Répartition des directions au conseil régional : le rapport adopté

Publié le 24/06/2016 - 14:49
Mis à jour le 18/04/2019 - 13:51

12 directions à Besançon, 17 à Dijon. Pour Marie-Guite Dufay, la Présidente de la Bourgogne Franche-Comté, l’équilibre est respecté. Apparemment, il l’est aussi pour la majorité du conseil régional qui a adopté le rapport peu après midi ce vendredi 24 juin 2016. 

17 – 12 et balle au centre

Ce rapport sujet à polémique n'a pas laissé indifférents les conseillers régionaux de tous bords. Il est globalement accepté par le P.S, l'UMP et l'UDI, mais avec certaines réserves. Le FN,  quant à lui, a préféré s'abstenir.

Marie-Guite Dufay a expliqué sa démarche lors de cette répartition. Elle s'est basée sur la volonté de l'Etat de créer des "bi-sites", c'est-à-dire qu'une compétence soit à la discrétion des deux anciennes capitales plutôt que sous la direction d'une seule. Elle explique ainsi la présence de la direction de l'environnement et de l'enseignement supérieur à Dijon plutôt qu'à Besançon. Si Besançon a la transition énergétique, Dijon a l'environnement. Si Besançon a le Rectorat et la COMUE, Dijon a l'enseignement supérieur.

François Sauvadet, député de Côte-d'Or et membre de l'UDI, émet des critiques vis-à-vis de cette répartition. Premièrement, le fait que "les francs-comtois soient les seuls à payer la fusion des régions à laquelle ils assistent impuissants." Ensuite, la répartition, soi-disant en "miroir" (installer les directions régionales en fonctions des services d'Etat) qui n'est finalement pas tant respectée. Il prend en exemple la direction de l'enseignement supérieur qui va à Dijon, alors que la CMUE et le Rectorat se trouvent eux à Besançon. "Une telle incohérence, on marche sur la tête" exprime-t-il virulemment.

Alain Joyandet, conseiller LR et sénateur de Haute-Saône, est plus lisse vis-à-vis de cette répartition. "Il n'y a rien de choquant à l'équilibre des directions", explique-t-il. "Certaines décisions sont du bon sens, et le groupe LR les soutient." Il soulève tout de même quelques problèmes. "La proximité entre Dijon et Besançon n'est pas si grande. Le souhait de Mme Dufay de répartir en bi-sites, à Besançon et à Dijon, une même compétence n'est pas logique. Il vaudrait mieux tout regrouper dans une seule ville."

FN : "Dijon absorbe tout" 

Le groupe FN est en revanche catégorique : "Dijon absorbe tout, Besançon est délaissé sans aucune compensation" s'indigne Sophie Montel, députée européenne. "Et ce n'est pas l'Hôtel de région qui va résoudre quoi que ce soit" ajoute-t-elle. Dans plusieurs discours, le thème de la "fragilité de Besançon" est apparu. De nombreux élus de toutes couleurs s'inquiètent à ce propos. Ce n'est pas le cas de Jérôme Durain, député socialiste, qui considère que les territoires sont respectés, et que "la métropole n'est pas un combat Dijon contre Besançon, mais bel et bien un ensemble de toutes les villes et villages de Bourgogne Franche-Comté".

Une séance agitée

La matinée de ce conseil régional s'est tout de même déroulé dans un contexte plutôt exécrable. Après le discours d'introduction de la Présidente - un appel à la coopération entre Besançon et Dijon -, et débuté à 9h15 au lieu de 8h30, les élus de l'UDI, LR puis F.N ont pris la parole. Plusieurs fois, ceux-ci ont été hués après une parole un peu sèche envers tel ou tel groupe, Alain Joyandet s'est même énervé contre le fait que "la séance traîne en longueur et ne pas va pas à ce pourquoi nous sommes tous là."  Et encore, c'était avant la mise en scène jouée par Sophie Montel. Cette dernière, après avoir rappelé les tares dont sont victimes les élus au pouvoir, a sorti, avec ses collègues, des drapeaux britanniques afin de "féliciter les anglais pour leur réussite et leur courage", accompagnés de fanions français. Elle a également, dans la foulée, offert un véritable gâteau à M. Sauvadet afin de le congratuler "pour ses trois mandats cumulés". Nombre de voix se sont ensuite élevées contre cette scène, Jérôme Durain s'insurgeant même de cette "parodie de politique."

Cette ambiance a graduellement escaladé dans les règlements de compte sans prises de parole officielles, pour finalement se terminer par une suspension de la séance, après plusieurs injonctions de la Présidente envers le groupe FN pour qu'il enlève des "symboles n'ayant rien à faire dans l'hémicycle", et à Sophie Montel de répondre "Eh bien, appelez la police !" 

Au retour dans l'assemblée cependant, chacun, déterminé à en finir avec cette parodie de démocratie, a voté dans un calme religieux.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

fusion des régions

Fusion des régions Bourgogne Franche-Comté : “un résultat perdant-perdant” selon Alain Joyandet

Dans un communiqué du 7 décembre 2020, le président de la commission des Finances de la région Bourgogne Franche-Comté livre les résultats de son analyse de la gestion financière de la région au cours du mandat qui s’achèvera en 2021. Pour lui, la fusion des deux régions est « perdant-perdant » tandis que l’objectif était de réaliser une opération « gagnant-gagnant ».

