournée, il ne faut pas relancer d'appels à candidatures”, demande l’association.
En revanche, la tenue de salons animaliers, comme le salon du chiot organisé en avril 2025 à Micropolis, reste critiquée. Ces événements ”marchandisent des animaux de compagnie et alimentent les abandons”, souligne Paz, qui demande à la mairie de ne plus les accueillir sur le domaine municipal.
Animaux liminaires, chats errants et cantines
La Ville a confirmé en 2022 qu’elle ne procède pas à l’élimination des pigeons, ce que Paz salue comme ”une excellente nouvelle”. L’association appelle toutefois à ”expérimenter des méthodes non létales contraceptives” pour la gestion des rats, en remplacement des anticoagulants ou pièges. Une convention signée en 2024 avec la SPA prévoit par ailleurs la stérilisation et l’identification de 100 chats errants par an pendant trois ans, initiative jugée positive par Paz.
L’association critique l’usage de feux d’artifice traditionnels par la municipalité, estimant qu’ils ont ”un impact désastreux sur les animaux liminaires” ainsi que sur les animaux domestiques.
Sur la pêche de loisir, Paz regrette que la Ville n’ait pas pris position contre la pêche au vif, interdite dans plusieurs pays européens et prohibée dans certaines villes françaises.
L’association se félicite de l’exclusion du foie gras lors des événements municipaux et de la mise en place de deux repas végétariens hebdomadaires dans la restauration collective, au-delà des exigences minimales fixées par la loi EGalim.
La charte municipale 2026 de PAZ
Pour les élections de 2026, l’association propose une charte à destination des candidat(e)s dans les 50 plus grandes villes françaises. Elle porte sur les animaux liminaires, domestiques, et ceux utilisés pour le divertissement. ”Si après les élections municipales de 2019, nombreuses ont été les mairies à attribuer une délégation « condition animale», rares ont été celles qui ont porté avec ambition la cause animale”, constate Paz.
L’association annonce qu’elle demandera aux futur(e)s élu(e)s bisontin(e)s de s’engager par écrit en faveur d’une politique municipale renforcée en matière de condition animale.