"Ouvrons le 27 novembre et redonnons vie à nos commerces ! "

Publié le 18/11/2020 - 18:10
Mis à jour le 18/11/2020 - 14:21

Les commerçants de la Galerie Chateaufarine à Besançon ont adressé une lettre ouverte à Joël Mathurin, le Préfet du Doubs et à Anne Vignot, la maire de Besançon, pour demander expressément la réouverture des commerces le 27 novembre pour le Black Friday. Si tel n’était pas le cas, ils réclament expressément l’annulation de l’évènement commercial en France.

Galerie Chateaufarine  © D poirier
Galerie Chateaufarine © D poirier

La grogne monte chez les commerçants à l'approche du rush des achats de Noël alors que le confinement est prévu jusqu'au 1er décembre. Le Conseil du Commerce de France, qui regroupe une trentaine de fédérations professionnelles du commerce, appelle à l'aide. Il faut, demande l'organisation, que les commerces puissent rouvrir dès le 27 novembre - date du Black Friday - afin de permettre aux Français d'effectuer leurs achats pour les fêtes de fin d'année. Sans ça, les commerçants vont vers une "mort certaine", prévient William Koeberlé, le président du CDCF.

Parmi les adhérents du Conseil du Commerce de France, se trouvent le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), des commerces spécialistes des jouets et des produits de l'enfant (FCJPE), des détaillants en chaussures (FDCF), des enseignes de l'habillement (FEH), du e-commerce et vente à distance (FEVAD) ou encore des magasins de bricolage et de l'aménagement de la maison (FMB).

"Nous avons besoin d'ouvrir pour commercer. Nous avons aussi besoin de visibilité pour nous organiser. Nous vous demandons une réouverture pour tous, dès le 27 novembre", écrit-il encore. "Autoriser les Français à disposer d'un week-end de plus pour réaliser leurs achats de Noël permettra de diluer les flux à l'approche des fêtes de fin d'année et de sauver une partie de l'activité commerciale".

Le gouvernement prendra sa décision la semaine prochaine.

En attendant, les commerçants de la Galerie de Chateaufarine ont décidé d'adresser une lettre ouverte au préfet du Doubs et à la maire de Besançon. "Notre réouverture le 27 novembre est juste une mesure de bon sens, le bon sens commerçant comme on dit souvent à raison..." écrivent-ils.

De son côté l'UCB, qui regroupe plus d'une centaine d'adhérents au centre-ville réclame une réouverture au plus vite. Une vision-conférence était organisée avec la CAMF (commerçants et artisans des métropoles de France) qui compte une vingtaine d'adhérents et dont fait partie l'union des commerçants de Besançon. Des solutions sont à l'étude avec le gouvernement avec l'espoir grandissant de la possibilité d'une réouverture des commerces le dernier week-end de novembre, mais avec des conditions sanitaires strictes.

Une des pistes explorées, pour éviter un afflux préjudiciable à la distanciation, pourrait être une ouverture avec prise de rendez-vous. Des solutions techniques avec SoLocal (service Pages Jaunes) sont actuellement à l'étude pour permettre aux commerçants d'implanter rapidement et facilement un système de rendez-vous en ligne.

Lettre ouverte des commerçants de la Galerie commerciale de Chateaufarine

Jeudi 12 novembre, 18 heures, le Premier Ministre Jean Castex adressait à nous tous, commerçants, un message d’espoir en annonçant une réouverture « d’ici quinze jours ».

Les fermetures imposées des commerces dits « non essentiels » nous ont fait mettre un deuxième genou à terre après l’épisode du printemps. Nous avons beau déployer des trésors d’inventivité pour nous adapter à la situation, nous avons beau faire confiance à nos clients les plus fidèles, il n’en reste pas moins qu’un commerce fermé ne peut plus exercer son activité.

Toute digitalisation prônée par nos gouvernants ne pourra résoudre nos problèmes dans un laps de temps aussi court, faute de moyens et faute de pouvoir jouer sur le même terrain que les professionnels du commerce en ligne. Nous exerçons le même métier, mais pas avec les mêmes outils ni les mêmes moyens ; encore moins les mêmes contraintes. La dépendance digitale au référencement exercée par les GAFA constitue un monopole dont ces acteurs abusent.

Comme tout le monde le sait, l’approche des fêtes de fin d’année constitue LE temps fort du commerce. Chaque jour, chaque week-end durant cette période cruciale compte plus que tout autre.

N’allons pas chercher plus loin d’autres équations économiques ou mathématiques, notre réouverture le 27 novembre est juste une mesure de bon sens, le bon sens commerçant comme on dit souvent à raison.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est nous donner la possibilité de bénéficier d’un week-end supplémentaire, l’un des 4 plus importants de l’année.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est offrir la possibilité à nos commerces d’étaler les flux de clients sur une période plus longue, ce qui constitue en soi une réelle mesure barrière.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est limiter la fuite massive et irrémédiable de la consommation vers les plateformes de e- commerce qui ont déjà beaucoup trop cannibalisé des achats qui ne seront jamais reportés sur nous commerçants physiques.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est refuser le monopole des pure players de la vente en ligne et autres grandes centrales d’enseignes sur le Black Friday, au détriment de tous les commerçants indépendants et franchisés.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est donner quelques jours et des chances de survie de plus à des commerces exsangues parmi lesquels les liquidations s’enfilent comme des perles autour du collier de la faillite.

Rouvrir dès le 27 novembre, c’est faire confiance à l’ensemble des commerçants qui exercent leurs métiers dans un esprit de responsabilité et de sécurité pour leurs employés et leurs clients.

N’ayez crainte sur notre capacité d’adaptation et notre souci constant de protéger nos concitoyens. Nous avons la capacité et la volonté de mettre en œuvre toutes les mesures appropriées permettant de garantir la sécurité de tous au sein de nos espaces. C’est notre priorité, c’est la priorité de tous.

Le 27 novembre sera donc notre jour (car 12+15=27), celui du commerce physique. Il s’inscrit dans nos calendriers comme une évidence, l’évidence de la reprise de nos activités, de nos métiers.

Dans l’hypothèse, inconcevable, où nous ne serions pas entendus sur cette mesure simple, nous exigeons sans délai que le Black Friday soit reporté de sorte qu’il n’ait pas lieu tant que nos commerces ne seront pas rouverts.

Nous demandons donc solennellement à l’ensemble de nos maires, nos élus locaux, nos parlementaires, notre gouvernement et au chef de l'État de nous laisser rouvrir le vendredi 27 novembre prochain.

Encore une fois, cette décision n’aura que des avantages : mieux respecter les impératifs sanitaires, pénaliser un peu moins l’immense majorité des commerçants français, minimiser l’inégalité de traitement dont ils pâtissent vis-à-vis des grands opérateurs du e-commerce, casser les monopoles imposés et offrir aux consommateurs une véritable opportunité d’achat à prix réduits, faite de choix et de diversité, et enfin, réactiver un pan majeur de l’économie et de l’emploi de notre territoire.

Personne de responsable ne peut contester de si impérieuses nécessités.

Les commerçants du centre commercial de La Galerie Chateaufarine.

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