Cette commande apporterait "de la charge pour près de deux années" au site de Belfort, ainsi qu'à celui de la Rochelle, qui assemble les voitures des TGV. Un délai suffisant pour tenir jusqu'à la cinquième génération de trains à grande vitesse, actuellement développée par Alstom et la SNCF et "attendue à partir de 2021 sur les lignes de production", indique le quotidien. Les deux groupes ont en effet conclu un "partenariat d'innovation" pour concevoir ce nouveau train d'ici fin 2017, mais cet accord ne préjuge pas de commandes futures.
D'autant que la SNCF "n'a cessé de répéter qu'elle n'en avait plus besoin" depuis son dernier achat de 40 TGV en 2013, rappelle Le Monde, qui évoque un marché passé directement par l'État. Chaque rame coûtant environ 30 millions d'euros, "il s'agirait avant tout de lancer les négociations sur cette commande, cela ne veut pas dire qu'elle sera signée dès mardi", explique une source non identifiée.
- Contactés, ni Alstom ni la SNCF n'ont souhaité commenter cette information, tandis que Bercy n'avait pas donné suite à la mi-journée. Une "réunion de travail" est prévue ce mardi 4 octobre 2016 à Belfort, en présence du secrétaire d'État à l'industrie, Christophe Sirugue, du PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, des syndicats et des élus locaux.
Depuis l'annonce du projet de transfert de la production de locomotives de Belfort vers Reichshoffen (Bas-Rhin), l'exécutif s'est fixé pour "objectif" de sauver l'usine franc-comtoise, par tous les moyens possibles. Le Premier ministre, Manuel Valls, s'est montré catégorique dimanche, affirmant que "mardi, nous sauverons le site d'Alstom à Belfort".
"Il y aura forcément des éléments de réponse" mardi, avait indiqué plus prudemment M. Sirugue vendredi, ajoutant aussitôt: "Je ne vais pas aller à Belfort en disant +Voilà une solution+".