- Mercredi 15 octobre 2025 10h-15h, hall de l’hôpital Jean-Minjoz
Peu évoqué dans le débat public, le deuil périnatal concerne les pertes de grossesses précoces du premier trimestre (200 000 par an en France) et la mortalité périnatale (interruption médicale de grossesse, décès in utero, à la naissance ou au cours des 7 premiers jours de vie) touchant près de 7 000 femmes et couples chaque année en France. Ce drame conduit à un traumatisme qui varie selon le moment de la grossesse ou encore, selon l'expérience personnelle propre à chaque femme et chaque couple.Â
Programme de la journéeÂ
Le mercredi 15 octobre prochain, les soignants seront présents (sage-femme, psychologue et médecin) pour informer et sensibiliser le grand public sur ces événements de vie éprouvants. La filière Grossesse arrêtée précoce (GAP) sera présentée ainsi que l’album jeunesse "Comme une graine – Raconter la grossesse arrêtée" , conçu et réalisé par Dre Mégane Achèche et l’illustratrice Anna Lentzner. Trois associations seront également présentes (Coccinelle, Ô fil des Prémas et Les Cigognes Bisontines). La créatrice locale De l’Amour en Boîte proposera gratuitement de graver des étoiles en bois pour les personnes endeuillées. La librairie L’Interstice présentera également des ouvrages sur le thème du deuil périnatal. Deux questionnaires ont été conçus pour faciliter les échanges autour du deuil périnatal (disponibles sur le stand des soignants). Enfin, des rubans roses et bleus seront distribués tout au long de la journée, en signe de soutien et de sensibilisation.Â
Une nouvelle filière au CHU de BesançonÂ
Les grossesses arrêtées précocement (GAP) concernent 15 à 20 % des grossesses au premier trimestre. "Cet événement fréquent, physiquement et psychologiquement éprouvant, est encore trop souvent sous-estimé", selon un communiqué du CHU de Besançon. "La prise en charge actuelle dans notre pays est morcelée et hétérogène, avec des parcours peu lisibles, des moyens limités et un accompagnement insuffisant, ce qui aggrave la souffrance des patientes et des couples."Â
Pour répondre à ces lacunes, l'établissement bisontin a mis en place une nouvelle filière de soins novatrice dans la région dédiée entièrement aux GAP pilotée par un médecin référent, "visant à offrir un parcours structuré, coordonné, plus humain, alliant prise en charge médicale adaptée mais aussi un soutien psychologique". Un objectif majeur est d’"assurer une prise en charge globale et bienveillante de ces couples, afin d’améliorer significativement leur vécu en tant que patients."
Cette démarche s’appuie sur une collaboration pluridisciplinaire renforcée entre urgences gynécologiques, hôpital de jour, chirurgie gynécologique, santé mentale, médecins et sage-femmes de ville.Â
Parmi un grand nombre d'actions mises en oeuvre pour limiter les ruptures de parcours et garantir un suivi personnalisé figurent des nouvelles consultations post-GAP spécifiques, des parcours mieux identifiés, un protocole standardisé, des supports pédagogiques pour les patientes mais aussi pour les fratries, ainsi que la création d’une box ressource à disposition.Â
Un dispositif d’accompagnement des internes aux urgences a été instauré pour homogénéiser et améliorer la qualité de la prise en charge, favorisant une maîtrise des protocoles et une approche empathique dès le premier contact. Un projet de recherche est en cours pour évaluer l’impact de la filière via des indicateurs de satisfaction des patientes, d’adhésion des équipes et de qualité des soins.Â
Aujourd'hui, renforcer la prise en charge des GAP apparait comme essentiel et constitue une priorité dans le parcours de maternité. Cette nouvelle filière proposée apporte une approche structurée et centrée sur la patiente, offrant un modèle reproductible et évolutif. Elle ouvre de prometteuses perspectives pour améliorer durablement le parcours des patientes à l’échelle nationale, en homogénéisant les pratiques et en renforçant l’accompagnement global.Â
Un "salon des anges" à l’hôpital Jean-Minjoz : un appel aux dons pour réunir 10.000€
Afin d’accompagner les parents dans leur deuil, le service souhaite aménager une nouvelle pièce dédiée appelée "salon des anges" et la rendre plus intime, chaleureuse et propice au recueillement, dans un espace proche du service d’hospitalisation de la patiente.Â
Cet aménagement consiste en la création d’une nouvelle pièce ainsi que l’achat de mobilier et de décorations. Pour mener à bien cette initiative indispensable, le fonds Phisalix (fonds de dotation du CHU) est à la recherche de 10.000 €.Â
- Pour faire un don, rendez-vous sur www.fonds-phisalix.fr