Le retour des pilleurs de champignons

Publié le 06/10/2013 - 10:54
Mis à jour le 06/10/2013 - 10:55

Depuis plusieurs années, des forêts de l’est et du centre de la France sont la cible de véritables bandes organisées de ramasseurs de champignons, un trafic destiné à l’Espagne notamment, contre lequel autorités et propriétaires forestiers tentent de s’organiser. Ces commandos de cueilleurs représentent un manque à gagner pour les sociétés de ramassage mais aussi pour les propriétaires des terrains, privés de redevance. Tépoignage avec le maire de Montrond dans le Jura

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Régulièrement, ces cueilleurs clandestins, essentiellement des Roumains et des Bulgares travaillant pour des donneurs d’ordre espagnols, se font interpeller avec des quantités impressionnantes de champignons. 

Le phénomène concerne aussi le Jura et le plateau de la Chaise-Dieu en Haute-Loire, où des saisies importantes avaient également été réalisées en septembre 2012. Le maire de Montrond (Jura), Claude Giraud, se souvient d’une "invasion de cueilleurs de champignons" à l’automne dernier. "Nous avons eu deux campements de Roumains d’une quarantaine de personnes chacun. Il y avait des hommes, des femmes et aussi des enfants qui (dormaient) à même le sol dans des conditions lamentables et par des températures parfois très fraîches"

 Le 27 septembre, les gendarmes de la Drôme ont ainsi intercepté 13 Roumains et un Espagnol en possession de 1,6 tonne de lactaires délicieux, cueillis illégalement dans une forêt du Vercors. Deux ans plus tôt, dans la même zone, c’était une trentaine de personnes, également des Roumains et Espagnols, qui s’étaient fait prendre avec près de 700 kilos de marchandise illégale.

 Manque à gagner

Marie-Thérèse Bonnet, propriétaire de plusieurs hectares de bois à Félines (Haute-Loire), évoque elle aussi la présence à la même époque d’une centaine de cueilleurs. "Ils dormaient dans les bois dans des cabanes construites avec des arbres coupés sur place et ont laissé sur place d’innombrables détritus ".

Selon Guy Sant, gérant de la société gardoise Cévennes Truffe, spécialisée dans le ramassage de champignons dans le Vercors, " le phénomène, apparu il y a cinq ou six ans, ne cesse de prendre de l’ampleur ". "Pour ramasser les champignons, parfois jusqu’à une tonne par jour, nous payons un droit d’1,40 euro par kilo aux propriétaires des forêts - particuliers, mairies et ONF - et nous employons du personnel déclaré. Les réseaux espagnols qui ont recours aux Roumains ne payent aucun droit, alors qu’ils revendent le kilo en moyenne 20 euros, voire plus ", assure-t-il. Les ramasseurs quant à eux ne toucheraient qu’un euro le kilo, selon M. Giraud.

Montrond réagit

Pour "lutter contre les excès", la municipalité de Montrond a pris en juillet un arrêté limitant la cueillette et interdisant le camping dans les forêts communales. La récolte des champignons non cultivés sur le domaine public communal y est désormais réservée aux seuls habitants et leur ayants droits, et limitée à 2 kg par personne, comme dans tout le département.

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