Covid-19: la France ferme ses frontières mais échappe au reconfinement

Publié le 30/01/2021 - 06:45
Mis à jour le 30/01/2021 - 17:22

Se donner « encore une chance d’éviter le confinement »: Jean Castex a annoncé vendredi de nouvelles restrictions face à l’épidémie du Covid, dont la fermeture des frontières aux pays hors-UE, mais a renvoyé toute nouvelle décision radicale aux « prochains jours », jugés « déterminants ».

« La question d’un confinement se pose légitimement mais nous en connaissons l’impact très lourd pour les Français sur tous les plans. Ce soir, nous considérons au regard des chiffres des derniers jours que nous pouvons encore nous donner une chance de l’éviter » , a indiqué le Premier ministre.

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé, ce vendredi soir, une nouvelle série de mesures afin de freiner la propagation de l’épidémie de Covid-19. Première décision : la France va fermer à partir de dimanche ses frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, « sauf motif impérieux ».

L’exécutif a réuni vendredi en fin d’après-midi un Conseil de défense sanitaire  au moment où la campagne de vaccination risque de ralentir à cause d’une baisse des livraisons des laboratoires. La pression épidémique liée au Covid-19 restait forte vendredi en France, avec près de 23 000 nouvelles contaminations et un niveau élevé d’entrées à l’hôpital et en réanimation.

Lors d'une prise de parole inattendue à l'issue d'un Conseil de défense vendredi soir autour d'Emmanuel Macron, le chef du gouvernement a souligné depuis l'Elysée que "la question d'un confinement se pose légitimement". Mais, a-t-il ajouté "nous en connaissons l'impact très lourd sur tous les plans".

Pas de troisième confinement dans l'immédiat donc. Mais une série de restrictions, aussitôt jugées trop faibles par certains dans l'opposition.

A partir de dimanche 00h00, la France va fermer ses frontières aux pays extérieurs à l'Union européenne, "sauf motif impérieux". Le Premier ministre a par ailleurs précisé qu'un test PCR négatif serait demandé pour toute entrée en France en provenance d'un pays de l'UE, "à l'exception des travailleurs transfrontaliers". Cette mesure, déjà en vigueur depuis dimanche dernier pour le transport maritime et aérien, doit donc être étendue au transport terrestre.

Enfin, tous les déplacements en provenance et en direction de tous nos territoires ultramarins seront également soumis à la production de motif impérieux à compter de dimanche.

Les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 m2, "c'est-à-dire ceux qui favorisent le plus de brassage", seront fermés en France dès ce dimanche. Et, à partir de lundi, les jauges de fréquentation "seront renforcées dans toutes les grandes surfaces".

Le Premier ministre a par ailleurs annoncé un renforcement des contrôles du couvre-feu de 18H00, des fêtes clandestines et de "l'ouverture illégale" des restaurants, afin que "les dérives de quelques-uns ne (...) ruinent pas les efforts de tous". Une "consigne de particulière fermeté sera appliquée pour ceux qui fraudent les règles en vigueur".

L'exécutif avait réuni vendredi un Conseil de défense sanitaire jugé crucial, après plusieurs jours d'incertitudes quant à la mise en place d'un nouveau confinement, et deux jours de consultation du gouvernement avec les groupes politiques au Parlement, associations d'élus et syndicats, au moment où la campagne de vaccination risque de ralentir à cause d'une baisse des livraisons des laboratoires.

Sur le front de la propagation de l'épidémie, le chef du gouvernement a estimé que la situation est "préoccupante" même si elle "reste mieux maitrisée en France que chez beaucoup de nos voisins". Avec près de 23.000 nouvelles contaminations et un niveau élevé d'entrées à l'hôpital et en réanimation, la pression reste forte.

La crainte porte d'abord sur les variants qui se sont diffusés au Royaume-Uni et en Afrique du Sud et qui représenteraient désormais un dixième des cas en France.

"Hésitation"

Alors que les débits de boisson, restaurants, lieux culturels et universités sont fermés depuis la fin octobre, les voix politiques et scientifiques se sont multipliées ces derniers jours pour redemander aux commerces de baisser le rideau, voire fermer les écoles.

Le gouvernement avait temporisé, à la recherche d'un compromis entre les restrictions et le maintien d'une vie économique et sociale, sur fond de ras-le-bol de la population.

La situation est particulièrement difficile dans certaines régions, comme en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, où six transferts de malades ont eu lieu cette semaine vers d'autres territoires, notamment en Bretagne et en Occitanie, pour soulager les hôpitaux.

Le rythme des décès ne décroît pas, avec 356 morts à l'hôpital vendredi, portant à 75.620 le bilan total depuis le début de l'épidémie.

Moins de vaccinés

Comme les autres pays européens, la France doit aussi faire face à une baisse des livraisons espérées de vaccins, aussi bien de la part de Pfizer/BioNTech que de Moderna ou d'AstraZeneca. Résultat, le gouvernement prévoit qu'en février seulement un million de personnes recevront la première des deux injections nécessaires, après plus d'1,4 million en janvier.

S'ajouteront 1,4 million de deuxièmes injections, mais cette prévision est très inférieure au chiffre de 4 millions de personnes vaccinées fin février, récemment évoqué par le ministre de la Santé.

