La grève s'annonce massive chez les internes dans les hôpitaux

Publié le 30/03/2017 - 12:12
Mis à jour le 30/03/2017 - 16:17

Aucun interne du service d’hépato-gastro-entérologie n’assurera son service à l’hôpital du CHRU de Besançon ce vendredi 31 mars 2017. Les internes de toute la France sont appelés à un vaste mouvement de grève qui devrait fortement perturber le programme des opérations. Une assemblée extraordinaire se déroulera ce samedi 1er avril 2017 à Paris. 

Depuis plusieurs semaines, des internes et des syndicats se mobilisent contre le manque concertation du gouvernement sur la future réforme de l'internat et notamment du 3e cycle attendue en novembre 2017. Des cardiologues, psychiatres, anesthésistes-réanimateurs mais aussi des pédiatres et hépato-gastro-entérologues se mobilisent pour connaître le contenu des textes à venir.

Dans les hôpitaux entre 90 et 100% des anesthésistes-réanimateurs devraient par exemple être en grève. Les opérations ont été reportées. Reste l'organisation des réquisitions pour les Urgences qui resteront ouvertes. 

Un assemblée extraordinaire se déroulera samedi 1er avril 2017 avec une partie des anesthésistes-réanimateurs et le service hépato-gastro-entérologues. Abdellah Hedjoudje, interne au service hépato-gastro-entérologie de Besançon explique qu"il faut réorganiser le troisième cycle de l'internat"

"Les internes ne sont pas consultés"

Vice-président en charge de l'enseignement supérieure à l'inter-syndicat des internes, il regrette ce manque criant de dialogue. "Cela fait quatre ou cinq mois que les internes ne sont pas consultés (...) nous ne sommes pas impliqués dans la rédaction des textes concernant les arrêtés notamment sur la structure des stages." Il rappelle que suite à l'Assemblée Générale du 3 mars 2017, une lettre avait été envoyé à Marisol Touraine et Thierry Mandon (secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Éducation nationale). Le gouvernement prévoyait alors une réforme en novembre 2017. Aujourd'hui, c'est bien l’accélération de la réforme du 3e cycle qui a déclenché la grogne. 

"Tout tarde"

Abedellah Hedjoudje s'insurge. "Tout tarde. Les internes ont peur que les textes se mettent en place sans leur concertation. Nous ne voulons pas que le gouvernement (soit la DGOS et la DGESIP) passent les arrêtés précipitamment". 

"Nous nous soucions de la qualité des soins des patients"

En gastro-entéro, la durée de formation s'est pas suffisante pour les internes. "Nous avons trois années de stage qui sont propices à l'apprentissage et une quatrrième où nous sommes mis devant des responsabilités. Nous demandons une année supplémentaire pour améliorer la qualité des soins des patients". 

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