Confinement : vers de nouvelles mesures à l'issue du conseil de défense ?

Publié le 04/11/2020 - 18:30
Mis à jour le 08/11/2020 - 09:59

Emmanuel Macron a réuni mercredi matin, un conseil de défense sur l’épidémie de Covid-19 pour discuter de possibles nouvelles mesures face à l’épidémie qui galope toujours, après une série de couacs autour du reconfinement. De nouvelles mesures pourraient-être prises et annoncées lors du point hebdomadaire de jeudi soir…

Le bilan de la pandémie a une nouvelle fois dépassé mardi la barre de 400 morts en 24 heures, avec 426 décès des suites du Covid à l'hôpital, auxquels s'ajoutent 428 morts enregistrées en quatre jours dans les Ehpad. Depuis le début de l'épidémie, le Covid-19 a fait 38 289 morts, selon le dernier bilan officiel de mardi soir.

Indicateur essentiel de la pression sur le système hospitalier, que le confinement vise à limiter, le nombre de patients gravement atteints dans les services de réanimation était mardi de 3 869 (39 de plus en 24 heures), pour quelque 6 400 lits actuellement disponibles. Face à ces chiffres, l'exécutif choisira-t-il de durcir le confinement ?

Des mesures plus restrictives sont sur la table, comme un possible "couvre-feu" à Paris ou en Île-de-France (notamment en raison des attroupements devant certains commerces autorisés à rester ouverts), annoncé prématurément mardi par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Un couac retentissant qui a succédé à la polémique et aux volte-face gouvernementales sur l'ouverture des commerces – de proximité ou grande distribution, puis produit par produit. Polémique qui a généré une fronde de dizaines de maires qui ont bravé dans différentes régions les décisions gouvernementales et pris des arrêtés pour autoriser la réouverture de magasins.

La prolongation limitée de l'État d'urgence

L'impression de désordre – "Le big bazar", titrait lundi Libération, tandis que Le Figaro fustigeait "L'exécutif en pleine cacophonie" – a été encore renforcée par une péripétie à l'Assemblée nationale, où les oppositions ont réussi dans la nuit à limiter à mi-décembre la prolongation de l'état d'urgence sanitaire, alors que le gouvernement voulait qu'il soit étendu à la mi-février. Or, c'est précisément ce régime d'exception qui permet de restreindre drastiquement les déplacements ou de confiner la population. Mais les députés de la majorité se sont retrouvés en minorité sur les bancs.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui doit par ailleurs être entendu mercredi après-midi par la mission d'information de l'Assemblée sur la gestion de l'épidémie, a fait interrompre la suite de l'examen du texte. Et le gouvernement a la possibilité de revenir sur ces votes avant l'adoption définitive du projet de loi, prévue vendredi, mais qui pourrait être reportée.

Vers "un confinement plus strict" ?

Des voix s'élèvent en tout cas pour un durcissement des mesures face à la résurgence épidémique, comme Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris, qui s'est dit "consterné" par un confinement "complètement light". Ou Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, qui appelle à un resserrement de la vis "si les chiffres ne s'améliorent pas". Position partagée par le maire de Nice, Christian Estrosi, qui plaide mercredi dans Le Parisien pour "un confinement plus strict" si la courbe ne s'inverse pas d'ici une semaine.

Les mesures dans l'Éducation nationale, dont les établissements restent ouverts, contrairement au premier confinement du printemps, sont également contestées, par les collectivités ou syndicats qui les jugent difficilement applicables, comme par des élèves qui les dénoncent comme pas assez protectrices. Dans la foulée du conseil de défense, le conseil des ministres devait notamment examiner le projet de budget rectifié pour 2020, qui entérine une récession plus importante que prévu et prévoit 20 milliards d'euros de dépenses supplémentaires. Pour cette quatrième loi de finances rectificative depuis le début de la crise, le gouvernement a revu à la hausse l'impact de l'épidémie de Covid-19 sur l'économie, avec contraction du PIB de 11 %, contre un recul évalué à 10 % dans la précédente prévision de septembre.

En cause justement : le reconfinement, initialement prévu pour un mois, et qui va faire replonger l'activité et grever le rebond enregistré au troisième trimestre après la sortie du premier confinement. Et la nouvelle prévision de récession "suppose" d'ailleurs que ce nouveau confinement dure plus d'un mois, a estimé le Haut Conseil des finances publiques.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Cigarettes plus chères et interdites : que contient le nouveau plan de lutte contre le tabagisme ?

Nouvelles hausses du prix des cigarettes ou extension des "espaces sans tabac" à la plage, au parc ou près des établissements scolaires : le gouvernement a présenté mardi 28 novembre 2023 un nouveau plan de lutte contre le tabagisme pour "relever le défi d’une génération débarrassée du tabac dès 2032".

La mention "Haute qualité de soins” attribuée au CHU de Besançon

Le CHU de Besançon s’est soumis du 5 au 9 juin 2023 à l’évaluation par la Haute Autorité de Santé (HAS), organisme indépendant, du niveau de qualité et de sécurité des soins qu’il dispense. Tous les objectifs d’un référentiel portant sur le patient, les équipes de soins et l’intégralité de l’établissement ont été passés en revue de manière approfondie par une équipe de neuf experts-visiteurs.

Déserts médicaux : une pétition lancée pour une meilleure accessibilité aux soins

Dans un communiqué du 20 novembre 2023, l’association de consommateurs l’UFC Que choisir du Doubs - Territoire de Belfort, dévoile des chiffres jugés "affolants" sur la désertification médicale qui frappe le département du Doubs, révélée par l’actualisation de la carte de la fracture sanitaire. Une pétition a été lancée.

Une bonne soupe, ça vous tente ?

En sachet ou surgelée ? "Maison" ou en brique ? Les températures chutent, le froid commence à se faire sentir... la soupe fait son retour ! Notre diététicienne bisontine Valentine Caput fait le point sur les bienfaits de la soupe de légumes sur notre santé... à conditon qu'elle remplisse tous les critères.

Désormais, les patients en oncologie au CHU de Besançon peuvent manger ce qu’ils veulent, quand ils veulent…

Dans le cadre de la Semaine nationale de la dénutrition, le CHU de Besançon informe d'une grande nouveauté au sein de l'établissement et plus particulièrement au coeur de son service oncologie. Il s'agit d'une vitrine permettant aux patients de manger quand ils le souhaitent et surtout, ce dont ils ont envie... Objectif : donner plus d'autonomie alimentaire pour prévenir de la dénutrition.

Réserves de sang fragiles en Bourgogne Franche-Comté, l’EFS appelle aux dons

Les vacances scolaires et le jour férié de la Toussaint ont impacté les réserves de produits sanguins qui sont aujourd’hui très fragiles, selon un communiqué de l’Etablissement français du sang de Bourgogne Franche-Comté lundi 6 novembre 2023. Avec un nouveau jour férié le 11 novembre, l’EFS appelle les citoyens à se mobiliser dès cette semaine.

Unité d’accueil pédiatique enfants en danger au CHU de Besançon : déjà 70 enfants accueillis…

L’Unité d’accueil pédiatique enfants en danger (UAPED) du Doubs, ouverte depuis mi-avril 2023, a été inaugurée vendredi 20 octobre au CHU de Besançon en présence de nombreux représentants de l’hôpital, mais aussi de la justice, de l’Etat, du Département du Doubs et de l’association France Victime. Objectif de ce nouveau service : prendre en charge plus vite et plus efficacement les enfants victimes de violences.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.57
légère pluie
le 30/11 à 3h00
Vent
1.52 m/s
Pression
1003 hPa
Humidité
94 %