Un ex-candidat du RN avoue avoir tagué plusieurs mosquées dans le Doubs

Publié le 13/01/2022 - 14:33
Mis à jour le 14/01/2022 - 09:13

Au mois de novembre 2021, plusieurs mosquées avaient été vandalisées dans le Doubs (Besançon, Pontarlier et Montlebon). Un ancien candidat aux élections départementales pour le parti du Rassemblement National a reconnu ce mercredi 12 janvier 2022 être l’auteur des faits…

L’ex candidat du RN, âgé de 23 ans, a été interpellé mercredi à son domicile situé à Pontarlier. Ce dernier, placé en garde à vue a été entendu par les enquêteurs de la DDSP du Doubs (Sûreté départementale). "Si la Sureté n’avait pas été saisie pour ces trois faits, il y aurait eu peu de chance que l’affaire sorte", a précisé Yves Cellier, directeur départemental de la Sûreté publique du Doubs.

Lors de son audition, le mise en cause a reconnu les faits qui lui étaient reprochés à savoir : le vandalisme de mosquées situées à Pontarlier, Besançon et Montlebon.

Des croix de Lorraine avaient été peintes à la bombe rouge sur les façades des édifices religieux (NDLR : anciennement croix d’Anjou. Elle était notamment utilisée lors de la Second Guerre pour représenter la France libre en opposition à la croix gammée).

"Il a reconnu les faits", c'est-à-dire avoir inscrit des croix de Lorraine sur ces mosquées situées à Montlebon, Pontarlier et Besançon en novembre 2021, a poursuivi le procureur.

Un exemplaire de "Mein Kampf" retrouvé chez le suspect

Selon M. Manteaux, il a expliqué estimer que "la religion musulmane n’est pas compatible avec les valeurs de la France" et que "les mosquées, c'est pas la France".

Le suspect, chez qui un exemplaire de "Mein Kampf" a été retrouvé, mais qui assure "ne pas adhérer aux idées" d'Hitler, a affirmé avoir dessiné une croix de Lorraine, symbole historique de la Résistance et du gaullisme, "pour montrer que la France est un pays fort", selon le procureur.

Candidat perdant du RN aux élections départementales dans le canton de la Cluse-et-Mijoux, il a quitté fin 2021 le parti qu'il jugeait "trop laxiste".

  • Le parquet a placé l’ex-candidat sous contrôle judiciaire. Il devra répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Besançon le 9 février 2022 pour dégradations de lieux cultuels avec motifs religieux devant le tribunal correctionnel de Besançon, a indiqué Etienne Manteaux.
  • Il encourt pour ces faits jusqu'à sept ans d'emprisonnement.

Cet homme est déjà connu des forces de l’ordre. Il a déjà été condamné à trois reprises en France et en Suisse, notamment pour port d’armes de catégorie D et violences conjugales.

(maCommune.info avec AFP)

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