Au secours des cheveux après le confinement... : nos questions à des coiffeuses et coiffeur de Besançon

Publié le 23/04/2020 - 16:31
Mis à jour le 12/05/2020 - 08:44

Les coiffeuses et les coiffeurs sont dans les starting-blocks pour rouvrir leur salon à partir de lundi 11 mai…  Nous avons posé nos questions à Fabienne Barthod Malat, Yolande Girardet et Pierre-Yves Reuchet, installés à Besançon.

maCommune.info : Comment allez-vous, comment est votre moral depuis le début du confinement ?

Fabienne Barthod-Malat : "Ca va, je me suis bien reposée, je suis en bonne santé donc je ne me plains pas, malgré quelques inquiétudes pour mon salon."

Yolande Girardet : "Mon moral est relativement bon."

Pierre-Yves Reuchet : "Bien, parfois quelques haut et bas."

mCi : Vous savez que vous êtes une profession très attendue par une grande partie de la population pour l'après-confinement. En attendant, comment faites-vous pour vivre ?

Fabienne : "Je vis sur mes économies."

Yolande : "Je vis sur mes économies. J'ai passé mes collaborateurs en chômage partiel et repoussé mes échéances de paiement d'Urssaf."

Pierre-Yves : "J’ai de la chance d’avoir un peu de trésorerie, car je comptais faire quelques travaux l’année prochaine ... ils seront repoussés ... si cela venait à se prolonger, je me tournerais vers ma banque."

mCi : Si vous êtes locataire : avez-vous pu trouver un arrangement avec votre propriétaire pour éviter de payer les loyers pendant le confinement ou reporter les paiements comme l'exige le ministre de l'Économie ?

Pierre-Yves (installé depuis 2014) : "Je préfère laisser mes traites de location ainsi que mes mensualités s’écouler comme d’habitude, car après si on met tout en stand-by c’est là que les problèmes peuvent commencer..."

mCi : Si vous êtes propriétaire : avez-vous tenté de trouver un arrangement avec votre banque ou autre pour régler les mensualités plus tard ?

Fabienne (installée depuis 1988) : "Je suis propriétaire d'une partie de mon salon. Pour le reste, il n'y a aucun arrangement."

Yolande (installée depuis 2002) : "Je suis propriétaire et pour l'instant je n'ai pas de difficulté."

mCi : Comment voyez-vous l'avenir de votre entreprise ? Pensez-vous devoir prendre des décisions lourdes pour "survivre" ?

Fabienne : "Je prends ma retraite en 2021, donc je ne voudrais pas terminer ma carrière sur une mauvaise note. Alors je pense qu'on aura du monde pendant les semaines qui suivront le 11 mai… On verra."

Yolande : "Je n'espère pas prendre de décisions lourdes, pour l'instant."

Pierre-Yves : "Il est certain que l’avenir sera plus compliqué, deux mois de chiffre d’affaires en moins sont lourds de conséquences..."

mCi : À partir du 11 mai, si votre profession fait bel et bien partie de celles qui pourront rouvrir au public, à quelle fréquence pensez-vous ouvrir ? (Lundi ? Dimanche ?)

Fabienne : "Je pense que j'ouvrirai du lundi au samedi pendant quelque temps, en fonction des besoins de mes clientes."

Yolande : "Je pense ouvrir du lundi au samedi et pourquoi pas le dimanche matin, mais je verrai avec mon équipe."

Pierre-Yves : "Travaillant seul je suis déjà ouvert de 9h à 19h non-stop du mardi au samedi si vraiment la demande est forte il se peut que j’ouvre également les lundis après midi durant le mois de mai."

mCi : Avez-vous déjà une demande de rendez-vous de vos client-es ?

Fabienne : "Oh oui beaucoup ! Mes premières journées seront très occupées ! D'ailleurs, dès le début du confinement, quelques une de mes clientes se demandaient comment elles allaient faire !"

Yolande : "Oui, nos clientes nous sollicitent beaucoup !"

Pierre-Yves : "Oh que oui... Les clients et clientes s’impatientent... ce que je trouve totalement normal !"

mCi : Quelles mesures d'hygiène particulières prévoyez-vous pour votre réouverture ? 

Fabienne : "Dans tous les cas, l'hygiène est particulièrement importante au quotidien dans notre profession ! Mais pour cette période particulière, nous allons, avec Lydie, ma salariée, nous équiper de gants et de tabliers comme nous en avons l'habitude, mais aussi de masques. Les clients devront également se laver les mains avec le gel hydroalcoolique en entrant et en sortant du salon. Les clientes devront aussi respecter l'heure du rendez-vous, elles ne devront ni arriver en avance ni en retard, mais à l'heure. Un fauteuil sur deux sera occupé pour espacer les personnes coiffées. J'achèterai peut-être des serviettes et des peignoirs jetables… On va voir. Par ailleurs, j'exige que les clients et les clientes portent un masque. Aussi, nous désinfecterons le comptoir à chaque passage et le TPE."

