Un rapport parlementaire recommande d'étendre l'accès à l'IVG jusqu'à 14 semaines de grossesse

Publié le 17/09/2020 - 14:01
Mis à jour le 16/09/2020 - 19:52

Pour éviter que l’accès à l’IVG ne soit un « parcours du combattant », la délégation aux droits des femmes à l’Assemblée recommande dans un rapport adopté mercredi de porter de 12 à 14 semaines de grossesse la limite légale pour pratiquer un avortement chirurgical.

Le nombre d’IVG en France est relativement stable depuis 2001, oscillant chaque année entre 225.000 et 230.000 avortements, avec environ une IVG réalisée pour un peu plus de trois naissances.

Les co-rapporteures Marie-Noëlle Battistel (PS) et Cécile Muschotti (LREM), ainsi que la présidente de la délégation, Marie-Pierre Rixain (LREM), ont plaidé pour un allongement des délais afin de garantir "une vraie liberté de choix" et préserver la santé des femmes qui recourent à l'IVG.

Les députées estiment en effet que 3 à 5.000 patientes seraient contraintes chaque année de se rendre à l'étranger, notamment en Espagne et aux Pays-Bas, afin d'avorter une fois les 12 semaines écoulées.

Cette disposition, qui fait l'objet d'intenses débats éthiques et politiques, a déjà été rejetée à plusieurs reprises: en mai, le Sénat avait notamment refusé un allongement temporaire des délais d'IVG pendant la durée de la crise du coronavirus.

Lors de l'examen du rapport, Marie-Noëlle Battistel a précisé que les différentes mesures présentées feraient l'objet d'une proposition de loi, "prochainement déposée" par la délégation.

Une autre proposition de loi transpartisane visant à faciliter l'accès à l'IVG a aussi été déposée par une quarantaine de députés cet été, la crise du Covid-19 ayant selon eux mis en évidence sa "fragilité".

L'errance de médecin en médecin, les difficultés à obtenir des rendez-vous ou l'existence de "discours culpabilisants" sont aujourd'hui autant d'obstacles dans l'accès à l'IVG, avec des inégalités territoriales particulièrement criantes dans les zones rurales, résume la commission dans son rapport.

Mme Battistel a par ailleurs appelé à supprimer la clause de conscience spécifique à l'IVG: sans ôter la liberté de choix des praticiens, elle permettrait d'éviter de "stigmatiser" l'avortement, et s'accompagnerait d'une obligation de réorienter la patiente vers un autre soignant, inscrite dans le Code de la santé publique.

Marie-Noëlle Battistel et Cécile Muschotti rappellent que 45 ans après la loi Veil, votée en 1975, "ce droit chèrement et durement acquis demeure fragile", étant parfois empêché "par des actions militantes ou par des actions de désinformation volontaire", punies depuis 2014 par le délit d'entrave à l'IVG.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Fêtes de fin d’année : l’ARS appelle à la vigilance face aux épidémies hivernales

À l’approche des rassemblements de fin d’année, l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté appelle à une vigilance accrue face aux épidémies hivernales. L’agence rappelle "l’importance de la mobilisation générale contre toutes les infections respiratoires aiguës : gestes barrières et vaccination", soulignant la nécessité de protéger l’ensemble de la population, et en particulier les personnes les plus fragiles.

L’ARS BFC et l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé renforcent leur collaboration

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont officialisé le 16 décembre 2025 un cadre commun de collaboration à Dijon, en marge d’une journée d’échange. A l’ordre du jour ? bon usage du médicament, impact environnemental, innovation et recherche…

Un nouveau centre médico-psychologique installé à Besançon

VIDEO • Ouvert depuis le mois de septembre 2025, le centre médico-psychologique Jules Verne située rue Gisèle Halimi dans le quartier du pôle Viotte à Besançon, a officiellement été inauguré ce 17 décembre. L’occasion de rencontrer les différents acteurs du centre et de découvrir leurs nouveaux locaux.

Haute-Saône : fermeture administrative pour le restaurant Frety’s Food à Fretigney-et-Velloreille

Le service de la protection sanitaire des consommateurs de la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) a procédé, vendredi 5 décembre 2025, à un contrôle sanitaire du restaurant rapide Frety’s Food, situé à Fretigney-et-Velloreille.

Une équipe dijonnaise met au jour un nouveau mécanisme impliqué dans les troubles du neurodéveloppement

Une avancée scientifique majeure a été annoncée ce jeudi 11 décembre par l’Université Bourgogne Europe. Les chercheurs de l’équipe GAD (Genetics of rAre Diseases) du laboratoire CTM, Unité Mixte de Recherche 1231 associant l’Université Bourgogne Europe et l’INSERM, ont identifié un mécanisme inédit impliqué dans certaines formes de troubles du neurodéveloppement. Ces travaux sont menés sous la direction du Professeur Antonio Vitobello, spécialiste en génétique médicale.

Cas groupés de légionellose à Port-sur-Saône : une source possible de contamination identifiée

Les autorités sanitaires poursuivent leurs investigations après l’identification d’une source possible de contamination liée à un épisode de légionellose ayant touché Port-sur-Saône entre août et septembre derniers, apprend-on dans un communiqué de l'ARS Bourgogne Franche-Comté ce jeudi 11 décembre.

Objectif fêtes : se préparer sans stress et arriver à Noël sans redouter la dinde

Conseils nutrition • Les fêtes de fin d'année sont rarement l'occasion rêvée pour garder la ligne. Mais notre diététicienne Valentine Caput vous livre quelques conseils pour aborder les fêtes de fin d'année avec sérénité en mettant en place de bonnes habitudes. 

Téléthon : Plus de 990.000€ récoltés en Bourgogne-Franche-Comté

Les trente heures du Téléthon 2025 se sont achevées dimanche 7 décembre 2025 sur un compteur de 83 504 259 euros récoltés partout en France. En Bourgogne-Franche-Comté, le montant de la collecte s’élève à 990.125 €. C’est dans le département du Doubs que les donateurs se sont montrés les plus généreux.

La campagne de vaccination HPV et méningites est relancée dans les collèges de Bourgogne-Franche-Comté

La campagne de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) et les méningites est relancée en Bourgogne-Franche-Comté. Pour la troisième année consécutive, elle se déploie dans plus de 330 collèges de la région. Au total, près de 100.000 élèves de 5e, 4e et 3e peuvent se faire vacciner au sein de leurs établissements.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.88
couvert
le 22/12 à 03h00
Vent
0.49 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
95 %