Covid-19 : des mesures plus strictes pour tenter d'éviter un 3e confinement

Publié le 23/01/2021 - 16:26
Mis à jour le 23/01/2021 - 16:26

Pour contrer la pression croissante dans les hôpitaux et éviter un troisième confinement, les consignes se multiplient sur un renforcement des gestes barrière et un test négatif au Covid-19 sera exigé dès dimanche soir pour l’entrée en France, tandis que le gouvernement tente de rassurer sur des délais de livraison de vaccins.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

C'est à partir de dimanche minuit que les voyageurs européens voulant entrer sur le territoire français devront présenter un test PCR négatif réalisé 72 heures avant. Ces contrôles auront lieu dans les ports et aéroports principalement, soit actuellement quelque 62.000 personnes par semaine selon le ministre délégué chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari.

Les travailleurs frontaliers et le transport terrestre en seront exemptés.

Les voyageurs en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne doivent déjà présenter un test PCR négatif, et ce depuis la mi-janvier.

Face au variant anglais, bien plus contagieux, l'hypothèse d'un troisième confinement est de plus en plus évoquée, même si le ministre de la Santé, Olivier Véran, disait cette semaine vouloir "donner sa chance" au couvre-feu, fixé à 18H00 dans tout l'Hexagone depuis le 16 janvier.

Ce variant anglais, présent en France, est plus contagieux que les mutations précédentes du virus selon plusieurs études. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré vendredi qu'il semblait aussi plus létal (risque accru de décès pour le patient infecté).

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique ne pas avoir encore pris connaissance des nouveaux éléments britanniques et n'avoir pas constaté pour l'instant que ce variant était plus mortel.

Les autorités sanitaires scrutent les données hospitalières quotidiennes. Or les chiffres montrent une hausse régulière de la pression sur les services. Vendredi, les hôpitaux comptaient 25.872 patients atteints du Covid-19, dont 2.902 en réanimation (les cas les plus graves). Une semaine auparavant, ils étaient 25.009 patients hospitalisés, dont 2.730 en "réa". Sur les sept derniers jours, ce sont près de 11.000 malades qui sont entrés à l'hôpital.

Même des territoires préservés jusque-là sont désormais touchés: l'archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon (au large du Canada), qui n'avait enregistré que 16 cas de Covid-19 depuis le début de la pandémie, fait face depuis vendredi à plusieurs contaminations qui restreignent l'activité de son unique hôpital.

Espacer les deux doses

Le gouvernement tente par ailleurs de rassurer sur le plan de vaccination. "Nous avons de nouveaux vaccins qui arrivent, nous avons Pfizer qui augmente ses capacités de production", a déclaré samedi sur France Inter la ministre déléguée à l'Industrie, Agnés Pannier-Runacher.

"On avait indiqué un million de personnes vaccinées à la fin du mois de janvier, nous sommes à 950.000 aujourd'hui. Donc cet objectif sera dépassé", a indiqué la ministre. "Nous avons également indiqué 15 millions de personnes vaccinées au mois de juin. Je suis raisonnablement confiante pour que cet objectif soit dépassé".

Le nombre de personnes vaccinées vendredi soir était de 963.139, selon les chiffres officiels dont près de 60.000 en Bourgogne Franche-Comté qui est, en proportion,  la région de France la plus vaccinée

De son côté, la Haute autorité de la santé (HAS) a qualifié samedi de "raisonnable" la possibilité d'espacer de six semaines l'injection des deux doses des vaccins contre le Covid (au lieu de trois à quatre semaines actuellement), afin de protéger les plus vulnérables et faire face à la "flambée épidémique".

L'allongement du délai d'injection permettra d'"accélérer l'administration de la première dose aux personnes les plus vulnérables", soit, selon les projections de la HAS, au moins 700.000 personnes supplémentaires "qui seraient protégées par le vaccin" sur le premier mois d'application de cette mesure.

A l'échelle individuelle, "le risque de perte d'efficacité" du vaccin entre deux doses "paraît limité", indique la HAS.

