Nouveau cas d'influenza aviaire : rappel des règles d'hygiène

Publié le 15/02/2023 - 08:18
Mis à jour le 15/02/2023 - 08:39

Le 8 février 2023, un cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été identifié en Haute-Saône sur une mouette rieuse retrouvée morte sur la commune de Vaivre-et-Montoille. La préfecture du Doubs rappelle les règles d'hygiène dans un communiqué du 14 février.

 © Damien Poirier
© Damien Poirier

Ce virus, qui circule activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs ou parmi la faune sauvage autochtone, est extrêmement contagieux et pathogène pour les oiseaux. Il persiste et reste actif principalement dans les fientes et les eaux stagnantes contenant des fientes contaminées. Dans ce contexte, le préfet de la Haute-Saône a instauré une zone de contrôle temporaire (ZCT) de 21 jours incluant un rayon de 20 km autour du lieu de découverte de l’oiseau infecté afin de prévenir l’apparition de l’influenza aviaire dans les élevages.

Les départements limitrophes, dont le Doubs, ne comportent pas de communes incluses dans cette zone de restriction, mais du fait du niveau de risque élevé d’IAHP qui s’étend à la totalité du territoire national, le préfet du Doubs rappelle que des mesures sanitaires de protection sont à mettre en place, en tout lieu, par tout propriétaire ou détenteur de volailles ou d’oiseaux captifs.

Il s’agit de :

Procéder à la mise à l’abri des animaux détenus (claustration dans les locaux disponibles) ou à leur isolement par des filets, à l’abri de tout contact avec des oiseaux sauvages ;

  • Abreuver et nourrir les oiseaux et volailles, strictement à l’intérieur des bâtiments, quelle que soit la nourriture ;
  • Interdire aux volailles tout accès aux points d’eau extérieurs, sauf s’ils sont intégralement sous filet ;
  • Utiliser des chaussures et vêtements dédiés pour accéder à la partie de l’exploitation où les volailles sont détenues ;
  • Surveiller quotidiennement les oiseaux et, le cas échéant, signaler sans délai à un vétérinaire tout comportement anormal ou tout signe de maladie de ces derniers.

La vigilance de tous les acteurs est requise, notamment des éleveurs, techniciens de la filière avicole, des détenteurs d’oiseaux (basse-cour, volières…) et des vétérinaires afin de limiter la propagation de ce virus, par une application sans faille des mesures de biosécurité.

Organisation de la surveillance dans la faune sauvage

An niveau de risque dit "élevé", les moyens de surveillance et de lutte contre la grippe aviaire comprennent la surveillance de la mortalité des oiseaux sauvages. Les cadavres devront être collectés pour être acheminés au laboratoire vétérinaire départemental du Doubs (en vue d’être autopsiés et mis en analyse pour la recherche de la grippe aviaire), dans les cas suivants :

Découverte d’un seul (ou plusieurs) cadavre(s) d’oiseau(x), pour les espèces appartenant aux familles suivantes :

  • anatidés : exemples d’espèces : cygnes, canards, oies, sarcelles, bernaches, fuligules, harles, nettes ...etc
  • rallidés : exemples d’espèces : foulques, poules d’eau, râles...etc
  • laridés : exemples d’espèces : goélands, mouettes, sternes …etc

Pour les autres familles d’oiseaux, lors de l’observation d’une mortalité anormale et inexpliquée (c’est-à-dire quand la cause de mort n’est pas formellement et immédiatement établie) conduisant à la découverte de plusieurs cadavres : plus de 5 cadavres d’oiseaux d’une ou plusieurs espèces sur un même site (sur un rayon de 500 mètres) et dans un intervalle de temps maximal d’une semaine.

La découverte de cadavres d’oiseaux répondant aux conditions ci-dessus doit être déclarée à la mairie de la commune sur le territoire de laquelle se trouvent les cadavres. Ces animaux seront collectés par les agents de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) ou la Fédération départementale des chasseurs, organisé dans le cadre du réseau national SAGIR

Infos +

"La consommation de viande, de foie gras et d’œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme", précise la préfecture du Doubs.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Nature

Dermatose nodulaire : expertises, échanges et éléments de réponses apportés ce lundi à Besançon

VIDÉOS • Environ 200 éleveurs se sont rendus à Micropolis Besançon pour assister à la première des deux réunions publiques organisée lundi 8 décembre 2025 par la préfecture edu Doubs concernant la dermatose nodulaire contagieuse. Pendant près de 3h, le préfet du Doubs Rémi Bastille, entouré du directeur de crise au ministère de l’Agriculture pour la DNC, Olivier Debaere et l’épidémiologiste Guillaume Gerbier ont répondu aux questions soulevées par les éleveurs et exposés leurs conclusions concernant le cas de Pouilley-Français. 

