Ouverture du procès de l'ex-chef de la police du Guatemala

Publié le 15/05/2014 - 14:54
Mis à jour le 15/05/2014 - 14:54

Le procès de l’ex-chef de la police du Guatemala, Erwin Sperisen, suisse et guatémaltèque, accusé d’avoir planifié ou participé à l' »assassinat » de dix détenus au Guatemala s’est ouvert ce jeudi 15 mai 2014 à Genève sur une série d’incidents soulevés par la défense. Les débats, qui sont publics, devraient durer un peu plus de trois semaines. M. Sperisen a toujours contesté les faits qui lui sont reprochés par la justice genevoise et par la partie plaignante, qui est la mère d’un des dix détenus décédés.

 ©
©

Lors de cette première matinée de procès, la défense a demandé notamment l'audition de l'ancien président du Guatemala Oscar Berger et du directeur du système pénitentiaire au moment des faits, Alejandro Giammattei. 

M. Sperisen est recherché par les autorités guatémaltèques pour son rôle dans des exécutions extrajudiciaires. De nationalité suisse (son grand-père paternel a émigré au Guatemala), il ne peut pas être extradé au Guatemala pour y être jugé, mais la loi suisse permet de poursuivre tout ressortissant suisse même si les crimes ont été commis à l'étranger. M. Sperisen 43 ans, avait été arrêté le 31 août 2012, alors qu'il était installé à Genève depuis 2007 chez son père, le représentant du Guatemala à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Depuis il est en prison, la justice genevoise lui refuse la libertéconditionnelle jugeant trop élevé le risque de fuite.

Accusé pour 10 assassinats

Le procureur genevois Yves Bertossa l'accuse d'avoir, durant son mandat à la tête de la police du Guatemala entre juillet 2004 et mars 2007, organisé, planifié et dirigé des opérations visant à éliminer dix détenus. Le chef d'accusation retenu à l'encontre de M. Sperisen est l'"assassinat" de dix personnes : soit l'exécution sommaire -- ensuite maquillée -- de 7 détenus lors d'une opération au centre pénitentiaire de Pavon en septembre 2006, et l'exécution sommaire de 3 détenus qui s'étaient évadés en 2005 de la prison Infiernito.

Selon le procureur, M. Sperisen a lui même tué, avec une arme à feu, l'un des sept détenus de la prison Pavon. Un témoin, un Français, doit d'ailleurs être entendu le 21 mai. "Mon client, pensionnaire à l'époque de l'établissement de Pavon, déclara à l'instruction qu'il fut le témoin oculaire de l'homicide d'un détenu", a expliqué son avocat, Nicolas Gurtner. Selon l'ONG suisse Trial, qui lutte contre l'impunité dans le monde, l'accusé risque la prison à vie. 

L'ancien patron de la police guatémaltèque est marié et père de trois enfants. Il est membre du Parti évangélique suisse, selon Trial. M. Sperisen a quitté le Guatemala en 2007 après un scandale. Le ministre de l'Intérieur du Guatemala Carlos Vielmann et M. Sperisen ont en effet présenté leur démission en mars 2007, deux semaines après l'assassinat de trois parlementaires salvadoriens. Depuis, M. Vielmann, qui possède les nationalités guatémaltèque et espagnole, s'est installé en Espagne où il doit être jugé pour les mêmes faits que ceux reprochés à M. Sperisen.

Javier Figueroa, l'ex-bras droit de l'accusé, figure aussi sur la liste des témoins, selon l'agence de presse suisse ats. Poursuivi par la justice autrichienne pour quasiment les mêmes faits que son supérieur, il avait été acquitté en 2013. 

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Transports

Les contrôleurs des transports bientôt équipés d’une caméra-piéton

Depuis le 19 décembre 2025, les contrôleurs des transports en commun peuvent utiliser une caméra-piéton pour constater une infraction, ou prévenir des incidents, apprend-on sur le site service-public.gouv.fr. Ce dispositif, pérennisé par un décret du 15 décembre dernier, ne concerne pour l’instant que les agents de contrôle de la SNCF et de la RATP. 11 000 agents seront ainsi équipés en France. 

Poids lourds interdits sur la RN 83 : FNE demande un report du projet de la RN 57

Dans un communiqué du 23 décembre 2025, France Nature environnement Doubs a salué la récente décision de l’État actant l’interdiction du trafic de poids lourds en transit sur la RN83 entre les échangeurs autoroutiers de Bersaillin (vers Poligny, Jura) et Valentin Nord à Besançon. Une mesure qui, pour l’association, amène à repenser également le projet de mise en 2x2 voies de la RN57 entre Besançon et Beure. 

RN83 entre Besançon et le Jura : les poids lourds en transit interdits à partir du 1er janvier 2026

Les préfets du Doubs et du Jura ont signé, vendredi 19 décembre 2025, un arrêté interdisant la circulation des poids lourds en transit sur la RN83 entre Besançon et Poligny. Une mesure qui entrera en vigueur le 1er janvier 2026 et qui vise à réduire significativement le trafic de camions sur cet axe très fréquenté.

Loi de finances 2026 : le sénateur Longeot plaide pour le retour du TGV Lyria Paris-Lausanne

Lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, le sénateur du Doubs Jean-François Longeot, président de la Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat, a appelé le 15 décembre 2025 à un investissement massif dans les infrastructures de transport, notamment le réseau ferroviaire et plaide pour le retour du TGV Lyria Paris - Lausanne.

Airbags Takata : contre-visite obligatoire dès le mois de janvier 2026 pour les véhicules non réparés

Tous les véhicules qui passeront au contrôle technique à partir du 1er janvier 2026 seront vérifiés afin de savoir s'ils sont dotés d'un airbag Takata classé "stop drive", qui implique de ne plus rouler, a indiqué le ministère des Transports, invitant les conducteurs à prendre les devants.

Rétroviseurs et vitres cassés en cadeaux au Département du Doubs : une association alerte des dangers sur la D141

VIDÉO • L’association "À fond la transition" s’est mobilisée ce jeudi 11 décembre à 10h30 devant les locaux du conseil départemental du Doubs à Besançon pour lui offrir des cadeaux très particuliers : rétroviseurs, vitres de bus et de voitures brisées emballés… Ces morceaux proviennent de véhicules qui se sont aventurés sur la D141 au niveau du passage dit Sous les Roches Beure-Besançon.

L’UFC Que choisir tacle les retards des TER en Franche-Comté…

Benjamin Capelli, juriste pour l’UFC Que choisir Doubs - Territoire de Belfort à Besançon, a noté que 18% des TER empruntés sur son trajet quotidien sont en retard. Il relève également des incohérences sur les explications données par la SNCF… L’occasion de faire un point ce mois de décembre 2025 sur les droits des usagers.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 1.67
ciel dégagé
le 25/12 à 12h00
Vent
2.46 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
79 %