Horlogerie : collaboration franco-suisse entre les manufactures Humbert-Droz et La Joux-Perret

Publié le 22/12/2021 - 10:20
Mis à jour le 02/01/2022 - 11:49

Un mouvement suisse dans un modèle bisontin. C’est le pari que se sont lancé les manufactures Humbert-Droz et La Joux-Perret. Elles ont officiellement présenté ce nouveau projet ce 21 décembre 2021 au sein du lycée Jules Haag, connu pour avoir dispenser un enseignement horloger jusqu’en 1988.

C’est une collaboration qui découle de la reconnaissance en décembre 2020 de l’inscription des savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO.

"Nous avons à cœur de remettre Besançon comme un acteur principal de l’horlogerie", explique Julien Humbert-Droz. Son arrière-grand-père, Marcel Humbert-Droz, était aux commandes en 1956 de la manufacture Réparalux à Besançon. Connues pour être une histoire de famille, les montres Humbert-Droz sont désormais représentées par trois générations (Jean, Frédéric et Julie).

Le mouvement suisse G100

Tout a commencé lorsque la manufacture La Joux-Perret a contacté celle d’Humbert-Droz afin de leur proposer de mettre son mouvement automatique G100* dans ses modèles. La société bisontine a accepté en proposant de monter elle-même les modèles.

"L’atelier ne pas recevoir un kit déjà prémonté. Il va faire le montage complet y compris le collage du spiral, organe principal d’un mouvement automatique", souligne Jean-claude Eggen, patron de la manufacture La Joux-Perret en indiquant qu’il recherchait en France "le savoir-faire certes" mais avant tout "l’esprit horloger".

Les ébauches seront donc fournies par la Suisse et l’assemblage se passera à Besançon. Désormais, les manufactures espèrent produire jusqu’à 3.000 produits la première année.

Pour l'horloger bisontin Philippe Lebru, cette collaboration signifie beaucoup : "Nous sommes en train d'assister à autre chose que l'industrie pure et dure".

*Le mouvement G100 est un mouvement automatique pour une montre à trois aiguilles avec date. Sa réserve de marche est de 68 heures.

D’autres projets à venir ?

La manufacture française MARCHE.LA.(implantée au pays basque) s’est elle aussi lancée dans l’aventure. "C’est la clé qui nous manquait pour faire évoluer la marque", explique Alain Marhic, à la tête de la société.

L’assemblage de ce mouvement sera également proposé à d’autres marques françaises. Une chose est sûre pour Humbert-Droz, ce n’est "qu’un début" : "Nous voulons nous rapprocher de la Suisse et en développant d’autres gammes et un maximum de projets", conclut Julien Humbert-Droz.

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