Procès de Nicolas Zepeda aux assises du Doubs :  Narumi Kurosaki décrite comme "solaire et joviale"

Publié le 30/03/2022 - 14:05
Mis à jour le 30/03/2022 - 14:15

Une étudiante « solaire » dont la disparition a surpris tout le monde : l’entourage de Narumi Kurosaki a dressé d’elle un portrait élogieux mercredi devant la cour d’assises du Doubs, au deuxième jour du procès de son ex-petit ami chilien, Nicolas Zepeda, accusé de l’avoir assassinée.
 

© DR  ©
© DR ©

Le Chilien Nicolas Zepeda a assuré mardi qu’il n’avait « pas tué Narumi » Kurosaki, son ex-petite amie japonaise, au premier jour de son procès pour assassinat devant la cour d’assises du Doubs à Besançon.

"Très souvent, les étudiants japonais sont très réservés et Narumi c'était un peu le contraire, on avait l'impression qu'elle mordait la vie à pleines dents", a témoigné Nicole Poirié, sa professeure de français de l'époque au Centre de linguistique appliquée (CLA) de l'Université de Franche-Comté.

L'enseignante a décrit une jeune fille "solaire, brillante, souriante" qui n'aurait pas laissé ses amis dans l'inquiétude en disparaissant subitement.

Après une première journée marquée par les déclarations de l'accusé Nicolas Zepeda qui avait d'emblée clamé son innocence, l'audience a repris mercredi avec l'audition de connaissances de la victime à l'université.

Avant-dernière personne connue à avoir vu Narumi Kurosaki vivante, une camarade qui l'avait raccompagnée de son cours de danse le dimanche 4 décembre 2016, l'a décrite ce jour-là comme "plutôt joviale, pas triste".  Le lendemain, Narumi disparaissait. Mais cette disparition n'avait été signalée à la police par l'Université que "le 13 décembre à 11H45", a rappelé le président de la cour, Matthieu Husson.

Responsable des relations internationales de l'Université, Cédric Castor, s'est souvenu à la barre d'avoir été lui-même "prévenu par le CLA de son absence car les proches s'inquiétaient, le 12 décembre" et être allé à la police dès le lendemain. "Mais à l'époque, je n'avais pas de raison de m'inquiéter outre mesure", a-t-il souligné.

L'état de la chambre étudiante qu'occupait Narumi dans une résidence universitaire tel qu'elle est apparu après sa disparition reste l'un des points clé de cette affaire. A l'intérieur, ont raconté les témoins, tout était en ordre, y compris son sac à main, son ordinateur et son manteau d'hiver, alors que le froid était mordant en cet hiver 2016 à Besançon.

Tout au long de ces témoignages, l'accusé est resté silencieux. "Cela fait cinq ans que Narumi a disparu et depuis lors ça a été un cauchemar", avait déclaré mardi Nicolas Zepeda, rejetant de "toutes (s)es forces" les accusations portées à son encontre.

Mais pour l'accusation, le scénario est tout autre : ne supportant pas la rupture, le Chilien était venu sciemment jusqu'à Besançon pour y retrouver Narumi Kurosaki. Il l'aurait ensuite étouffée avant de se débarrasser de son corps dans une forêt du Jura et de regagner le Chili d'où il a été extradé vers la France à l'été 2020.

Selon l'accusation, Nicolas Zepeda a étouffé son ex petite amie après une journée et une nuit de retrouvailles, s'est débarrassé de son corps dans une forêt du Jura et a envoyé des messages aux proches de l'étudiante sur les réseaux sociaux pour leur faire croire qu'elle était encore vivante et retarder le début des recherches. Mais le corps de Narumi Kurosaki n'a jamais été retrouvé et Nicolas Zepeda, unique suspect, affirme l'avoir quittée vivante avant de poursuivre son séjour en Europe puis de rentrer au Chili.

"Il n'y a pas de preuve de décès, ni de lieu, ni de modalités précises, pas de scénario clair de ce qui est arrivé. (...) Ce dossier est un peu un château de cartes", a soutenu, en amont du procès, la défense de Nicolas Zepeda.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

narumi

Procès Zepeda : la défense demande le renvoi du procès

La défense de Nicolas Zepeda a demandé ce lundi 18 décembre 2023 le renvoi du procès alors que le Chilien devait s'exprimer pour la première fois sur l'assassinat de Narumi Kurosaki dont il répond en appel devant la cour d'assises de la Haute-Saône, en raison de nouveaux éléments ne figurant pas  selon les avocats dans la procédure.

Zepeda, manipulateur “à la limite de la mythomanie”, selon un expert

Le Chilien Nicolas Zepeda, rejugé en appel pour l'assassinat de son ancienne petite amie japonaise Narumi Kurosaki, présente un profil "manipulateur", "à la limite de la mythomanie", selon les conclusions d'un expert présentées jeudi devant les assises de la Haute-Saône, objets d'une passe d'armes entre lui et la défense.

Procès Zepeda : des traductions compromettantes au coeur des débats

"Souvenirs différents" ou "explications biscornues" ? : Nicolas Zepeda et une témoin se sont opposés lundi 11 décembre 2023 devant les assises de la Haute-Saône autour de traductions de messages en japonais potentiellement compromettantes pour le jeune Chilien, rejugé en appel pour l'assassinat de Narumi Kurosaki.

Justice

Un maghrébin binational “n’a pas sa place en hauts-lieux” : un député ex-RN condamné

Le député Daniel Grenon (ex-RN) a été condamné à une amende de 3.000 euros, vendredi 2 mai 2025 à Sens (Yonne), pour avoir déclaré qu'un maghrébin binational n'avait "pas sa place dans les hauts-lieux". Le tribunal correctionnel a assorti la peine de dommages-intérêts de 1.500
euros pour chacune des trois parties civiles, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) de l'Yonne, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.08
couvert
le 24/05 à 06h00
Vent
0.24 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
82 %