Sondage : soutenez-vous (encore) le mouvement des Gilets Jaunes ?

Publié le 09/04/2019 - 16:45
Mis à jour le 07/05/2019 - 16:04

Au lendemain de la restitution du « Grand débat » par Edouard Philippe autour de quatre axes pour sortir de la crise des Gilets Jaunes, que pensez-vous de la persistance du mouvement ?

Plus de 1,5 million de personnes ont participé directement au grand débat d'après les comptages officiels: un tiers via le site dédié, un tiers dans les quelque 10.000 réunions locales, un tiers dans les 16.000 cahiers de doléances ou par courrier libre.

Baisses d'impôts face à une "immense exaspération fiscale", besoin de "lien quotidien", d'une démocratie plus "délibérative" et de répondre à l'"urgence climatique": Édouard Philippe a esquissé son chemin de sortie de la crise des "gilets jaunes" lors de la présentation du bilan du grand débat national. À quelques jours des premières annonces du président Macron, attendues mi-avril, il s'agit de répondre à "un immense besoin de justice et d'équité" des Français, a estimé le chef du gouvernement.

Le discours a surtout agacé à gauche, où l'on accuse le Premier ministre d'avoir livré une analyse orientée et de préparer en réalité une accélération, plutôt qu'une correction, des réformes menées depuis le début du quinquennat. Emmanuel Macron, dont la prise de parole est attendue autour de la semaine prochaine, s'est engagé à répondre sans "reniement" ni "entêtement" aux souhaits des Français, un "en même temps" qui maintient le flou. "Si c'était de l'eau tiède, ce serait un échec", a commenté François Bayrou, patron du MoDem et allié de la majorité, tout en disant avoir "la certitude" que ce n'est pas le but du chef de l'État.

Retour sur les annonces d'Édouard Philippe

  • Edouard Philippe a présenté lundi 8 avril 2019  la suite de la consultation nationale

L'exécutif retient du grand débat qu'il faut "baisser plus vite les impôts" face à une "immense exaspération fiscale", a affirmé lundi Edouard Philippe, qui veut plus largement répondre sans "frilosité" à "un besoin de changement radical" des Français. "La première exigence, c'est en fait une immense exaspération fiscale", a déclaré le Premier ministre lors d'un discours au Grand Palais concluant le compte-rendu détaillé des remontées du grand débat en France.

Face à "une sorte de tolérance fiscale zéro", "les débats, je le crois, nous indiquent clairement la direction à prendre: nous devons baisser et baisser plus vite les impôts", a-t-il dit. Avant une adresse au Parlement mardi et mercredi, et à quelques jours des premiers arbitrages du président Macron, le Premier ministre a affiché la volonté de l'exécutif d'annoncer des décisions fortes après la crise des "gilets jaunes" et trois mois de grand débat national.

"Nous sommes parvenus à une situation où hésiter serait pire qu'une erreur, ce serait une faute. Le besoin de changement est si radical que tout conservatisme, toute frilosité serait à mes yeux impardonnable", a-t-il affirmé. "Le président l'a dit, nous ne pourrons plus gouverner comme avant", a déclaré le Premier ministre, jugeant nécessaire "de construire les outils d'une démocratie plus délibérative". "Certains annonçaient la fin de la démocratie représentative et l'avènement de ce qui aurait pu être une forme de démocratie directe et médiatique permanente. Ça n'est pas ce que les Français veulent, ils sont exigeants, ils veulent une démocratie plus représentative, plus transparente, plus efficace et une exemplarité encore renforcée", selon les conclusions du Premier ministre.

Quant à l'écologie, "nos concitoyens nous disent qu'ils sont prêts à changer de comportement, dans un grand nombre de domaines, en revanche, ils ne veulent pas, ils ne veulent plus, que des taxes leur dictent ce qu'il doivent faire et dans les cas où ils peuvent l'envisager, ils veulent que leurs produits financent des dispositifs d'accompagnement", a relevé l'ancien maire du Havre après trois heures de compte-rendu.

