La chronobiologie en nutrition analysée par Valentine Caput, diététicienne bisontine

Publié le 23/06/2024 - 12:02
Mis à jour le 20/06/2024 - 17:26

L'OEIL DE LA DIET' • Une toute récente étude de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de mars 2024, vient d'établir un rapport établissant un lien entre nutrition et chronobiologie. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, commente ces résultats.

En mars 2024, l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail) sortait un rapport très intéressant : "Dans le prolongement de ses travaux sur les repères alimentaires du PNNS (Programme National Nutrition Santé), elle a souhaité approfondir les effets sur la santé de la répartition des prises alimentaires au cours de la journée. En parallèle, elle s'est également penchée sur les risques associés à l'absence de petit-déjeuner chez les enfants".

Dès que l'on parle de répartition alimentaire optimale, on pense chronobiologie nutritionnelle. Et cette fois, c'est l'ANSES qui publie une étude très fournie et validée sur cette discipline qui tient compte de la notion temporelle dans l'alimentation.

Mais de quoi parle-t-on ? De la convergence de deux disciplines scientifiques : la nutrition et la chronobiologie, cette dernière représentant les rythmes propres à l'organisme.

Dans ce rapport, il y a d'abord un rappel de bon nombre d'horloges biologiques connues (veille-sommeil, synthèse hormonale, neuro-hormonale, etc) représentant les différentes organisations temporelles qui rythment nos 24 h et sont intimement liées ; mais aussi les liens étroits entre repas, régulation du poids, prévention des maladies chroniques, etc.

4 points essentiels ont été abordés : 

  • Quel est le nombre de repas ou de prises alimentaires recommandées au regard de la littérature scientifique ?
  • Quels seraient les horaires de ces repas sur les 24 h ?
  • Quelle doit être la durée optimale du jeûne nocturne, donnée fondamentale en santé générale et pour de nombreuses pathologies chroniques ?
  • Enfin, la répartition journalière optimale en termes de nutriments, micronutriments, calories, etc.

Les conclusions : 

  • Privilégier un dîner léger et tôt dans la soirée : 2 h minimum avant le coucher chez l'adulte, l'impact sur les maladies cardiométaboliques étant très bien documenté maintenant. Ce qui exclut donc les grignotages de soirée ! Il existe bien un lien entre apport énergétique élevé dans la soirée et risque d'obésité.
  • Privilégier le jeûne nocturne prolongé est également un facteur protecteur, notamment immunitaire mais aussi sur la qualité du sommeil...
  • Ne pas sauter le petit-déjeuner qui viendra casser le jeûne nocturne et qui devra être copieux et rassasiant (même si l'ANSES n'insiste pas assez sur la qualité de ce dernier) assurant ainsi une meilleure relance métabolique ainsi qu'une distribution calorique plus homogène au cours de la journée. On note rapidement moins de grignotages et de dîners trop riches qui stimulent inconsidérablement le système digestif et l'insuline ! À ceux qui pensaient ou professaient le contraire... il va falloir réajuster ses conseils !
  • Pas de collation matinale à l'école mais l'accent est mis sur un petit-déjeuner équilibré.

Nous sortons donc d'une période de doute pour certains : il existe maintenant suffisamment d'arguments scientifiques pour donner des recommandations concrètes et validées. Cette expertise doit servir nos recommandations : oui le corps a un rythme propre auquel il convient d'y porter toute son attention !

Valentine CAPUT - Diététicienne Nutritionniste

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