MBF : décision mercredi sur la demande de suspension de liquidation

Publié le 06/07/2021 - 11:47
Mis à jour le 06/07/2021 - 11:38

La cour d’appel de Dijon se prononcera mercredi 7 juillet sur la demande de suspension de la liquidation prononcée le 22 juin contre la fonderie automobile MBF Aluminium, qui emploie 270 personnes.

 © Emploi MBF aluminium FBK
© Emploi MBF aluminium FBK

Le jugement a été mis en délibéré à mercredi "à partir de 16h00", a indiqué Lucette Broutechoux, première présidente de la cour d'appel, mardi à la fin d'une énième audience judiciaire concernant ce dossier sensible.

Un projet de Scop

MBF, basée à Saint-Claude, avait été déclarée en liquidation judiciaire le 22 juin, suite à l'absence de repreneur. Le Comité social et économique (CSE) de l'entreprise a déposé un recours contre cette décision mais la Cour d'appel de Dijon ne se prononcera pas avant le 14 octobre, poussant les salariés à demander, d'ici là, une suspension de la liquidation.

"Si nous sommes liquidés, les salariés vont être licenciés et ils vont partir. On craint alors une perte de notre savoir-faire", a expliqué à l'AFP Nail Yalcin, délégué CGT et membre du CSE.

Or, le syndicaliste compte toujours mener à terme un projet de Scop (Société coopérative et participative), avec les salariés, afin de "donner une seconde vie" à la fonderie. "On peut être opérationnel dès la rentrée", a-t-il assuré, reconnaissant cependant qu'il "manquait" encore "la volonté de l'État et des constructeurs" Renault et Stellantis (ex-PSA), qui ont retiré leurs commandes de carters moteurs à MBF.

La présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay, a de son côté réitéré, dans une lettre à la cour, son "engagement intact" à accorder une subvention de 1,8 million d'euros à MBF pour soutenir un projet de reprise.

"C'est la débandade"

La suspension de la liquidation semble cependant très improbable : elle empêche en effet les licenciements, qui doivent intervenir dès le 10 juillet, et donc le paiement du chômage et des indemnités aux salariés, et contraint de ce fait l'entreprise à payer les salaires.

Or "nous ne pouvons que constater qu'il n'y pas d'argent", a reconnu en audience l'avocat du CSE, Georges Meyer. "Les salaires de mai et juin ont été financés avec le chômage partiel. Il n'y a pas de trésorerie", a renchéri le liquidateur judiciaire, Thibaud Poinsard, soulignant que, depuis la procédure de redressement, le 4 novembre, l'entreprise avait encore accumulé 3,3 millions d'euros de dettes supplémentaires. "C'est la débandade", a-t-il conclu.

"L'État a payé les derniers salaires. Qu'il continue à le faire", a répondu Nail Yalcin. Cette procédure à Dijon est indépendante de l'enquête ouverte par le parquet de Lons-le-Saunier pour "abus de biens sociaux", en raison notamment "de mouvements de fonds suspects".

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Coupes budgétaires dans la prévention spécialisée : une mobilisation qui ne faiblit pas dans le Doubs

La mobilisation pour la défense de la prévention spécialisée dans le département du Doubs prend de l’ampleur. Selon les syndicats CGT et FO de l’ADDSEA (Association départementale pour le développement des services d’action), plus de 2.700 signatures ont été recueillies en soutien à ce secteur.

La marque Jennyfer en liquidation judiciaire, un millier d’emplois menacés

La crise des enseignes de prêt-à-porter continue: la marque tournée vers les jeunes adolescentes Jennyfer, sortie d'une période de redressement judiciaire en 2024, a finalement été placée mercredi 30 avril 2025 en liquidation judiciaire. À Besançon, une boutique est ouverte à la galerie Chateaufarine.

Le Crédit Agricole Franche-Comté soutient et valorise les actions des clubs de football de la région

Publi-info • Le vendredi 25 avril, le Crédit Agricole Franche-Comté a accueilli et récompensé 38 clubs et 46 équipes de football de Franche-Comté qui se sont distingués dans le cadre des Labels fédéraux et du programme éducatif fédéral pour leurs actions citoyennes.

Recherche d’emploi : un “PLUS” pour vous différencier…

MonJob • Lors d'un entretien d'embauche, vous êtes forcément en concurrence avec d'autres candidats et il y a de grandes chances que votre profil soit proche des leurs... Normal, vous avez tous répondu à la même offre d'emploi. Pour vous différencier, il est important de pouvoir mettre en avant un petit "plus".

Emploi : face aux difficultés de recrutement, “des solutions existent” insiste le réseau pour l’emploi

Ce mardi 29 avril 2025, plusieurs représentants issus du réseau pour l’emploi composé du Département du Doubs, de Grand Besançon Métropole, de France Travail, Cap Emploi et de la mission locale du bassin d’emploi de Besançon ont donné une conférence de presse commune afin de présenter les résultats de l’enquête "Besoins en main-d’oeuvre 2025" (BME 2025) réalisée par France Travail.

Sondage : êtes-vous pour ou contre l’ouverture des boulangeries le 1er mai ?

En France, l’activité des boulangers n’étant pas considérée comme "essentielle", la loi leur interdit d’ouvrir le 1er mai. L’actualité a d’ailleurs récemment mis en lumière plusieurs boulangers vendéens qui ont dû faire face à la justice pour avoir ouvert leur commerce à cette date. Or, des sénateurs centristes, appuyés par le gouvernement, veulent assouplir les règles encadrant le travail lors de ce jour chômé, en particulier pour les boulangers. Et vous, êtes-vous pour ou contre l’ouverture des boulangeries le 1er mai ? C’est notre sondage de la semaine. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.26
légère pluie
le 03/05 à 09h00
Vent
5.86 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
79 %