Plan social économique pour les boutiques Naf Naf et André...

Publié le 26/01/2017 - 10:01
Mis à jour le 26/01/2017 - 10:01

Le groupe Vivarte (La Halle, Caroll…), engagé dans un vaste plan de restructuration, va finalement, selon les syndicats, se séparer du chausseur André, sa marque historique, et de Naf Naf, tandis que 700 à 800 postes seront supprimés à La Halle aux chaussures. Les représentants de l’intersyndicale ont été reçus mercredi 25 janvier 2017 au ministère du Travail par la ministre Myriam El Khomri et le secrétaire d’État chargé de l’industrie, Christophe Sirugue. Besançon compte deux magasins Naf Naf et deux boutiques André.

Les boutiques Naf Naf et André au centre-ville de Besançon ©Google Map ©
Les boutiques Naf Naf et André au centre-ville de Besançon ©Google Map ©

La cession d'André (135 magasins, 786 salariés), redoutée par les syndicats et démentie dans un premier temps début janvier par la direction, a été annoncée mardi 24 janvier lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire à Paris. L'enseigne est mise en vente depuis mercredi et un repreneur, dont le nom n'a pas été précisé a été trouvé, selon les annonces faites en CCE.

La mise en vente de Naf Naf (865 salariés) a aussi été annoncée. La veille, en comité de groupe, Vivarte avait évoqué le projet de céder "certaines enseignes", sans préciser lesquelles.

L'été dernier, le groupe en difficulté avait déjà fait savoir que Pataugas, Kookaï et Chevignon seraient vendus. Pour la CFDT, en ajoutant Naf Naf dans la corbeille, la direction entend faciliter la vente. Vivarte s'est déjà séparé de la Compagnie vosgienne de la chaussure (CVC), Défi Mode et Accessoires Diffusion. 

Avec cette cession d'André, Vivarte, qui jusqu'au début des années 2000 s'appelait Groupe André, se sépare de son enseigne historique. Le distributeur et fabricant français issu de la "Manufacture nancéenne de chaussures" créée en 1896, avait commencé à s'étendre à la fin des années 1970, en rachetant les magasins Minelli puis en se diversifiant dans le vêtement avec Caroll ou Kookaï... 

Une dette de 1,5 milliard 

Outre des cessions, le groupe table pour se redresser sur une sévère restructuration de la Halle aux chaussures, qui a enregistré sur les deux derniers exercices un résultat net négatif cumulé de 100 millions d'euros. 

Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), avec une phase de départs volontaires, a été annoncé lundi pour cette enseigne. Avec à la clé la fermeture sèche de 141 points de vente (sur 650), ainsi que la fusion de 41 autres avec des magasins La Halle, selon la CGT. Initialement, la direction ne prévoyait que 97 fermetures. 

Les sièges de La Halle aux chaussures et de La Halle vont aussi fusionner. Soit au total plus de 730 postes supprimés à La Halle aux chaussures, selon la CGT, environ 800, selon la CFDT.  Les deux sièges emploient actuellement quelque 520 salariés. Pour cette fusion, la direction passera aussi par un plan de départs volontaires, sans "aucun licenciement", qui concernerait au total 149 salariés, dont 70 à la Halle. Mais les syndicats craignent le double. 

Un autre PSE est prévu chez Vivarte Services (240 salariés), avec une phase de départs volontaires, pour "adapter" l'organisation à la réduction du périmètre du groupe, avec l'objectif de 6 millions d'euros d'économies par an. 

"C'est un carnage social"

Ce nouveau plan de restructuration fait suite à quatre plans sociaux déjà lancés en 2015 (La Halle, Kookaï, Défi Mode et André), ayant entraîné déjà la suppression de 1.850 postes.  Le groupe employait en 2016 environ 17.000 salariés, "13.000 à 15.000" selon les syndicats, qui dénoncent depuis plusieurs mois l'absence de plan stratégique et un "démantèlement" au seul profit des fonds actionnaires (Oaktree, Babson, GLG et Alcentra), des "fonds vautours" pour le responsable CFDT Jean-Louis Alfred. 

"Vivarte, c'est un carnage social", a réagi le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, interrogé sur BFM Business, pour qui c'est la "logique financière qui l'emporte". "Il faut que les pouvoirs publics interviennent", selon lui.