"Ces réunions (du grand débat) ont fait honneur à leurs participants" et "au débat démocratique", a-t-il salué, en s'en prenant aux "exemples de violences que d'autres se complaisent à donner chaque samedi" lors de manifestations de "gilets jaunes".

"Je voulais sauver des vies, ...on m'a accusé de vouloir remplir les caisses"

Le Premier ministre Edouard Philippe a regretté la "défiance" manifestée au moment de l'instauration de la limitation de vitesse à 80 km/h, une mesure impopulaire décidée pour "sauver des vies" et non pour "remplir les caisses" de l'État.

"La bonne foi, c'est celle qui m'a par exemple conduit à instaurer le 80 km/h parce que je ne pouvais pas accepter l'hécatombe quotidienne qui brise des vies, des familles, des existences", a expliqué M. Philippe, lors de la présentation du compte rendu du grand débat national. "Je voulais sauver des vies, on m'a accusé de vouloir remplir les caisses" de l'État, a-t-il regretté.

La limitation de vitesse à 80 km/h, entrée en vigueur le 1er juillet 2018 sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central, a été parmi les mesures les plus contestées dans la crise des "Gilets jaunes".

Au cours de son discours, le Premier ministre a estimé que les Français avaient notamment exprimé "une exigence démocratique". "Nous ne sommes pas parvenus à concilier les Français avec ceux qui les dirigent", a-t-il poursuivi, évoquant "les mots très durs, très violents" utilisés à l'égard du "gouvernement, des élus ou des fonctionnaires". "J'ai dû moi-même apprendre à gouverner avec cette défiance", a-t-il ajouté, en allusion à sa mesure phare relative à la sécurité routière. "Je ne me résigne pas à abandonner cette ambition en matière de sécurité routière. C'est une grande politique publique au service de nos concitoyens, elle est indispensable", a-t-il ajouté: "Mais je dois apprendre à composer avec l'incompréhension ou le rejet de certains de nos concitoyens". En janvier, lors d'un débat dans l'Eure, le président Emmanuel Macron s'était dit pour la première fois ouvert à des aménagements locaux sur le 80 km/h, au risque de désavouer le chef du gouvernement.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

gilets jaunes

Les Gilets Jaunes de retour à Besançon

Ils sont toujours là et ils l’ont à nouveau chanté. Moins d’une semaine après le déconfinement, les Gilets Jaunes ont décidé de poursuivre leur mobilisation ce matin à Chalezeule et en début d’après-midi eu centre-ville de Besançon en soutien aux « premiers de corvée »

Entre 600 et 1.000 manifestants marchent pour le climat à Besançon. Des Gilets Jaunes aux Livres dans la Boucle

"appel à la mobilisation générale" • Entre 600 manifestants et 1.000 manifestants selon la CFDT étaient au rendre-vous de la marche d’Alternatiba ANV (action non violente) Cop 21 au départ du parc Micaud à Besançon. Direction la place Flore pour rejoindre les Gilets Jaunes avec un Die In (mourir sur place). La marche devrait rejoindre les Vaîtes vers 17h avec un village des alternatives en parallèle de la Guinguette des Vaîtes mais le rassemblement s’est scindé. Une centaine de gilets jaunes a décidé de se rendre au centre-ville pour rejoindre les « Livres dans le Boucle ». La majorité des marcheurs climatique se sont dirigés en direction des Vaites.

Départ de la présidente de l’UCB : “Un centre-ville ne fonctionne que s’il a des clients. C’est à nous de le faire vivre…”

Après un peu plus de deux ans passés à la tête de l’Union des Commerçants de Besançon (UCB), nous sommes revenus sur les temps forts de la présidence de Cécile Girardet ce mois de septembre 2019. Plus qu’un bilan, c’est aussi un «coup de gueule» que la présidente a souhaité pousser suite aux mobilisations des Gilets Jaunes…

Société

Fête nationale : le préfet de la Haute-Saône applique des restrictions dès ce jeudi

Compte-tenu des risques de troubles à la tranquillité et l’ordre publics, ainsi que des dangers et risques d’accidents graves, Romain Royet, préfet de la Haute-Saône, prend des mesures afin de garantir la sécurité des haut-saônois et haut-saônoises.