Dermatose nodulaire : à Besançon, Genevard appelle à un strict respect du protocole sanitaire

La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) pourrait tuer 10% des bovins en France si le strict protocole sanitaire en vigueur n'était pas respecté, a mis en garde samedi 6 décembre 2025 la ministre de l'Agriculture, venue défendre à Besançon le récent abattage d'un troupeau de 83 vaches dans le Doubs.

Dermatose nodulaire : la ministre de l’Agriculture Annie Genevard se rendra ce samedi à Besançon

Pour rappel, un premier cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été détecté dans le Doubs le 28 novembre 2025 dans une exploitation de Pouilley-Français. La ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire est attendue ce samedi 6 décembre 2025 à Besançon pour faire un point sur la situation sanitaire dans le département à la préfecture du Doubs.

Dermatose nodulaire à Pouilley-Français : trois bovins étaient infectés depuis trois semaines

A l'issue des opérations de dépeuplement qui se sont déroulées le 2 décembre 2025 dans une ferme à Pouiley-Français, les services de la préfecture du Doubs ont constaté la présence de nodules typiques de DNC sur quatre autres bovins. Explications.

La LPO Bourgogne-Franche-Comté lance une campagne pour financer 420 nichoirs à effraies des clochers

À l’occasion du Giving Tuesday et à l’approche des fêtes de fin d’année, la Ligue de protection des oiseaux de Bourgogne-Franche-Comté (LPO BFC) a annoncé ce mois de décembre 2025 le lancement de sa première campagne de financement participatif. Objectif : récolter 15.000 € afin de protéger l’effraie des clochers, rapace nocturne emblématique mais aujourd’hui fragilisée. Selon la LPO, cette somme permettra de fabriquer et poser 420 nichoirs dans toute la région, planter 1.349 mètres de haies et organiser plus de 50 animations de sensibilisation.

Dermatose nodulaire : les 83 vaches du cheptel de Pouilley-Français abattues. La préfecture du Doubs explique.

La secrétaire générale de la préfecture du Doubs, Nathalie Valleix, entourée de la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations ainsi que de la Direction départementale des territoires, a réuni la presse mardi 2 octobre 2025 à 17 h. Cette prise de parole intervenait après une journée de mobilisation d’agriculteurs au Gaec de Pouilley-Français, où 83 vaches ont été abattues en raison d’un cas confirmé de dermatose nodulaire contagieuse.

Dermatose nodulaire : Grangier interpelle Genevard sur la menace d’abattage à Pouilley-Français

Dans un courrier daté de ce mardi 2 décembre, la députée du Doubs Géraldine Grangier s’adresse à la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, pour dénoncer la ”situation extrêmement préoccupante” que traverse une famille d’exploitants agricoles à Pouilley-Français, et demander un traitement plus mesuré du dossier sanitaire.

Dermatose nodulaire à Pouilley-Français : les Écologistes de Franche-Comté s’opposent à l’abattage de masse

Les Écologistes de Franche-Comté ont lancé hier soir un appel à la mobilisation ce mardi 2 décembre 2025 à 8h à la ferme EARL Lhomme de Pouilley-Français où a été découvert le premier cas de dermatose nodulaire contagieuse bovine du Doubs vendredi dernier. Le rassemblement a pour objectif de s’opposer à la décision préfectorale d’abattage de la totalité du troupeau. 

Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine confirmé à Pouilley-Français

La préfecture du Doubs a confirmé, vendredi 28 novembre 2025, la présence d’un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) au sein d’une exploitation bovine située sur la commune de Pouilley-Français. Il s’agit du premier cas détecté dans le département depuis l’apparition initiale de la maladie en France, en Savoie, le 29 juin 2025.

Hiver plutôt froid ou chaud ? Météo-France privilégie un scénario plus chaud que la normale…

Météo-France a publié son bulletin saisonnier concernant les tendances pour les mois de décembre 2025, janvier et février 2026, ce jeudi 27 novembre. Comme toujours, il s’agit d’une prévision probabiliste portant sur les moyennes du trimestre, et non d’une projection détaillée semaine par semaine.

Une association alerte sur la baisse de la faune sauvage dans le Doubs

Dans un communiqué de ce mois de novembre 2025, l’Aspas Doubs s’inquiète d’une "multiplication des destructions de biodiversité" dans le département, particulièrement concernant les chevreuils. L’association affirme que "sur les 5 dernières années 29.000 chevreuils ont été abattus, et les effectifs actuels sont en baisse avérée de 50%".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 3.21
ciel dégagé
le 13/12 à 06h00
Vent
0.8 m/s
Pression
1028 hPa
Humidité
94 %