Soins de suite et de réadaptation au CHU de Besançon : 28 lits fermés à partir du 16 octobre

Publié le 24/09/2020 - 11:18
Mis à jour le 24/09/2020 - 14:11

Le 21 septembre dernier, la direction du CHRU de Besançon a annoncé aux personnels du service Soins de suite et de réadaptation (SSR) la « fermeture temporaire » de leur service soit 28 lits sur le site de St Jacques à compter du 16 octobre.

©Damien Poirier ©
©Damien Poirier ©

Début juin 2020, le CHU annonçait sa décision de fermer 15 lits du service de soins de suite et de réadaptation, sur les 27 lits que compte le service. Cette fermeture temporaire avait été motivée par le départ de plusieurs médecins qui n’avaient pu être remplacés avant l’été. L’objectif du CHU était de pouvoir reconstituer dès l’automne 2020 l’équipe médicale afin d’être en mesure de pouvoir rouvrir les lits fermés temporairement, explique le CHU dans un communiqué. "Les recrutements envisagés de médecins spécialisés, n’ont malheureusement pu aboutir en dépit des démarches engagées, en raison d’un contexte national et local défavorable. Cet état de fait a une répercussion sur l’ensemble du service de médecine physique et de réadaptation, qui n’est plus en mesure d’assurer ses activités d’hospitalisation, et conduit aujourd’hui le CHU à annoncer la fermeture de l’ensemble du service à compter du 16 octobre 2020." 

Dans l’impossibilité d’assurer la continuité de la présence médicale, cette décision de fermeture temporaire a été prise d’un commun accord entre la direction, le président de la Commission médicale d’établissement, le chef de pôle et le chef de service.

Une pénurie de médecins spécialisés

Le syndicat SUD Santé sociaux rappelle qu'il y a 2 ans, pour cause de travaux à l'hôpital Minjoz, le SSR était contrait de déménager sur le site de St Jacques au centre-ville perdant deux lits d'hospitalisation. "Isolé, logé dans des locaux mal adaptés, loin de tout plateau technique, l’obligation de “quitter“ St Jacques pour 2024, et aucun projet médical clair et satisfaisant en vue, nombre de médecins spécialisés MPR (Médecine Physique et de Réadaptation) décidèrent les uns après les autres, de “quitter le navire“..."

Le 12 mai dernier, alertée, la Direction du CHRU promettait de tout faire pour obtenir le retour de trois médecins MPR (formées au CHRU) et favoriser l’arrivée de deux médecins étrangers. La direction du CHU de Besançon confirme que la filière du secteur "soins de suite et réadaptation" souffre actuellement d’une pénurie de médecins spécialisés et d’un manque d’attractivité "dans un contexte sanitaire qui a pourtant démontré récemment toute l’importance de cette discipline dans une prise en soins spécifique. Cette situation de tension sur les recrutements touche également d’autres établissements du territoire du GHT Centre Franche-Comté contraints comme le CHU de limiter leur offre de soins."

Mais ce 21 septembre, la direction l'annoncé : le service et ses 28 lits doivent fermer, en tous cas de manière temporaire.

Pour le syndicat SUD Santé sociaux, ce service est "extrêmement utile aux malades" notamment pour "l'aide à la réadaptation, à la rééducation après des pathologies handicapantes – post Covid par exemple".

Les actuels malades et le personnel du SSR seront déplacés dans un autre service.

Le CHU espère pouvoir rouvrir à nouveaux des lits de SSR "dans un futur proche dès que des recrutements de médecins pour exercer dans les secteurs d’hospitalisation auront pu être confirmés."

Le syndicat appelle la population "à réagir pour ne pas subir la fronte de son système de santé."

Infos +

Le 16 octobre prochain, date de fermeture du service, sera également la date du premier Conseil de surveillance de la nouvelle maire Anne Vignot.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : 40.000 sacs distribués dans les pharmacies pour alerter sur la conduite sous médicaments

VIDÉO • La nouvelle campagne de sécurité routière met l’accent sur la prévention des risques liés à la conduite après la consommation de médicaments. C’est dans ce cadre que la préfecture du Doubs a lancé vendredi 24 octobre à la pharmacie Lafayette des Tilleroyes à Besançon, le début d’une campagne d’un mois prévoyant la distribution de 40.000 sacs de sensibilisation dans 40 pharmacies partenaires du département.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

La Ville de Besançon encourage la vaccination contre la grippe pour les publics à risque

Alors que la période de circulation du virus de la grippe s’étend habituellement d’octobre à mars, la Ville de Besançon rappelle ”l’importance de la vaccination pour les personnes les plus vulnérables”. À travers sa direction Santé Publique, la municipalité recommande la vaccination pour les populations à risque, incluant notamment les plus de 65 ans et les professionnels en contact avec des publics fragiles.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.3
nuageux
le 05/11 à 03h00
Vent
1.39 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
81 %