Fin de la 2G/3G : un enjeu de sécurité et de continuité des services publics pour le sénateur Longeot

Dans un communiqué du 8 juillet 2025, on apprend que le Sénateur du Doubs Jean-François Longeot  a appelé l’attention du Premier ministre sur les conséquences que va entraîner, selon lui et à très court terme, l’extinction des réseaux mobiles 2G et 3G en termes d’aménagement du territoire, et ce, dès la fin de l’année 2025.

”Rien ne change” : Alliance Police Nationale du Doubs boycotte le comité social d’administration avec le préfet de ce mercredi

Le syndicat Alliance Police Nationale du Doubs, emmené par son secrétaire départemental Christophe Dalongeville, a décidé de ne pas participer au comité social d’administration (CSA) pour la police nationale du Doubs prévu ce mercredi 9 juillet, dénonçant l’inefficacité des réunions et un manque persistant de réponses aux problèmes structurels. Un boycott pour dénoncer l’”immobilisme”.

Don du sang : l'EFS appelle à la solidarité en Bourgogne-Franche-Comté

Ce 3 juillet 2025, à l'occasion de ses 25 ans, l’Établissement français du sang (EFS) lance un appel à la solidarité : "Cet été, donnez votre sang… mais pas à n’importe qui !". En Bourgogne Franche-Comté, où la demande est constante, huit maisons du don sont ouvertes pour accueillir les donneurs et contribuer à un effort collectif essentiel. 

Difficultés de fonctionnement : des associations familiales du Doubs tirent la sonnette d’alarme

Ce 2 juillet 2025, l’Union départementale des associations familiales (Udaf) du Doubs a émis un communiqué, au nom des associations familiales du territoire, faisant part de ses inquiétudes face aux difficultés qui pèsent sur le bon déroulement des actions sociales. Elle appelle la ministre chargée de la vie associative, ainsi que les parlementaires et les maires du département, à une réaction "urgente".

Sondage – La Fête nationale du 14 juillet, a-t-elle encore une importance pour vous ?

Chaque année, le 14 Juillet marque la fête nationale française, symbole fort de la République. Elle commémore à la fois la prise de la Bastille en 1789 et la fête de la Fédération en 1790, deux événements emblématiques des valeurs révolutionnaires et de l’unité nationale. Défilé militaire, bals populaires, feux d’artifice… sont organisés pour le grand public. Aujourd’hui, le 14 Juillet est-il toujours un important pour vous ? C'est notre sondage de la semaine...

La Ville de Besançon lance une campagne pour une vie nocturne plus sûre et responsable

La Ville de Besançon a lancé le 4 juillet 2025 une nouvelle campagne de sensibilisation à destination des jeunes de 12 à 30 ans, dans le cadre de son plan d’actions contre les addictions. Objectif : "renforcer la sécurité et encourager des comportements bienveillants lors des sorties festives", annonce la municipalité dans un communiqué.

Didier Gendraud publie un livre sur le “magnétisme à distance sur photo”

Didier Gendraud, magnétiseur installé depuis plus de 10 ans à Besançon, annonce un changement majeur dans sa pratique : "exit le magnétisme en cabinet", il opte désormais exclusivement pour des séances à distance sur photo. Pour expliquer sa démarche, il a publié un livre en juin 2025, Magnétiseur – Ce que je vois, ce que j’entends, ce que je soulage, son ouvrage entend partager son expérience.

“Illégal en élevage, vendu chez E.Leclerc” : une mobilisation de L214 à Dole et Pontarlier le 5 juillet

Ce samedi 5 juillet, l’association L214 organise une action de sensibilisation devant les magasins E.Leclerc de Pontarlier et Dole en Franche-Comté, dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale dans 31 villes. Objectif : dénoncer la commercialisation, par l’enseigne, de produits issus d’élevages porcins ne respectant pas la réglementation en vigueur.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.1
ciel dégagé
le 11/07 à 00h00
Vent
1.92 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
80 %