Alors que la vaccination est ouverte notamment dans les Ehpad, pour les professionnels de santé de plus de 50 ans ou fragiles, et à cinq millions de plus de 75 ans, plusieurs régions ont dû reporter des milliers de rendez-vous pour une première injection, à cause de baisses d'approvisionnement.

La suite de la campagne va aussi dépendre des détails de l'autorisation de mise sur le marché du vaccin AstraZeneca, qui a l'avantage d'être plus facilement conservé et transporté que ceux de Pfizer et Moderna, mais dont l'efficacité sur les personnes âgées a été mise en cause, notamment par la commission de vaccination allemande, qui l'a déconseillé pour les plus de 65 ans.

Emmanuel Macron a également fait part de ses doutes vendredi avant que l'Agence européenne du médicament (EMA) ne donne son feu vert pour les plus de 18 ans.

Si la Haute autorité de santé (HAS) en France a des réticences, "on peut être amené à une intensification de la vaccination d'autres publics", a expliqué à l'AFP le ministère de la Santé. Dans tous les cas, il faudra faire, au mieux, avec 4,6 millions de doses de ce vaccin d'ici à la fin mars, soit moitié moins qu'attendu auparavant.

(Avec AFP)

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Le Dossier communicant de cancérologie devient 2.0, pour fluidifer le parcours de soin

L’Agence régionale de santé Bourgogne Franche-Comté, en collaboration avec les acteurs de la cancérologie de la région, a annoncé ce jeudi 10 juillet 2025 le déploiement du Dossier communicant de cancérologie (DCC) 2.0. Ce nouvel outil vise à soutenir le service de la coordination des parcours de soins.

Les réactions en Franche-Comté sur l’adoption de la loi Duplomb

Après l’adoption de la loi agricole Duplomb-Menonville par le Parlement mardi 8 juillet 2025, de vives réactions ont émergé d’un peu partout en Franche-Comté. Partis politiques et groupes d’élus ont fait savoir leur mécontentement par le biais de différents communiqués de presse. 

Loi Duplomb : comment ont voté les député(e) de Franche-Comté ?

Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet 2025 la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l'Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicotinoïde. Les député(e)s du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort ont voté, mais pour ou contre cette loi ? Réponses.

Grève des gardes de pharmacies : des réquisitions “proportionnées” selon l’ARS Bourgogne Franche-Comté

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté poursuit sa mobilisation face au mouvement de grève des gardes des pharmaciens d’officines, pour garantir le service d’urgence pharmaceutique. Le dispositif de réquisition, qui fait l’objet d’un suivi quotidien en lien avec les huit préfectures de départements, est "adapté et proportionné" selon l'ARS, "pour tenir compte de la réalité des besoins et assurer un maillage suffisant du territoire."

Don du sang : l'EFS appelle à la solidarité en Bourgogne-Franche-Comté

Ce 3 juillet 2025, à l'occasion de ses 25 ans, l’Établissement français du sang (EFS) lance un appel à la solidarité : "Cet été, donnez votre sang… mais pas à n’importe qui !". En Bourgogne Franche-Comté, où la demande est constante, huit maisons du don sont ouvertes pour accueillir les donneurs et contribuer à un effort collectif essentiel. 

Grève des pharmaciens : l’ARS réquisitionne des pharmacies grévistes pour assurer la continuité du service d’urgence

Face au mouvement de grève des gardes engagé par les pharmaciens d’officine, l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté se mobilise pour garantir l’accès aux médicaments en situation d’urgence sur l’ensemble du territoire régional, a-t-on appris ce vendredi 4 juillet.

Association le Don Du Souffle : deux bourses de 20.000€ attribuées à des chercheurs

Cela fait déjà dix ans que le Don Du Souffle s’engage annuellement dans des projets de recherche qui lui tiennent à cœur, en parallèle de ses activité principales. Cette année, l’association a décidé de soutenir deux programmes de chercheurs du domaine de la santé en leur attribuant une bourse de 20 000€ chacun, apprend-on ce mois de juillet 2025.

Parler du don d’organes en famille : l’appel de Philippe Patton, nouveau président de France ADOT

Philippe Patton, président de ADOT 25 à Pontarlier depuis 2014, a été élu président de France ADOT lors de l’assemblée générale annuelle de la fédération, qui s’est tenue à Paris samedi 28 juin 2025. Ce militant engagé dans la cause du don d’organes depuis 16 ans succède à la présidence de cette fédération nationale qui regroupe 63 associations départementales. Avec lui, on fait le point sur le don d’organe en France et la loi.

”Bonjour la santé” à Besançon : un théâtre forum primé et salué par les professionnels de santé

Présenté le 2 juillet 2025 à la séance plénière de la Conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) à Besançon, le projet ”Bonjour la santé” a suscité l’intérêt des acteurs régionaux de la santé. Ce théâtre forum, fruit d’un travail collectif avec les habitants du quartier des Clairs-Soleils, a reçu le 1er prix du concours Droits des usagers en Bourgogne-Franche-Comté, une reconnaissance forte pour cette initiative locale.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 19.17
légère pluie
le 15/07 à 00h00
Vent
1.9 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
90 %