Yolande : "Bien sûr que je vais prendre des mesures de précaution. En portant des masques, des gants, je vais mettre du gel hydroalcoolique un petit peu partout dans le salon, les clientes devront porter des masques également et surtout nous accepterons peu de clientes en même temps pour respecter la barrière de distanciation c'est pour cela que le salon sera ouvert plus longtemps sur la semaine. Nous allons par le biais de réseaux sociaux, par téléphone ou SMS prévenir notre aimable clientèle de notre retour dès que le gouvernement nous le permettra et c'est seulement à ce moment-là que nous pourrons mettre en place tout ce qui sera en notre pouvoir pour se protéger et ainsi protéger notre clientèle. Le plus important pour moi est la santé de mon équipe et de ma clientèle."

Pierre-Yves : "Il est certain que les mesures d’hygiène seront à renforcer (masques , gants, surblouse, gel hydro alcoolique), mais dans notre profession c’était déjà le cas avant, l’hygiène est primordiale !"

mCi : Question plus légère cette fois-ci : n'avez-vous pas peur de trouver des désastres capillaires sur vos client-es ?

Fabienne : "Non, je suppose que mes clients et clientes auront écouté mes conseils et auront été patientes ! 🙂 "

Yolande : "Peur n'est pas le mot, mais je me doute bien qu'il va y avoir des rattrapages de coupes et de colorations."

Pierre-Yves : "Ahaha, c’est une excellente question ! C’est inévitable ! Ayant déjà reçu des photos de certains de mes clients et clientes il va y avoir pas mal de travail .... à bon entendeur ... pourtant j’avais signalé sur ma page Facebook. Attendez notre retour ! Ahaha !"

Infos pratiques

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Economie

Grande exposition du Fabriqué en France : quels entreprises représenteront la Bourgogne Franche-Comté à l’Elysée ?

Huit entreprises de chaque département de Bourgogne Franche-Comté représenteront leur territoire et l’excellence du savoir-faire français lors de la Grand exposition du Fabriqué en France les 15 et 16 novembre 2025 au palais de l’Elysée à Paris.
 

Arnaud Marthey reprend la présidence de l’AER Bourgogne-Franche-Comté

Lundi 3 novembre 2025, à l’issue du conseil d'administration de l'Agence économique régionale de Bourgogne-Franche-Comté (AER BFC) et d’une visite de l’entreprise Cryla située à Besançon, le président de Région, Jérôme Durain, et le président de l'AER BFC, nouvellement élu, ont rappelé les orientations et les enjeux en matière de développement économique ainsi que le rôle de l'AER BFC dans la mise en œuvre de la politique économique régionale.

En Franche-Comté, les Casques Bleus lancent un appel aux dons pour soutenir les entreprises

Le dispositif Casques Bleus, qui accompagne les dirigeants d’entreprise en difficulté partout en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2018, fait face à une véritable crise de croissance : "jamais les sollicitations n’ont été aussi nombreuses, jamais les besoins n’ont été aussi pressants, jamais un soutien n’a été aussi crucial", écrit l’association ce mois d’octobre 2025 dans un communiqué. Elle lance un appel aux dons.

À Geneuille, un nouveau centre de bien-être pour les parents et leurs bébés

Un centre d’accompagnement en périnatalité a ouvert ses portes le 9 octobre dernier à Geneuille. Centre de bien-être à destination des parents et des bébés, Doux ce Moman, propose plusieurs prestations délivrées par deux infirmières de formation et mamans toutes les deux, Marie Amet et Morgane Darbon. 

Salon MIF Expo 2025 : 16 artisans bourguignons franc-comtois ambassadeurs du “Fabriqué en France”

Du 6 au 9 novembre 2025, le Salon du Made in France (MIF Expo) revient à Paris Porte de Versailles. Véritable vitrine du “Fabriqué en France” et temps fort de la consommation responsable, il accueillera plus de 100 000 visiteurs venus découvrir les savoir-faire et innovations des territoires. Parmi les exposants du village de l’Artisanat figureront 16 représentants régionaux représenteront la diversité des métiers et des territoires de Bourgogne-Franche-Comté.

Immobilier : 12 bonnes raisons d’acheter dans le neuf à Besançon

PUBLI-INFO • Choisir un logement neuf, c'est opter pour la tranquillité, la sécurité et la durabilité. Que ce soit pour y habiter ou pour investir, cette décision s'accompagne de nombreux avantages tangibles. Voici les 12 principaux atouts que vous devez connaître.

Du 8 au 29 novembre, les Passages Pasteur célèbrent leur anniversaire

Quoi de 9 ? • Avant de vous plonger dans les animations proposées pour les 10 ans des Passages pasteur, un petit brin d’histoire… Ce centre commercial situé en plein centre-ville remonte à une initiative de la ville de Besançon lancée en 1998. Les passages ont ouvert leurs portes en 2015 et, aujourd’hui, dix ans plus tard, vous êtes invité(e)s à son anniversaire.

J’ai testé pour vous le restaurant d’application du CFA Hilaire de Chardonnet à Besançon

Je suis allée découvrir le restaurant d’application du CFA Hilaire de Chardonnet, à Besançon. Mais d’abord, qu’est-ce qu’un restaurant d’application ? Il s’agit d’un restaurant pédagogique, où le service et la cuisine sont assurés par des apprentis, encadrés par leurs professeurs. L’objectif : leur permettre d’apprendre leur futur métier dans des conditions réelles.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.42
nuageux
le 05/11 à 09h00
Vent
0.64 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
100 %