Bars, restos, boîtes... : "On est tous dans la même galère, et si on ramait ensemble dans la même direction ?"

Publié le 21/04/2020 - 16:33
Mis à jour le 21/04/2020 - 19:01

De nombreuses patronnes et nombreux patrons de bars, discothèques et restaurants de Besançon s’unissent pour surmonter la crise économique liée au covid-19, qui ont le sait, sera difficile particulièrement pour les petits commerces. Une page publique a été créée mardi 21 avril sur Facebook : BBRBU – Bars Boîtes Restos de Besac Unis

©BBRBU/Page Facebook ©
©BBRBU/Page Facebook ©

Tout a commencé il y a quelque temps, sur un groupe de discussion privé. Plus d'une centaine de gérants de cafés, restaurants, discothèques ont échangé sur leur situation respective, leurs angoisses, leurs visions de l'avenir, mais aussi pour se donner quelques tuyaux pour s'entraider. Contacté ce mardi, l'instigateur de ce collectif informel, qui souhaite garder l'anonymat "pour ne pas se tirer la couverture", nous confie :

"on est en train de crier - au secours - tous ensemble."

Vers une page ouverte au public : Bars Boîtes Restos de Besac Unis (BBRBU) 

Ce groupe a fait naître une nouvelle page ouverte au public ce matin, Bars Boîtes Restos de Besac Unis (BBRBU), qui a pour but "de permettre aux patronnes, patrons, gérant(e)s de bars-discothèques et aux restaurateurs bisontins de s'exprimer, face à la crise économique qui accompagne l'épidémie de Covid-19 et dont ils sont déjà les victimes" est-il indiqué en haut de la page de BBRBU.

Sur cette page, les gérants de ce type de commerces publieront des informations notamment sur leur activité partielle (livraison, à emporter) et les opérations et moyens mis en œuvre pour soutenir les acteurs de ce secteur. Il y sera également relayé des initiatives, des liens utiles de la part de citoyens pour soutenir ces commerçants "moralement et économiquement". Des portraits de commerçants, mais aussi des opérations de communication y seront diffusées, sans oublier les rendez-vous virtuels à ne pas manquer notamment avec les cafés-concerts et autres bars de nuit.

"On est tous dans la même galère, et si on ramait ensemble dans la même direction ?"

Si certains secteurs supposent qu'ils rouvriront à partir du 11 mai (le gouvernement doit d'ailleurs s'exprimer à ce sujet dans quelques jours), les commerçants du service sont dans le flou le plus total. "On ne sait pas du tout quand on va rouvrir, la seule chose qu'on sait, c'est qu'on a la possibilité de s'endetter à hauteur de 25% de notre chiffre d'affaires, ce qui n'est pas un cadeau du tout, il y en qui ne pourront pas", souligne le commerçant que nous avons interrogé.

Un restaurateur du centre-ville, proposant des plats à emporter et en livraison, a décidé de redonner 10% de son chiffre d'affaires aux bars de sa rue. "Il y a des initiatives comme ça qui se créent, on se fait bénéficier de tout ce qu'on peut mettre en commun pour l'instant parce qu'on a tous bien conscience que nous sommes dans une merde noire", souligne l'instigateur de la page.

Le cri de ralliement de ce collectif étant : "On est tous dans la même galère, et si on ramait ensemble dans la même direction ?"

Une lettre ouverte à la mairie de Besançon

Le collectif BBRBU souhaite interpeller régulièrement les pouvoirs publics et les assureurs qu'ils soient locaux, départementaux, voire nationaux, par le biais de lettres ouvertes publiées sur la page et dans les médias. Une première lettre devrait être publiée mercredi 22 avril adressée à la mairie de Besançon pour lui demander d’actionner plusieurs efforts comme la suppression des taxes "terrasses" et des ordures ménagères, la mise en place en urgence de groupes de travail avec les commerçants pour "reconstruire le dialogue entre la mairie et les commerçants" précise notre interlocuteur. Et d'ajouter : "on n'entend personne, ni la mairie ni les candidats !"

"Si on n'a pas envie de voir les rues de Besançon telles qu'elles sont aujourd'hui en automne, il faut vraiment que la mairie y mette du sien et qu'elle se positionne clairement du côté des commerçants."

Selon Hervé Becam, vice-président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie sur RTL le 17 avril dernier, "40% des restaurants pourraient ne pas rouvrir leurs portes" au niveau national après le confinement. Il a également affirmé que "les aides de l’État ne "peuvent pas garantir la pérennité des entreprises". L’UMIH attend du gouvernement qu’il actionne plusieurs leviers, comme l’année blanche, soit une "annulation des charges sociales patronales et d’un bon nombre de charges fiscales qui pèsent sur les entreprises malgré qu’elles ne fassent pas de chiffres d’affaires".

Infos +

Suivre la page de BBRBU : www.facebook.com/BarsBoitesRetsoSdeBesacUnis

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