Insertion professionnelle des travailleurs en situation de handicap : un plan d’actions en Bourgogne-Franche-Comté

Publié le 02/10/2019 - 15:07
Mis à jour le 31/10/2019 - 17:40

Après une rentrée marquée par la mise en œuvre du service public de l’école inclusive, l’ARS Bourgogne Franche-Comté se mobilise également pour l’insertion professionnelle des travailleurs en situation de handicap.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Cette démarche s’inscrit en cohérence avec les travaux de coordination du Plan Régional d’Insertion des Travailleurs Handicapés (PRITH) piloté par la Direccte Bourgogne-Franche- Comté et dont l’une des orientations vise à "de?cloisonner les parcours d’insertion professionnelle dans une logique de développement des compétences des travailleurs handicapés, structures médico-sociales (IME, SESSAD*...), entreprises adaptées... de mobilisation des entreprises dans une démarche inclusive et d’auto-détermination pour les publics concernés", explique l'ARS.

L’agence régionale déploie un plan d’action régional proactif sur la base d’une enquête conduite (fin 2018) auprès d’une douzaine d’établissements et services d’aide par le travail (ESAT) de Bourgogne-Franche-Comté. Comment ces établissements s’organisent pour concilier accompagnement médico-social et équilibre économique? Comment se saisissent-ils des enjeux d’inclusion en milieu ordinaire ? Quels seraient les contours de l’ESAT de demain ? Comment mieux accompagner les structures pour s’y inscrire ? Grâce aux témoignages des professionnels, l’ARS a déjà des réponses à ces différentes questions. Selon l'ARS, l'objectif est de "proposer une palette de services internalisés et externalisés pour des parcours fluides et durables des personnes en situation de handicap".

Entre « ESAT refuge » et « ESAT tremplin »

L'ARS explique qu'aujourd’hui, "les encadrants des structures partagent une vision alternant entre « ESAT refuge », après une expérience difficile en milieu ordinaire, et « ESAT tremplin » vers l’emploi, selon l’âge, les profils des travailleurs et les étapes de vie traversées". L’agence souhaite engager une évolution des autorisations "pour permettre une meilleure valorisation des prestations externalisées et l’identification de places tremplin pour les nouvelles admissions".

Elle compte également développer une offre de formation en alternance accessible aux travailleurs d’ESAT "pour favoriser les activités « hors les murs » qui rendent possibles la diversification des marchés et l’adaptation à de nouveaux profils de travailleurs."

L’ARS indique qu'elle soutient encore les démarches qui facilitent l’intégration des travailleurs des ESAT en entreprise : formation des managers, du conseil d’administration, évolution des locaux... Elle prévoit par ailleurs d’accompagner des jeunes issus de SESSAD, ITEP ou IME* pour faire leur service civique en milieu ordinaire et "casser le systématisme" du parcours en milieu protégé, de l’institut médico-éducatif à l’ESAT.

Sont prévus la généralisation des "job coach" en ESAT et plus largement le déploiement du dispositif emploi accompagné (DEA).

L’ARS travaille aussi à "favoriser l’ancrage des ESAT au cœur des dynamiques économiques et territoriales". Elle souhaite encourager une approche conjointe des ESAT et entreprises adaptées, pour développer la prospection commerciale et s’orienter vers de nouveaux marchés. La réforme des entreprises adaptées a de son côté pour ambition de "renforcer leurs coopérations avec les autres acteurs de leurs territoires, ainsi que leur rôle de passerelle vers les entreprises « classiques »."

Enfin, l'agence soutient la mise en place d’un réseau inter-gestionnaires à l’échelle départementale ou infra pour « catalyser » les énergies autour de l’insertion professionnelle des jeunes. Une réflexion est engagée avec Franche-Comté et Bourgogne Active pour proposer une action collective aux ESAT volontaires en vue d’identifier les potentiels de développement et de diversification des activités.

Infos + en chiffres

La Bourgogne-Franche-Comté compte :

  • 72 ESAT représentant près de 5 800 places : 17 établissements en Saône-et-Loire, 13 dans le Doubs, 11 en Côte-d’Or, 9 dans l’Yonne, 7 dans la Nièvre, 6 dans le Jura et en Haute-Saône, 3 sur le Territoire de Belfort ;
  • 25 entreprises adaptées représentant 1 317 aides au poste : 7 établissements en Co?te- d’Or, 4 dans le Doubs, 1 dans le Jura, 3 dans la Nièvre, 3 en Haute-Saône, 3 en Saône-et- Loire, 3 dans l’Yonne et 1 dans le Territoire de Belfort.

* IME : institut médico-éducatif ; SESSAD : service d’éducation spéciale et de soins à domicile ; ITEP : institut thérapeutique, éducatif et pédagogique.

(Communiqué)

1 Commentaire

en tant qu'handicapé et à 57 ans j'ai déjà depuis + de 20 ans un pied dans la tombe car tout le monde m'a laissé tombé
Publié le 3 octobre 2019 à 05h52 par Pascal Carry • Membre

Un commentaire

Laisser un commentaire

Santé

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : 40.000 sacs distribués dans les pharmacies pour alerter sur la conduite sous médicaments

VIDÉO • La nouvelle campagne de sécurité routière met l’accent sur la prévention des risques liés à la conduite après la consommation de médicaments. C’est dans ce cadre que la préfecture du Doubs a lancé vendredi 24 octobre à la pharmacie Lafayette des Tilleroyes à Besançon, le début d’une campagne d’un mois prévoyant la distribution de 40.000 sacs de sensibilisation dans 40 pharmacies partenaires du département.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

La Ville de Besançon encourage la vaccination contre la grippe pour les publics à risque

Alors que la période de circulation du virus de la grippe s’étend habituellement d’octobre à mars, la Ville de Besançon rappelle ”l’importance de la vaccination pour les personnes les plus vulnérables”. À travers sa direction Santé Publique, la municipalité recommande la vaccination pour les populations à risque, incluant notamment les plus de 65 ans et les professionnels en contact avec des publics fragiles.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.64
légère pluie
le 01/11 à 12h00
Vent
6.06 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
71 %