Vandalisme de la Statue Victor Hugo à Besançon : "Un épilogue sinistre qui n’aurait jamais dû avoir lieu"

Publié le 24/01/2023 - 12:02
Mis à jour le 27/01/2023 - 08:54

À quelques jours du jugement des deux étudiants soupçonnés d’avoir repeint le visage en blanc de la statue de Victor Hugo, oeuvre de Ousmane Sow, en novembre 2022 à Besançon, Béatrice Soulé, compagne du sculpteur sénégalais, parle d’"une polémique qui n’avait aucune raison d’être" dans un communiqué du 24 janvier 2023.

 © DR
© DR

Vendredi 27 janvier, deux étudiants âgés de 20 et 22 ans, anciens du Front National, se revendiquant du mouvement d’extrême droite "La Cocarde étudiante", seront jugés pour le vandalisme de l’oeuvre en bronze de Victor Hugo à Besançon. Ils ont avoué avoir repeint en blanc le visage, en apposant à la sculpture un panneau sur lequel était écrit « White power » dans la nuit du 20 au 21 novembre 2022.

"Épilogue sinistre d’une polémique qui n’aurait jamais dû avoir lieu, à partir d’un non-sujet qui était celui de la restauration en cours de ce Victor Hugo dont la patine, non entretenue pendant vingt ans, avait beaucoup souffert. Une polémique née de la mise en cause de la patine en cours et non achevée de ce bronze", selon Béatrice Soulé.

Elle ajoute que cette patine " a provoqué une campagne de dénigrement dont se sont emparés des politiques de droite et d’extrême droite : Philippe de Villiers, Frédéric Galpin du parti Reconquête, Frédéric Flacon, député RN, et Gilbert Collard, député au Parlement européen. Il fut alors question de la « honte du blanc, » de la « folie woke des verts », de la « perte historique de notre pays ». S’en sont alors emparés certains éditorialistes : « peinturlurage », « révisionnisme opportuniste », « forme de paternalisme racial et raciste », « attitude coloniale », et « wokisme effréné » de la part de la Mairie."

"La seule erreur fut de procéder à cette restauration en un lieu public, au vu de tous"

Béatrice Soulé rappelle que la mairie de Besançon a confié la restauration de l’œuvre à la fonderie de Coubertin à Paris, en la personne de Carlos Ferreira, patineur qui a travaillé pendant 15 ans avec Ousmane Sow. Avec lui, Ousmane Son avait fait évoluer les patines de ses bronzes afin que leur rendu soit le plus proche possible de celui de ses oeuvres originales : mat, coloré, à l’image de sa matière première.

"Ce travail de de patine, à base d’oxydes, de feu et d’eau, passe par différentes étapes, parmi lesquelles une étape intermédiaire inachevée dont certains se sont emparés", indique la compagne du sculpteur, « la seule erreur fut de procéder à cette restauration en un lieu public, au vu de tous." 

Elle explique également que "Contrairement à ce qui a été écrit sur une supposée directive d’Anne Vignot, maire de Besançon, jamais le directeur de la fonderie, ni les ayants droits d’Ousmane Sow - représentés contractuellement par Béatrice Soulé - n’obéiraient à une quelconque injonction. Seules les directives de l’artiste sont respectées. Et seule compte la validation de ces derniers de l’oeuvre terminée."

Et de conclure : "Quelle meilleur réponse que la confrontation en image de l’oeuvre originale et du bronze ?"

La police recherche encore aujourd’hui celui ou ceux qui ont repeint en blanc également le visage et les mains de L’Homme et l’enfant, autre sculpture d’Ousmane Son au parc des Glacis à Besançon, et pièce constitutive du parcours du Monument aux morts de la ville.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.64
nuageux
le 30/10 à 18h00
Vent
1.86 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
87 %