Alstom: 21 TGV, 20 locomotives dépanneuses et 40 M€ pour relancer le site de Belfort

Publié le 04/10/2016 - 12:26
Mis à jour le 04/10/2016 - 16:24

Le gouvernement a annoncé ce mardi 4 octobre 2016 des commandes de TGV et de locomotives diesel pour maintenir l’activité de l’usine de Belfort, où Alstom s’est pour sa part engagé à investir 40 millions d’euros en trois étapes d’ici à 2020, a-t-on appris de sources concordantes. 

 ©
©

L'Etat achètera 15 TGV destinés aux lignes Intercités Bordeaux-Marseille et Montpellier-Perpignan, en plus de 6 TGV pour la liaison Paris-Turin-Milan déjà évoqués par le gouvernement, tandis que la SNCF commandera 20 locomotives diesel pour le remorquage de trains en panne, ont indiqué  plusieurs sources proches du dossier. Par ailleurs, la commande de 30 trains Intercités, annoncée en février par le gouvernement, sera concrétisée d'ici à la fin du mois. 

Nouveaux modèle et maintenance

Les investissements d'Alstom seront principalement dédiés au développement et à la production d'un nouveau modèle de locomotive hybride ou diesel. Le groupe y consacrera 30 millions d'euros d'ici à 2018 et l'Etat étudiera un possible financement complémentaire. 

En outre, 5 millions d'euros seront dépensés d'ici à 2019 pour moderniser les ateliers de maintenance ferroviaire du site de Belfort, avec l'objectif de doubler les effectifs sur cette activité, soit 150 salariés à terme. Les collectivités locales accompagneront ce projet. 

Diversification 

Enfin, Alstom investira 5 millions d'euros supplémentaires d'ici à 2020 pour diversifier la production de l'usine de Belfort, berceau du TGV qui compte actuellement plus de 400 salariés, et l'orienter vers d'autres types de trains mais aussi de véhicules routiers, notamment le bus électrique. Ces investissements s'ajouteront au projet de "TGV du futur", qu'Alstom et la SNCF doivent concevoir d'ici à la fin de 2017, en vue d'éventuelles commandes qui profiteraient en partie à l'usine de Belfort à partir de 2021. Le construteur ferroviaire et l'Etat, via l'Ademe, y consacreront 30 millions d'euros sur deux ans.

Des réactions de politiques

Marine Le Pen, présidente du Front National : "Les bidouillages du gouvernement pour tenter de sauver le site Alstom de Belfort (...) ne
constituent en rien une solution d'avenir à même de pérenniser, sur le long terme, l'activité et l'emploi sur le site de Belfort. (...) La réponse doit
être double: structurelle, en se libérant des règles européennes qui lui interdisent toute forme de patriotisme économique et de protectionnisme intelligent; spécifique, en nationalisant de manière temporaire et partielle Alstom".

Marie-Noëlle Lienemann, candidate à la primaire organisée par le PS : "se félicite de la mobilisation gouvernementale pour remplir les carnets de commande d'Alstom en vue du maintien du site de production de Belfort. (...) Pour garantir la pérennité de l'activité d'Alstom, son développement et le maintien des sites, si la commande publique est une bonne nouvelle, il est indispensable que l'Etat monte au capital d'Alstom avec une minorité de blocage". 

Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes : "C'est une solution qui permet de remplir les chaînes de production. (...) L'Etat prend ses
responsabilités. La pérennisation du site, cela passe par une diversification. Cela n'est possible que si le carnet de commandes est rempli. C'est tout le contraire du bricolage".

Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin, secrétaire nationale LR en charge des Transports : L'État "prend aujourd'hui une décision politique, de communication, visant à +sauver+ Alstom d'une situation qu'il a lui même participé à provoquer faute d'une réelle stratégie ferroviaire à moyen et long terme. Une décision improvisée, qui peut même s'avérer contre-productive. (...) Au final, il s'agit d'un +rafistolage+ à court terme qui vise à sauver les apparences mais qui ne constitue en rien une réelle stratégie industrielle et ferroviaire". (communiqué)

André Chassaigne, chef de file des députés du Front de gauche : "Je me réjouis que le site puisse être maintenu, bien évidemment. Mais ce n'est pas une réponse de fond. Et ça donne quand même l'impression de bricolage (...). En espérant que cette réponse va vraiment se concrétiser, parce que quand on voit qu'il ne reste que six mois avant les élections, on peut toujours se poser la question: +Est-ce que ce n'est pas une simple réponse de circonstance?+".

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

alstom belfort

Le syndicat FO Alstom s’inquiète de l’avenir du site dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron

Le syndicat central FO Alstom exprime ses inquiétudes sur l’avenir d’Alstom depuis son mariage ferroviaire avec Siemens dans une lettre ouverte au président de la République. Depuis le 27 septembre 2017,  Siemens est entré au capital d’Alstom à hauteur de 50 % dans le cadre d’un rapprochement « entre égaux ». L’État français n’est pas actionnaire du groupe. 

Le plan de sauvetage d’Alstom Transport confirmé par Bruno Le Maire

Suite à une rencontre avec les élus locaux et le préfet du Territoire de Belfort ce vendredi 4 août à Bercy, le ministre de l’Économie a déclaré qu’au-delà du plan de sauvetage, il était nécessaire de réfléchir à des mesures à plus long terme pour définir une véritable stratégie industrielle pour le groupe Alstom.

