Un collectif de soins au service des patients du Haut-Doubs

Publié le 02/10/2020 - 18:02
Mis à jour le 02/10/2020 - 15:07

La communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) du Haut-Doubs forestier a été officialisée ce vendredi 2 octobre, à Pontarlier. Le contrat de partenariat a été signé entre l’Agence Régionale de Santé, la Caisse primaire d’Assurance maladie du Doubs et les professionnels de santé du territoire.

 © Darkotojanovic /Pixabay
© Darkotojanovic /Pixabay

"Trouver des médecins traitants pour les patients qui en sont dépourvus, garantir l’accès à des consultations sans rendez-vous en journée, faciliter la coopération entre professionnels de ville, des hôpitaux et des EHPAD dans une logique de responsabilité collective... Les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) visent un double objectif : permettre aux territoires de trouver la bonne organisation en fonction des besoins de leur population ; améliorer les conditions d’exercice des professionnels de santé", explique l'ARS Bourgogne Franche-Comté dans un communiqué.

Des habitudes de travail collaboratives

Vendredi 2 octobre, à Pontarlier, une nouvelle CPTS a été officiellement constituée en Bourgogne- Franche-Comté, la deuxième de la région après la signature d’un premier contrat de partenariat, en juin dernier, dans la Nièvre (CPTS Loire-Val d’Yonne-Morvan).

Au total, une centaine de professionnels de santé libéraux du Haut-Doubs sont engagés, ainsi que des établissements de santé publics et privés, des réseaux de soins, des laboratoires, des structures d’aide à domicile... "La communauté a pris appui sur des habitudes de travail collaboratives solides entre les maisons de santé qui maillent ce territoire, les professionnels de santé exerçant en cabinets de ville, l’hôpital de Pontarlier, l’hôpital local de Mouthe et les structures médico-sociales (Levier, Mouthe, Nozeroy, Pontarlier...)", souligne l'ARS.

Présenté en juin 2019, le dispositif, qui fait partie des mesures de l’engagement national "Ma santé 2022", a très vite rencontré l’adhésion des professionnels selon l'ARS. "C’est le recensement de leurs besoins et de ceux des patients qui a posé les fondements d’un projet de santé finement adapté aux attentes du terrain."

Les missions prioritaires de la CPTS visent ainsi :

  • l’accès aux soins : optimisation du système de garde, accès à un médecin traitant, aux spécialistes, prise en charge de la détresse sociale,
  • la coordination et le renforcement du lien ville-hôpital-secteur social : parcours complexes, formations pluri-professionnelles, mutualisation des compétences, déploiement de la plateforme numérique Eticss,
  • la prévention : journées d’action multi-sites à l’échelle du territoire (tabac, vaccination, cancer du sein/Octobre rose...), développement de la prévention en milieu scolaire et dans les structures médico- sociales...

La gouvernance de la communauté est assurée par un comité de pilotage composé de 10 médecins et 10 paramédicaux ou professionnels du champ social. D’ores et déjà, plusieurs partenariats ont été formalisés : notamment entre les maisons de santé et la clinique Saint-Pierre de Pontarlier pour le surpoids et l’obésité, ou encore avec les équipes mobiles de gérontologie ou de soins palliatifs.

Une réflexion conjointe est par ailleurs engagée entre les généralistes et les urgences du centre hospitalier intercommunal de Pontarlier sur le système de garde.

"Face à la crise sanitaire, la CPTS a déjà démontré sa réactivité en mettant en place des organisations spécifiques, en phase aigüe ou après la levée du confinement (doublement des gardes de permanence des soins, communication en direction des patients sur les conduites à tenir, mise en place d’une organisation coordonnée pour les visites à domicile, participation active au dépistage...)", précise l'ARS dans son communiqué.

Infos +

25 projets en cours en Bourgogne-Franche-Comté

Au-delà des deux communautés d’ores et déjà constituées dans la Nièvre et le Haut-Doubs, 25 projets de CPTS sont en cours dans la région :

  • 11 lettres d’intention sont validées (Selongey, Pays d’Or, Pays Beaunois et Centre 21 en Côte d’Or, Lons dans le Jura, Sud Nièvre, Luxeuil en Haute Saône, Sud Saône-et-Loire, Tonnerre et Sens dans l’Yonne, Pourtour Belfortain sur le Territoire de Belfort) ;
  • 14 projets sont en réflexion, dont certains avec une lettre d’intention déposée et en cours d’examen ou en cours de rédaction.
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Numérique en santé : Dijon accueille les journées régionales les 13 et 14 novembre

Les journées régionales du numérique en santé se tiendront les 13 et 14 novembre 2025 au palais des congrès de Dijon. Organisé conjointement par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le GRADeS Bourgogne-Franche-Comté, l’événement vise à mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire autour d’un numérique au service des pratiques, des organisations et des usagers.

Accès aux soins : 58% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté insatisfaits

Le média de Radio France, Ici, a partagé ce mercredi 12 novembre 2025 les résultats de la consultation citoyenne "Ma commune, mon maire et moi" concernant l’accès aux soins en Bourgogne-Franche-Comté. Il ressort de ce sondage que 58% des habitants de la grande région ne sont pas satisfaits de l’accès aux soins là où ils vivent. 

Les Bourguignons Franc-Comtois vivent vieux mais en moins bonne santé que le reste de la France...

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.53
nuageux
le 14/11 à 00h00
Vent
1.02 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
100 %