On reparle d'un nouveau grand canal

Publié le 20/04/2009 - 19:00
Mis à jour le 20/04/2009 - 19:00

Une étude tente de démontrer l’intérêt d’un nouveau projet de canal à grand gabarit entre Saône et Rhin. Sans établir de tracé, ses initiateurs, essentiellement alsaciens, estiment que cette solution, dont le coût s’élèverait à une dizaine de milliards d’euros, a plus de potentiel que celle également à l’étude en Lorraine qui envisage de passer par la Moselle.

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Un canal à grand gabarit reliant le Rhin à la Saône pourrait transporter de 11 à 19 millions de tonnes de marchandises en 2025, selon cette étude «préliminaire socio-économique» sur le projet présentée à Colmar par son principal commanditaire, le conseil général du Haut-Rhin.
 
Le document constitue le préalable à une éventuelle relance du projet abandonné en 1997 par le gouvernement Jospin et qui suscite l'opposition de la plupart des collectivités locales de Franche-Comté, principale région traversée. Alors que personne n’ose imaginer que ce nouveau projet passe par le Doubs, Dominique Perben, alors ministre des Transports, a évoqué il y a deux ans un autre tracé passant par la Haute-Saône en reliant Port-sur-Saône à Montbéliard.
 
En 2025, le potentiel de transport annuel par voie fluviale à grand gabarit entre le Rhin et la Saône (de Mulhouse à Dijon) varie de 11 millions à 19 millions de tonnes selon que l'on mène une politique plus ou moins «volontariste» de report de trafic de la route vers l'eau, a expliqué Jean-Luc Fouquart, consultant du cabinet Eurotrans, auteur de l'étude.
 
Pour le projet Saône-Moselle, autre liaison possible entre la Mer du Nord et la Méditerranée, une étude de même type aboutit à une estimation de 4 à 15 millions de tonnes, a souligné Charles Buttner, président du conseil général du Haut-Rhin.
 
La liaison Saône-Rhin permettrait de créer 50.000 emplois et d'en préserver 20.000 autres dans les trois régions traversées d'Alsace, Franche-Comté et de Bourgogne, a poursuivi M. Buttner en se fondant sur l'étude mais sans expliquer ces chiffres.
 
Selon le document, elle réduirait de 10%, soit 1.000 poids lourds chaque jour, le trafic routier sur l'axe Rhin-Rhône, chiffre toutefois «insuffisant pour éviter la saturation autoroutière le long du Rhône».
 
L'étude ne portait ni sur un calendrier, ni sur un chiffrage du projet estimé pour l'heure autour de «la dizaine de milliards d'euros», a indiqué M. Buttner. Alors que les collectivités alsaciennes, bourguignonnes et franc-comtoises n’ont pas encore bouclé la deuxième phase de la branche-est du TGV Rhin-Rhône, soit un milliard d’euros, on a du mal à imaginer comment seront financer les milliards évoqués par le président du conseil général du Haut-Rhin.
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