Une trentaine d'infirmier.eres de bloc opératoire manifeste au CHU de Besançon

Publié le 07/11/2019 - 10:51
Mis à jour le 07/11/2019 - 11:53

Suite à l’appel à la grève nationale de l’Union syndicale des associations d’infirmie.eres de bloc opératoire diplômé.es d’Etat (Unaibode) dont le Syndicat national des infirmiers de bloc opératoire (Snibo), une trentaine d’infirmier.eres de bloc opératoire (Ibode) s’est rassemblée jeudi 7 novembre 2019 sur le parvis du CHU de Besançon. Pourquoi les Ibode sont-ils en grève ? Réponses…

Les infirmier.eres de bloc opératoire sont les assistants du chirurgien. Leur travail consiste à réaliser au quotidien "des actes d'une particulière technicité et sont les garants de la sécurité et de l'hygiène dans les blocs opératoires" est-il rappelé dans un communiqué de presse.

Depuis quatre ans, les Ibode disent subir "les incohérences du ministère de la Santé qui organise un flou volontaire sur les problématiques soulevées par les responsables des syndicats Unaibode et Snibo". Durant cette période, les Ibode ont vu deux reports et un recours en Conseil d'État de leurs actes exclusifs, pourtant reconnus par le décret du Premier ministre du 27 janvier 2015.

Face à ces incohérences, "vécues comme un profond manque de respect envers les professionnels des blocs opératoires", la mobilisation des Ibode devenait "inéluctable" précise Anne, infirmière de bloc opératoire diplômée d'État.

Les Ibode dénoncent également la mesure 8 du plan pour sauver les urgences, présenté par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, visant à autoriser de suturer et de pratiquer des immobilisations comme les plâtres. Cela a été vécu "comme par un affront supplémentaire par les Ibode". Selon eux, la ministre autorise ainsi "la pratique d'actes spécifiquement dédiés à des spécialistes qui ont une formation spécifique."

Les revendications :

  • "L'application pleine et entière du décret d'actes (Décret 2015-74 du 27 janvier 2015). Cette exclusivité d'exercice est une preuve supplémentaire de la compétence et de l'expertise des Ibode dans la pratique de la suture et dans la réalisation de l'immobilisation de fracture. Le pacte de "refondation des urgences" présenté par la ministre de la Santé, prévoyant la mise en place de protocoles de coopération est une atteinte à notre champ de compétence." 
  • "Une prime spécifique suite à l'obtention de nos actes exclusifs." 
  • "Des grilles indiciaires décentes dans les établissements privés et publics (une reconnaissance indiciaire à Bac + 5) et le dégel du point d'indice des fonctionnaires."
  • "Une nouvelle bonification indiciaire de 30 points : les Ibode sont les seuls acteurs du bloc opératoire à ne pas percevoir la NBI. Notre fonction comporte l'exercice d'une responsabilité particulière et d'une haute technicité majorée par nos actes exclusifs." 
  • "La reprise active de la réingénierie de notre formation (entamée depuis plus de 10 ans, arrêtée depuis un an)."
  • "Un véritable plan de formation (École d'Ibode ou VAE) des Infirmier.eres en soins généraux (IDE) en fonction dans les blocs opératoires dans les établissements de santé publics et privés." 
  • "Une reconnaissance de la pénibilité de notre profession et de la dégradation des conditions de travail dans les blocs opératoires."
  • "Les étudiants infirmiers de bloc opératoire revendiquent l'homogénéisation de la prise en charge de la formation Ibode, la suppression des 2 ans d'exercice infirmier pour accéder à la formation Ibode."

Infos +

  • Un rassemblement d'infirmier.eres de bloc opératoire est prévu à 14 heures ce jeudi devant l'ARS, 3 avenue Louise Michel à Besançon.
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Pénuries de médicaments : l’UFC-Que Choisir de Doubs-Belfort tire la sonnette d’alarme

Paracétamol introuvable, antibiotiques en rupture, traitements vitaux retardés : les pénuries de médicaments, autrefois exceptionnelles, sont devenues une réalité quotidienne en France. En Franche-Comté comme ailleurs, les patients et les professionnels de santé se heurtent à ces manques, aux conséquences parfois lourdes. Pour comprendre l’ampleur du problème et envisager des pistes de solutions, nous avons interrogé Jean-Pierre Courtejaire, administrateur de l'UFC Que Choisir Doubs-Territoire de Belfort. L’association de défense des consommateurs dresse un constat sans appel et avance plusieurs recommandations pour garantir l’accès de tous aux médicaments essentiels.

Bronchiolite du nourrisson : la campagne de prévention 2025-2026 est lancée

Chaque hiver, environ 30 % des nouveau-nés et nourrissons sont touchés par la bronchiolite, une infection respiratoire majoritairement bénigne mais pouvant entraîner des complications graves chez les plus jeunes. "C’est l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale", rappelle le ministère de la Santé.

Le Pr Norbert Ifrah attendu à Besançon pour une visite à l’Institut régional fédératif du cancer de Franche-Comté

Le président de l’Institut national du cancer (INCa), le professeur Norbert Ifrah, sera en visite ce jeudi 4 septembre à l’Institut régional fédératif du cancer (IRFC) de Franche-Comté à Besançon. Cette journée sera l’occasion de présenter les actions et résultats de l’IRFC, les perspectives 2025-2030, ainsi que les coopérations en cours avec les établissements membres du groupement.

Des objectifs réalisables pour réussir sa rentrée avec Valentine Caput

Qui dit rentrée, dit parfois nouvelle motivation et donc nouvelles résolutions. Notre diététicienne, Valentine Caput, nous donne quelques conseils pour se fixer des objectifs raisonnables pour nous permettre de tenir les objectifs de la rentrée... tout au long de l'année ! 

Une nouvelle filière de manipulateur en radiologie médicale dès la rentrée à l’IFMS de Montbéliard

À compter du 2 septembre 2025, une nouvelle filière de manipulateur en électroradiologie médicale (DEME) ouvre au sein de l'Institut de Formation aux Métiers de la Santé (IFMS) de Montbéliard et accueillera 20 étudiants issus de Parcoursup, apprend-on dans un communiqué de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Finances, activité en hausse et fusion, le CHU de Besançon passe en revue l’année écoulée

Le directeur général du CHU de Besançon Thierry Gamond-Rius et le professeur Samuel Limat, président de la commission médicale d’établissement, ont tiré le bilan de l’année écoulée et évoqué les projets en cours lors d’une conférence de presse mercredi 27 août 2025 à Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 19.77
partiellement nuageux
le 17/09 à 18h00
Vent
1.45 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
57 %