Concernant des retards de livraison, dont l'américain Pfizer avait fait état pour son vaccin développé avec l'allemand BioNTech, Mme Pannier-Runacher a assuré samedi qu'il y avait eu "un ralentissement la semaine dernière, mais qui est rattrapé". AstraZeneca (dont le vaccin attend le feu vert des autorités européennes, prévu pour fin janvier) a prévenu d'"une baisse de rendement" sur un site de production.

Quant aux masques, les consignes divergent. Le gouvernement appelle la population à bannir certains masques en tissu, dont ceux faits maison, jugés pas assez filtrants. L'Académie de médecine estime que ce principe de précaution "manque de preuve scientifique" et qu'"un tel changement des recommandations concernant une pratique avec laquelle l'ensemble de la population avait réussi à se familiariser risque de susciter de l’incompréhension".

L'OMS ne prévoit pas de changer ses recommandations sur les masques: ceux "en tissu, non chirurgicaux, peuvent être utilisés par toutes les personnes âgées de moins de 60 ans qui ne présentent pas des problèmes de santé particuliers".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Doubs : 40.000 sacs distribués dans les pharmacies pour alerter sur la conduite sous médicaments

VIDÉO • La nouvelle campagne de sécurité routière met l’accent sur la prévention des risques liés à la conduite après la consommation de médicaments. C’est dans ce cadre que la préfecture du Doubs a lancé vendredi 24 octobre à la pharmacie Lafayette des Tilleroyes à Besançon, le début d’une campagne d’un mois prévoyant la distribution de 40.000 sacs de sensibilisation dans 40 pharmacies partenaires du département.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

La Ville de Besançon encourage la vaccination contre la grippe pour les publics à risque

Alors que la période de circulation du virus de la grippe s’étend habituellement d’octobre à mars, la Ville de Besançon rappelle ”l’importance de la vaccination pour les personnes les plus vulnérables”. À travers sa direction Santé Publique, la municipalité recommande la vaccination pour les populations à risque, incluant notamment les plus de 65 ans et les professionnels en contact avec des publics fragiles.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Prendre soin de ceux qui soignent : une nouvelle initiative à Besançon

Face au mal-être croissant des professionnels de santé, CaPaciTéS Besançon et Métropole et l’association Le Don du Souffle (DDS) lancent une série d’ateliers destinés à améliorer le quotidien des soignants et à renforcer le lien entre eux. "Prendre soin des professionnels de santé : une priorité", rappellent les porteurs du projet dans leur communiqué du 17 octobre 2025.

La résidence autonomie Les Salins de Bregille se renouvelle après un an de travaux

Présente depuis plus d’un demi-siècle sur les hauteurs de Besançon, la Résidence autonomie Les Salins de Bregille vient d’achever une importante phase de rénovation, a-t-on appris le 15 octobre 2025. Une transformation qui marque une nouvelle étape de son histoire…

Forte baisse du tabagisme en France : 4 millions de fumeurs quotidiens en moins en 10 ans

Selon les premiers résultats du Baromètre de Santé publique France 2024, la France enregistre une forte baisse du tabagisme, rompant avec la stagnation observée pendant la pandémie de Covid-19. Il s’agit d’une diminution historique du nombre de fumeurs dans l’Hexagone…

Dermatose nodulaire contagieuse : une stratégie sanitaire de lutte pour “éradiquer” l’épidémie dans le Jura

Ce mardi 14 octobre 2025, le préfet du Jura Pierre-Edouard Colliex, a présidé une réunion de gestion de crise sur la dermatose nodulaire contagieuse en présence des services de l’État : la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), la Gendarmerie nationale, le Service Départemental d’Incendie et de Secours, ainsi que les professionnels agricoles : Groupement de Défense Sanitaire (GDS), des vétérinaires, le président de la Chambre d’agriculture et le directeur de la FDSEA.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.93
pluie modérée
le 27/10 à 09h00
Vent
8.73 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
94 %