Un nouveau variant "Henri-Mondor" sous surveillance en France

Publié le 31/03/2021 - 07:00
Mis à jour le 31/03/2021 - 07:00

Un nouveau variant du coronavirus, le « variant Henri-Mondor » du nom de l’hôpital où il a été identifié, porteur de mutations qui pourraient le rendre plus transmissible ou réduire sa sensibilité à la vaccination, est sous surveillance en France.

 © Polina T CC0
© Polina T CC0

Les professeurs Jean-Michel Pawlotsky, Slim Fourati et Christophe Rodriguez de cet hôpital de la région parisienne décrivent mardi le "variant Henri-Mondor" ou "HMN.19B variant", qualifié de "variant d'intérêt", dans une lettre publiée par la revue spécialisée américaine Emerging Infectious Deseases.

Ce variant, identifié au départ chez quatre personnes ayant eu une forme légère de Covid-19, sans hospitalisation, a également essaimé en Ile-de-France, dans l'Ouest, le sud-est et le sud-ouest du pays. Dans l'enquête Flash 4 du 2 mars 2021, il représentait 1,8% des souches séquencées sur le territoire national.

Cet hôpital de l'AP-HP, qui gère à Créteil l'une des quatre plateformes nationales du séquençage du SARS CoV-2, a observé, grâce au séquençage du génome entier, 18 mutations dont 7 ou 8 sur la protéine S (spike) du virus. Cette pointe ou spicule à la surface du virus lui permet de s'attacher au récepteur ACE2 des cellules humaines pour les pénétrer et joue ainsi un rôle clé dans l'infection virale.

Parmi ces mutations, les auteurs relèvent notamment les mutations en position 501 (N501Y) et 452 (L452R) qui améliorent l'interaction de la protéine Spike avec le récepteur ACE-2, ce qui pourrait permettre une meilleure transmissibilité de ce variant.

Les mutations 452 et 655 (H655Y) seraient susceptibles de réduire la sensibilité du virus à l'effet de la vaccination anti-Covid. Des travaux sont en cours à l'hôpital Henri-Mondor sur l'éventuelle capacité de résistance au vaccin de ce variant, et pour déterminer s'il faut réellement des concentrations plus élevées d'anticorps pour le neutraliser.

En dessous des "variants préoccupants" comme les variants anglais, sud-africain ou brésilien, qui aggravent l'épidémie et la rendent plus difficile à contrôler, se situent les "variants d'intérêt" ou" variants à suivre", dont les caractéristiques génétiques potentiellement problématiques justifient une surveillance.

Le variant d'Henri-Mondor, dénommé "19B/501Y (lignage A.27), est classé en variant à suivre (VOI)", précise Santé publique France. Son potentiel épidémiologique (progression ou régression face aux autres variants) est surveillé de près.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Les hôpitaux publics appellent à “prioriser” la Santé et attendent un ministre

L’instabilité politique est "dommageable" aux hôpitaux, dans une période où l’exécutif travaille normalement sur le futur budget de la Sécu, et la Santé doit être une "priorité" de la rentrée, a déclaré mercredi 24 juillet 2024 le président de la Fédération hospitalière de France, appelant à nommer un ministre "rapidement".

Des congés menstruels pour "améliorer la qualité de vie au travail"

Alors qu’aujourd’hui, en France, 1 personne menstruée sur 2 déclare souffrir de dysménorrhée (règles douloureuses) et 1 personne menstruée sur 10 est atteinte d’endométriose (maladie chronique), la CGT propose de "lever le tabou" des règles douloureuses et réclame "le congé menstruel pour les personnes menstruées qui en ont besoin" pour les personnes travaillant à la Ville de Besançon, au CCAS et à Grand Besançon Métropole.   

Baignade : l’ARS fait le point sur les risques et la qualité des eaux en Bourgogne Franche-Comté

Alors que les chaleurs sont de retour en Bourgogne Franche-Comté et que les vacances d'été ont commencé, l'Agence régionale de santé de Bourgogne Franche-Comté met en garde la population contre les risques de baignades dans des zones non surveillées et sur la qualité de l'eau. Tout ce qu'il faut savoir en cet été 2024.

L’Université de Franche-Comté recherche des patients standardisés pour les examens de médecine

Afin d’aider les étudiants en médecine à développer leurs capacités cliniques et relationnelles, l’université de France-Comté réitère sa recherche de volontaires afin de jouer le rôle de patients standardisés lors des examens des étudiants en 4e, 5e et 6e année de médecine.

La chronobiologie en nutrition analysée par Valentine Caput, diététicienne bisontine

L'OEIL DE LA DIET' • Une toute récente étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2024, vient d'établir un rapport établissant un lien entre nutrition et chronobiologie. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, commente ces résultats.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 28.21
couvert
le 27/07 à 12h00
Vent
2.81 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
54 %