Info +

Plombé par une dette d'un milliard et demi d'euros, héritage notamment de son rachat en 2007 par LBO (procédure de rachat d'entreprise par endettement), Vivarte a enregistré en 2016 un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros. Selon le PDG du groupe, Patrick Puy, cette dette devrait être ramenée à 572 millions d'euros, un accord avec les créanciers étant "en très bonne voie", déclare-t-il au Figaro. Si aucune autre cession n'est à ce jour prévu, le PDG n'exclut pas non plus totalement cette possibilité. "La Halle n'est pas vendable avant 2019 ou 2020. Le reste pourrait l'être, c'est une affaire d'opportunité", indique-t-il.  L'idée est de recentrer Vivarte "autour de trois pôles: la périphérie (La Halle et Besson), les enseignes de chaussures de centre-ville (San Marina, Cosmoparis et Minelli) et Caroll", explique le dirigeant.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Mois de l’Économie sociale et solidaire en Bourgogne-Franche-Comté, c’est parti !

La CRESS Bourgogne-Franche-Comté a donné le 5 novembre dernier, à Dijon, le coup d’envoi du Mois de l’Économie sociale et solidaire (ESS) 2025, marquant le début d’un mois consacré à la promotion et au développement d’un modèle économique fondé sur la coopération, la solidarité et l’innovation sociale.

Le Néon Comtois, où l'art de manier les décorations lumineuses...

Maxime Sutter est fabricant de décorations lumineuses d'intérieur en néon-led à Besançon. Depuis son atelier situé à Hop hop hop, il confectionne des modèles originaux mais également des projets sur-mesure à destination des particuliers et des professionnels. De nombreux professionnels ont notamment déjà fait appel à ses services pour mettre en lumière leurs projets. Il commercialise ses réalisations conçues à Besançon depuis son site internet Le Néon comtois

Festival de la Paille : une dernière danse en 2026 avant de tirer sa révérence

Après un quart de siècle d’histoire, le festival de la Paille vivra finalement sa dernière édition en 2026. Face aux coûts de production de plus en plus élevés et à la diminution de leurs recettes, le Collectif Organisation en charge du festival est arrivé à la décision "lucide" de vivre un dernier été les 24 et 25 juillet prochain à Métabief. Pour autant, pas question de nostalgie, ni de se morfondre, le festival de La Paille 2026 sera "une apothéose, une célébration vivante, impertinente et lumineuse" promettent les organisateurs… qui envisagent déjà de renaître sous d’autres formes en 2027. 

Océane Godard dénonce l’implantation de Shein à Dijon : “le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs”

L’ouverture prochaine d’un magasin Shein dans le centre-ville de Dijon provoque de vives réactions politiques. La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard (PS), a publié le 4 novembre 2025 un communiqué dans lequel elle dénonce "un symbole de la faiblesse politique de l’Union Européenne et une menace pour nos territoires".

L’Alpage, un nouveau restaurant spécialisé dans les fondues suisses à Besançon

Situé au 52 Faubourg Rivotte à Besançon, l’Alpage a pris la place de l’enseigne "Lulu Muc et le Lapin". Pris d’assaut, le restaurant a ouvert le 15 octobre 2025, soit deux jours avant la date prévue… Au menu ? Fondues suisses, plateaux de charcuterie, salade et poulpe pour les audacieux…

Grande exposition du Fabriqué en France : quelles entreprises représenteront la Bourgogne Franche-Comté à l’Elysée ?

Huit entreprises de chaque département de Bourgogne Franche-Comté représenteront leur territoire et l’excellence du savoir-faire français lors de la Grand exposition du Fabriqué en France les 15 et 16 novembre 2025 au palais de l’Elysée à Paris.
 

Arnaud Marthey reprend la présidence de l’AER Bourgogne-Franche-Comté

Lundi 3 novembre 2025, à l’issue du conseil d'administration de l'Agence économique régionale de Bourgogne-Franche-Comté (AER BFC) et d’une visite de l’entreprise Cryla située à Besançon, le président de Région, Jérôme Durain, et le président de l'AER BFC, nouvellement élu, ont rappelé les orientations et les enjeux en matière de développement économique ainsi que le rôle de l'AER BFC dans la mise en œuvre de la politique économique régionale.

En Franche-Comté, les Casques Bleus lancent un appel aux dons pour soutenir les entreprises

Le dispositif Casques Bleus, qui accompagne les dirigeants d’entreprise en difficulté partout en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2018, fait face à une véritable crise de croissance : "jamais les sollicitations n’ont été aussi nombreuses, jamais les besoins n’ont été aussi pressants, jamais un soutien n’a été aussi crucial", écrit l’association ce mois d’octobre 2025 dans un communiqué. Elle lance un appel aux dons.

À Geneuille, un nouveau centre de bien-être pour les parents et leurs bébés

Un centre d’accompagnement en périnatalité a ouvert ses portes le 9 octobre dernier à Geneuille. Centre de bien-être à destination des parents et des bébés, Doux ce Moman, propose plusieurs prestations délivrées par deux infirmières de formation et mamans toutes les deux, Marie Amet et Morgane Darbon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.69
couvert
le 09/11 à 03h00
Vent
0.96 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
90 %