La SNCF confirme la commande de 15 TGV à Alstom

Le conseil d’administration de SNCF Mobilités a approuvé ce jeudi 23 février 2017  la commande au constructeur Alstom de 15 rames TGV, annoncée en octobre par le gouvernement pour sauver le site de Belfort, a indiqué la SNCF

Alstom : des élus demandent à François Hollande “d’user de toute son influence pour déclencher les commandes”

Dans une lettre ouverte datant de ce mardi 21 février 2017 au président de la République François Hollande, quatre élus du Territoire de Belfort lui demandent de « rassurer » les salariés d’Alstom en usant « de toute son influence pour déclencher » les commandes citées dans le plan de sauvetage de l’État. Une lettre qui prépare la visite du président à l’usine de Belfort ce mercredi 22 février.

Economie

”Vos souvenirs d’hiver se cachent ici” : Montagnes du Jura veut continuer de séduire, avec ou sans neige

La marque de destination Montagnes du Jura a dévoilé, le 25 novembre 2025, une nouvelle campagne de communication intitulée "Vos souvenirs d’hiver se cachent ici". Son objectif : rappeler que l’hiver dans le massif se vit pleinement, quelles que soient les conditions d’enneigement, et soutenir l’économie touristique locale dans un contexte de changement climatique.

ESS : une croissance qui résiste en Bourgogne–Franche-Comté malgré le ralentissement régional

Les Urssaf Bourgogne et Franche-Comté, en partenariat avec la Chambre régionale de l’Économie sociale et solidaire (CRESS), ont présenté lundi 24 novembre 2025 les données actualisées sur l’Économie sociale et solidaire (ESS) en Bourgogne Franche-Comté.

Commission permanente : la Région Bourgogne – Franche-Comté vote 61,2 M€ de financements

Réunis à Besançon vendredi 21 novembre 2025, les élus régionaux ont adopté 61,2 millions d’euros de financements destinés à soutenir l’économie, la transition écologique, la formation, le tourisme et l’attractivité locale. Cette enveloppe vise à "soutenir l’économie, la transition écologique, la formation et l’attractivité des territoires".

Sondage – Pour vous, le Black friday, c’est…

L’opération marketing internationale Black friday se déroulera, comme chaque année, le dernière vendredi de novembre, le 28 novembre 2025. Née aux Etats-Unis, cet évènement commercial est bel et bien implanté en France, dans les commerces et sur les sites internet marchands. Pour vous, que représente le Black friday ? C’est notre sondage de la semaine…

Black Friday ? Non, Black week et plus, avec Intermarché Chateaufarine

PUBLI-INFO • En novembre et décembre, Intermarché Chateaufarine organise de nombreux événements avec le Black Friday, la Black Week et une action commerciale sur l’image, le son et la bagagerie. Et ça ne s’arrête pas là. Il y aura des bons d’achat sur le rayon jouets et, plus important encore, la course aux jouets.

Et si votre plus beau cadeau, c’était un moment bien-être à Salins-les-Bains ?

QUOI DE 9 ? • Situé au cœur de Salins-les-Bains, dans le Jura, Therma Salina accueille chaque année des milliers de visiteurs en quête de détente, de soins et de bien-être. Leur particularité ? une eau salée naturellement riche en minéraux, reconnue pour ses bienfaits apaisants, reminéralisants et antalgiques. Grâce à cette eau d’exception, l’établissement propose une large gamme de prestations allant de la cure thermale médicale aux soins de relaxation.

Une boutique éphémère d’artistes ouvre à Besançon

L’association Boucle d'Arts revient pour la quatrième année consécutive avec son événement phare "Boutique éphémère d’artistes". Elle ouvrira ses portes du 29 novembre au 21 décembre 2025 à l’Atelier Oxymore, situé au 7 rue Klein, Besançon. Mais également du 3 au 23 décembre 2025 dans une galerie éphémère du centre-ville qui reste encore secrète…

Le Shopping de Noël revient ! Une idée cadeau par jour sur maCommune.info, ça vous dit ?

À partir du 25 novembre 2025, vous allez découvrir jusqu’au 24 décembre la rubrique commerciale Shopping de Noël sur maCommune.info ! Chaque jour, un commerçant, une entreprise de Besançon ou d'ailleurs en Bourgogne Franche-Comté, mettra en valeur un produit, une idée cadeau à offrir en cette fin d’année…

Beaujolais Nouveau : chez Barthod, la tradition perd du terrain mais reste vivante…

Fondée il y a 76 ans, la Maison Barthod fait figure d’institution dans le paysage bisontin. À l’occasion de l’arrivée du Beaujolais Nouveau ce jeudi 20 novembre, Sébastien David, caviste chez Barthod depuis près de 30 ans, dévoile les cuvées proposées cette année et livre son regard sur une tradition qui s’étiole.

No Logo Festival annulé en 2026 : “un projet culturel sacrifié sur l’autel de la politique”

Le festival No Logo ne se tiendra finalement pas à Ornans en 2026. L’équipe organisatrice a annoncé dans un communiqué du 18 novembre 2025 la nouvelle dans un communiqué évoquant "une décision subie, incompréhensible et lourde de conséquences" qui met fin à "des mois d’un travail rigoureux, de discussions et de concertation".

Il y a 50 ans, Bernard Loiseau arrivait à Saulieu pour révolutionner la cuisine française

VIDÉO • À l’occasion du cinquantième anniversaire de l'arrivée de Bernard Loiseau à Saulieu, dans l’hôtel-restaurant historique La Côte d’Or, la famille Loiseau a présenté ce mardi 18 novembre les locaux récemment rénovés et rendu hommage à l’époux, au père, au mentor...

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.25
légère pluie
le 25/11 à 15h00
Vent
3.05 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
93 %