TGV M : Alstom dévoile la motrice du futur TGV, prévu pour 2024

Publié le 27/05/2021 - 15:06
Mis à jour le 27/05/2021 - 19:15

Dévoilé par le constructeur Alstom dans son usine de Belfort l’avant de la première motrice fait penser à un serpent, avec son bout effilé, la grande vitre de sa cabine de conduite et ses phares en biais.

Le groupe ferroviaire français SNCF a levé le voile mercredi sur le « TGV du futur », quatrième génération de son train à grande vitesse, modulable, connecté, économe, fiable et écologique. Il devrait entrer en service pour les JO de Paris en 2024.

"On a travaillé sur l'aérodynamique, avec une motrice beaucoup plus fuselée. On a aussi énormément travaillé sur le carénage de l'ensemble des équipements. (...) Et toute la partie motorisation est beaucoup plus simplifiée que ce qu'on a pu connaître sur des générations précédentes", expose Jean-Baptiste Eyméoud, président d'Alstom France.

"Tout est confidentiel à l'intérieur", avertit une employée de l'usine, spécialisée dans les locomotives. Les quelques invités du jour se contenteront donc de ce fameux nez, tout blanc.

Trois autres motrices sont en cours de montage dans le vaste atelier, où sont également assemblées des locomotives de fret.

Le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet promet "un véritable saut qualitatif" avec ce nouveau TGV, désormais appelé "TGV M" par la compagnie ferroviaire, et "Avelia Horizon" par Alstom.

"Ce que nous voulons, c'est ouvrir une nouvelle page du voyage à grande vitesse. Les comportements changent, nous voulons changer à la même vitesse", lance-t-il, rappelant que le train est de loin "la solution la plus écologique pour se déplacer".

Cette quatrième génération de TGV en quarante ans -- la première avait été mise en service en France en 1981 -- permettra de transporter 20% de passagers en plus que le matériel actuel. En configuration maximale, le "TGV M" pourra accueillir 740 personnes par rame.

Nouveauté majeure, la modularité: on pourra ajouter ou enlever des voitures pour avoir des rames plus ou moins longues, en fonction des besoins.

"Partout en Europe"

La SNCF pourra aussi déplacer le bar, ou changer la configuration des sièges pour transformer une voiture de première en seconde, et réciproquement.

La compagnie a commandé en juillet 2018 cent exemplaires de ce nouvel engin à Alstom, pour 2,7 milliards d'euros. "Pour nous, c'est 20% moins cher à l'achat", note Krakovitch.

Il espère aussi faire 30% d'économies sur la maintenance, grâce notamment à toute une série de capteurs qui permettront de changer les pièces au bon moment.

Parmi les autres statistiques, le "TGV M" doit consommer 20% d'énergie de moins et réduire ses émissions de CO2 de 32%. Il sera à 97% recyclable, contre 90% pour les générations actuelles.

De plus, il sera évidemment connecté, offrant aux voyageurs wifi et 5G et permettant à la SNCF de surveiller son matériel en permanence.

Les premières rames doivent rouler entre Paris et le Sud-Est de la France à la fin du premier semestre 2024, juste avant les jeux Olympiques. Les livraisons doivent ensuite être étalées jusqu'en 2031.

"On n'a pas encore complètement calé le rythme de livraison", indique-t-on pudiquement à la SNCF et chez Alstom.

La compagnie publique, saignée par la pandémie, a en effet demandé d'étaler les livraisons les premières années pour faire des économies.

Quand elle les aura toutes réceptionnées, les "TGV M" devraient constituer le tiers de son parc de trains à grande vitesse, réduit d'ici là de 400 à 300 rames environ. "Nous avons prévu que ce TGV puisse aller partout en Europe", souligne Christophe Fanichet, rappelant que la SNCF vient de lancer son TGV à bas coût Ouigo en Espagne, face à la compagnie locale Renfe.

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