Suppression des juges selon les scores LREM : Belfort s'indigne

Publié le 24/10/2019 - 10:48
Mis à jour le 24/10/2019 - 11:07

Dans un article paru ce mercredi 23 octobre 2019, Le Canard Enchaîné prétend qu’avec la réforme de la justice, certains postes de juges d’instruction sont menacés d’être supprimés dans plusieurs villes… Des villes où le parti de la majorité, LREM, n’a pas des bons scores, comme à Belfort. Dans la ville du Lion, on s’indigne…

lion de Belfort  © Facebook de la Ville de Belfort
lion de Belfort © Facebook de la Ville de Belfort

Avec la réforme de la justice, la Chancellerie parle de supprimer certains postes de juges d'instruction qui traitent "moins de 50 dossiers par an" comme à Albertville, Carcassonne, Mâcon, Sens, Thionville ou encore... Belfort.

Un choix fait selon les scores LREM

Pour le Canard Enchaîné, qui a eu accès à une "note confidentielle" adressée à Matignon par le ministère de la Justice, la sélection de ces postes est simple : si la ville a fait des bons scores LREM, il ne faut pas "décourager" les électeurs et donc, garder les juges.

Par contre, là où LREM n'a pas fait des bons scores, comme à Belfort (un député UDI, un député LR, un maire LR), les postes de juge sont menacés.

Et évidemment, à cette annonce, il n'a pas fallu longtemps pour que les politiques locaux s'insurgent.

"Des méthodes inadmissibles" pour Cédric Perrin

Comme Cédric Perrin, sénateur LR du Territoire de Belfort : "Les choses sont assez simples, on supprimera les services, voir les tribunaux là où les gens ont le moins bien voté pour « en marche » aux dernières élections.

Mais attention, les élections municipales ayant lieu bientôt, la note devait rester confidentielle jusqu’à cette échéance afin de ne pas inciter les électeurs à se détourner des listes en marche ou à les sanctionner.

Vous pensiez qu’une réforme de la justice se ferait sur la base d’une bonne administration de la justice ? Que nenni ! Les magistrats devront différer les décisions après les municipales ... Encore une preuve de la séparation des pouvoirs !

Et après cela, on demande aux électeurs d’avoir confiance ? Confiance en quoi ? Dans la tambouille ? C’est frappant de constater que ceux qui passent leur temps à donner des
leçons de moral, agissent sans retenue au détriment de nos territoires avec pour seule motivation, leur score aux dernières élections !"

Le nouveau monde vous disiez ? Mais c’est l’ancien monde en pire, c’est l’ancien monde décomplexé !

"Ces méthodes inadmissibles doivent être combattues et les Terrifortains peuvent compter sur leurs élus pour dénoncer des tels comportements. »

Même chose pour Damien Meslot, maire de Belfort LR, pour qui "il est inadmissible de vouloir discriminer les citoyens en fonction de leurs opinions ou de ce qu’ils pourraient voter. C’est la politisation manifeste de la Justice et une atteinte à son indépendance, pourtant fondements de la République et de la Démocratie."

Pas de « favoritisme » pour Nicole Belloubet

Invitée mercredi matin de Sud Radio, la ministre de la Justice Nicole Belloubet n'a pas démenti l'existence de cette note et s'est défendue de tout « favoritisme ».

« Lorsque nous avons à mettre en place une réforme, (…) évidemment elle doit être effectuée sur la base de critères objectifs. Mais toute réforme doit être acceptée et elle doit faire l'objet d'une acceptabilité et dans ce cas-là il est évident que nous nous appuyons également sur les élus pour expliquer, pour faire comprendre, c'est ce que veut dire cela (cette note) », a déclaré Nicole Belloubet.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.55
ciel dégagé
le 03/11 à 21h00
Vent
1.19 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
93 %