Fusion Bourgogne-Franche-Comté : les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 2,2 % entre 2015 et 2018

Trois régions sur treize ont réduit leurs dépenses de fonctionnement après la réforme territoriale de la fusion des régions. En Bourgogne Franche-Comté, les dépenses de fonctionnement – à périmètre constant – ont augmenté de 2,2 % entre 2015 et 2018.

Édouard Philippe confirme (bien) que le siège du Crous est à Besançon

Après les soubresauts de l’automne suite au mécontentement de Dijon de ne pas accueillir le siège du centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous), le Premier ministre a bien confirmé dans un courrier au sénateur Jacques Grosperrin que le siège du Crous reste bisontin.  

Réforme territoriale : le coup de gueule de Gérard Quété, maire de Vuillafans

A la veille de la visite de la secrétaire d’État en charge des collectivités territoriales en Bourgogne Franche-Comté pour parler de la fusion des régions et de la réforme territoriale, nous avons reçu du maire de Vuillafans (village de 800 habitants de la vallée de la Loue) cette prise de position sans ambiguïté aucune concernant les communes de la réforme territoriale en cours et de son impact sur les communes.

Réforme territoriale : Jean-François Longeot “inquiet” pour les territoires ruraux

S’étant opposé contre l’adoption définitive de la Proposition de la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) le 16 juillet dernier, le sénateur du Doubs Jean-François Longeot a été reçu le 23 août 2016 au ministère de l’aménagement du territoire pour défendre l’avenir du monde rural.

Philippe Gonon : la dérive de nos institutions locales

Promulguée le 7 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République confie de nouvelles compétences aux régions et redéfinit clairement les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale. Philippe Gonon, vice président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) du Doubs craint un « court-circuitage » des instances locales. 

Politique

“Besançon vivante, juste et humaine” : Anne Vignot lance sa campagne pour les municipales 2026

La maire sortante Anne Vignot (Europe Écologie – Les Verts) a officiellement lancé, mercredi 12 novembre 2025 à la Maison du peuple, rue Battant à Besançon, sa campagne pour les élections municipales de 2026. Entourée de représentant(e)s de huit formations de gauche et écologistes, la candidate a présenté une "liste d’union" placée sous le slogan : "Besançon, vivante, juste et humaine."

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

Le RN veut interdire un concert en faveur d’Urgence Palestine, sous le coup d’une procédure de dissolution

Le Rassemblement national a interpellé le Préfet du Jura à propos de la tenue d’un concert organisé à Arbois mardi 11 novembre. Selon le communiqué diffusé par les élus du parti, l’évènement est porté par "des collectifs d’extrême-gauche" et les fonds récoltés doivent être reversés à l’association Urgence Palestine.

Municipales 2026 : le Parti communiste reste avec Anne Vignot et déterminé à unir la gauche

Réuni ce samedi 8 novembre, le Parti communiste français - section de Besançon a largement voté en faveur d’une nouvelle alliance avec la liste menée par la maire sortante Anne Vignot (EELV) pour les élections municipales de 2026. Le résultat du vote interne est sans appel : 97,93 % des 90 votants ont approuvé cette reconduction de l’union.

Municipales 2026 à Besançon : le Parti radical de gauche rejoint la liste de Jean-Sébastien Leuba

Après avoir soutenu Nicolas Bodin, candidat dissident du Parti socialiste, le Parti radical de gauche s’est finalement rallié au collectif Besançon Forte et Solidaire, conduit par Jean-Sébastien Leuba, a-t-on appris dans un communiqué du 6 novembre 2025. Ce rassemblement regroupe désormais des membres de la société civile, CAP21, Place publique, le Parti socialiste et le Parti radical de gauche.

Sécurité et narcotrafic : Jérôme Durain embarque les Régions à prendre part aux réflexions nationales

À l'occasion du 21e Congrès des Régions de France, le conseil des régions a annoncé la création d'un groupe de travail consacré aux questions de sécurité et de prévention. Tandis qu'elles n'ont pas la compétence de la sécurité, elles souhaitent mlagré tout renforcer leur place dans la réflexion nationale sur ces sujets. Cette nouvelle instance sera présidée par Jérôme Durain, président de la Région Bourgogne Franche-Comté, lui qui était surnommé 'Monsieur Narcotrafic' lorsqu'il était sénateur.

Budget de l’Éducation nationale 2026 : Laurent Croizier plaide pour une école “stable et sereine”

Lors de l’audition du ministre de l’Éducation nationale Édouard Geffray, le député du Doubs Laurent Croizier (groupe Démocrate) a présenté les priorités de son groupe concernant les crédits de la mission ”Enseignement scolaire” du projet de loi de finances pour 2026.

Eaux pluviales : Grand Besançon Métropole veut préparer le territoire aux orages de demain

Après deux années d’étude, Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Christophe Lime, vice-président en charge de l’Eau et de l’Assainissement, soumettront au débat communautaire ce jeudi 6 novembre 2025, un document stratégique sur la gestion des eaux de pluie. Objectif : anticiper les effets du changement climatique et mieux encadrer l’urbanisation.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.44
légère pluie
le 15/11 à 15h00
Vent
3.64 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
93 %