L’union sacrée du Nord-Franche-Comté pour General Electric

Publié le 15/05/2019 - 08:29
Mis à jour le 15/05/2019 - 08:34

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a reçu mardi 13 mai 2019 dans la matinée les élus concernés par les questions sur l’avenir  des sites General Electric de Belfort et Bourogne. Si l’état a bien donné des garanties sur le maintien des sites mais un plan social est inéluctable.

L’impact des décisions du groupe américain sur la fabrication de turbines à gaz auront des répercussions économiques et sociales sur l’ensemble du Nord-Franche-Comté.

Les annonces de Général Electric sur l’avenir de la filière énergie à Belfort seront connues d’ici quelques semaines. La présidente de Région, Floriant Bouquet  et Damien Meslot, le maire de Belfort, étaient présents autour de Bruno Lemaire ce mardi matin. La Vallée de l’Energie, cluster regroupant les industriels de la filière et qui emploie 7 500 salariés dans le Nord-Franche-Comté, était également représenté.

Depuis le début de l'année, GE a lancé plusieurs procédures de rupture conventionnelle collective (RCC) et de plans seniors au sein de sa division énergie. Plus de 500 suppressions de poste sont attendues par la direction avec ces départs volontaires. Au total, GE emploie près de 4.000 personnes à Belfort. Fabricant de turbines et pilier de la reprise en 2015 de la branche énergie d'Alstom, le site subit les conséquences des difficultés générales du groupe américain et de la baisse actuelle de ses marchés.

Redoutant que le géant américain ne quitte Belfort, Damien Meslot (LR), maire de Belfort, Florian Bouquet (LR), président du conseil départemental, le sénateur (LR) Cédric Perrin (LR) et les députés Ian Boucard (LR) et Michel Zumkeller (UDI) avaient écrit début avril au président pour dire leur inquiétude quant à l'avenir de l'activité turbines à gaz du site de Belfort, où travaillent environ 1.900 personnes.

"Les sites ne fermeront pas"

Selon Damien Meslot, le ministre de l'Économie a assuré aux élus que les sites de Bourogne et Belfort ne fermeront pas. Reste qu'un plan social est bien envisagé. Les élus ont déclaré qu'il se battraient pour qu'il soit le moins impactant possible.

Hugh Bailey, un haut fonctionnaire de 39 ans est arrivé à la tête de GE le 22 avril 2019, ce qui ne rassure pas les syndicats. Ancien conseiller Industrie au cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy, il sera en charge d'organiser le plan social avant l'été. Fin avril Emmanuel Macron avait déjà rassuré les élus du Territoire de Belfort, inquiets pour l'avenir de la branche turbines de General Electric (GE), que le dossier faisait l'objet de "la plus grande vigilance de la part de l'Etat".

Pour faire passer la pilule, un fonds de compensation de 50 millions d’euros sera versé par GE pour ne pas avoir respecté son engagement de créer un millier d'emplois. Le ministre a confirmé que le Grand Belfort et la Région seront membres du comité de pilotage. La délégation a insisté sur l’utilisation de ce fonds qui doit à la fois amorcer de nouvelles activités de production sur le Nord-Franche-Comté et accompagner les sous-traitants dans la diversification.

Diversification dans l'aéronautique

Dans l’attente d’une reprise du marché, les collectivités locales ont défendu auprès du ministre la nécessité de diversifier les activités existantes. La Région et le Grand Belfort ont confirmé mobiliser des moyens et des leviers afin de faciliter l’adaptation de l’outil industriel à ces nouvelles activités.

La Présidente de Région en a profité de cette rencontre avec le ministre pour évoquer un autre dossier stratégique pour l’économie du territoire : l’accueil de l’usine française de production de batteries électriques sur le Nord-Franche-Comté  qui serait créateur de 1 500 emplois directs. Le dossier technique qui confirme les nombreux atouts de cette candidature a été remis au ministre.

Union sacrée autour de GE

"Au-delà des clivages politiques, c’est tout un territoire qui se mobilise pour sauvegarder des emplois et des compétences si spécifiques dans le secteur stratégique de l’énergie" a indiqué la président de région Marie-Guite Dufay.

La délégation a plaidé pour un plan d’action permettant de préserver la capacité de production du site de Belfort. En plus de la maintenance nécessaire des 1 500 turbines à gaz à travers le monde, GE prospecte très activement de nombreux marchés étrangers, parmi lesquels la reconstruction du réseau électrique irakien. "Pour remporter ces marchés, GE a besoin de cautions financières que seul le Gouvernement peut apporter par le biais de la COFACE. Les élus ont demandé au ministre que cette garantie soit très rapidement apportée. Ce nouveau contrat relancerait le carnet de commandes des turbines à gaz avec des dizaines de milliers d’heures d’usinage à la clé"

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